Portland Trail Blazers 2021-2022 : La saison de la dernière chance ?

Portland entame une saison charnière un an après son élimination au premier tour des playoffs face aux Nuggets. Nouveau coach, franchise player à convaincre, les Blazers de Portland jouent très gros à l'aube de ce nouvel exercice.

 

Saison en demie-teinte pour Portland. Alors tout juste éliminé des playoffs dans la bulle d'Orlando par le futur champion (4-1 Lakers), le front office de Portland a décidé de renforcer son banc tout en apportant quelques changements à son cinq majeur. Du coup, exit les décevants Hassan Witheside, Mario Hezonja et Trevor Ariza. Et bonjour à Robert Covington, Harry Giles, Enes Kanter et Derrick Jones Jr, ainsi que l'arrivée de Norman Powell lors de la trade deadline. De plus, Neil Olshey peut aussi compter sur les re signatures de Rodney Hood et Carmelo Anthony. Un recrutement qui sur le papier pouvait faire espérer à Damian Lillard et sa bande de passer le cut et enfin briser ce plafond de verre tant de fois vu en postseason. Malheureusement, Il n'en fut rien et Portland a du batailler pour se qualifier en playoff sans passer par la case play-in. La faute d'abord à une défense catastrophique. Aux abonnées absent une bonne partie de la saison, la défense de Portland n'a jamais été aussi poreuse sous Terry Stotts. La deuxième plus mauvaise défense de la ligue a en effet condamné les coéquipiers de Lillard à survivre par leur talent offensif (deuxième meilleure attaque de la ligue). Une philosophie payante, mais qui s'avère très vite obsolète quand CJ McCollum, Jusuf Nurkic et Damian Lillard se retrouvent tour à tour sur le flanc suite à des blessures. S'en suit une course contre la montre (et contre leurs adversaires aux classements) et une sixième place décroché dans les derniers matchs de la saison regulière synonyme de qualification direct en playoff.

 

Une qualification qui les fait croiser le chemin d'une équipe de Denver décimé. La franchise du colorado doit en effet faire sans Will Barton, PJ Dozier ou Jamal Murray. Et ou seul Nikola Jokic MVP en titre faisait office de vrai menace. Une opposition qui sur le papier aurait dû permettre aux joueurs de Terry Stotts de passer ce fameux plafond de verre. Seulement, la réalité fut plus que brutal pour Portland. Eliminé en six matchs, la défense poreuse de Portland n'a jamais réussi à ralentir le joker (33 pts, 10 rbs et 4 pds de moyenne sur la série) tandis que l'attaque des Blazers n'a jamais réussis à trouver son rythme et ceux, malgré le retour du pivot Bosniaque Nurkic. Une élimination prématurée qui fait tache, mais qui montre que pour les Trail Blazers, l'histoire n'est qu'un éternel recommencement. 

 

 

Départs : Enes Kanter (Boston), Carmelo Anthony (LA Lakers), Zach Collins (San Antonio), Harry Giles (LA Clippers), Derrick Jones Jr (Cleveland), Rondae Hollis-Jefferson, TJ Leaf

 

Arrivées : Larry Nance Jr (Cleveland), Cody Zeller (Charlotte), Patrick Patterson, Tony Snell, Ben Mclemore, Greg Brown III (Draft), Trenton Wadford

 

 

Meneurs : Damian Lillard, Anfernee Simmons, CJ Elleby

Arrières : Cj McCollum, Norman Powell, Ben Mclemore

Ailliers : Robert Covington, Nassir Little, Tony Snell

Ailliers-forts : Greg Brown III, Lary Nance Jr, Trenton Wadford

Pivots : Jusuf Nurkic, Cody Zeller

 

 

PG : Damian Lillard, SG : Cj McColum SF : Norman Powell PF : Robert Covington C : Jusuf Nurkic

 

Pour cette nouvelle saison, le cinq majeur devrait sauf grosses surprises rester inchangé. On devrait donc retrouver la paire Lillard-McCollum pour terroriser les défenses adverses et scorer la majorité des points de leur équipe (51 points de moyenne à eux deux) comme pour donner des frissons à leurs coachs en défense. A leur côté et pour donner un certain équilibre entre l'attaque et la défense, Robert Covington et Norman Powell seront en charge de donner le ton de l'autre côté du terrain. Probablement, les deux meilleurs défenseurs de l'équipe. L'ancien des Rockets et celui des Raptors se sont tout de suite moulés dans le système et la "défense" mise en place par Stotts. Malheureusement, trop esseulés ils n'ont pas pu faire de miracle, mais ont démontré que la doublette qu'ils peuvent former, soulage non seulement Portland en défense, mais apporte du scoring et oblige la défense adverse à s'ajuster en cours de match. Quant à la raquette, c'est apparemment un Jusuf Nurkic retrouvé et motivé qui est revenu dans l'Oregon. Présent depuis cinq saisons dans la ville aux roses, le bosniaque a vécu deux saisons minées par les blessures (fracture du tibia et fracture de la main) ne disputant que 45 matchs sur les deux dernières années, de quoi douter du côté de Nurkic. Mais après une saison 2020-2021 honnête (38 matchs disputés pour 11 points, 9 rebonds et 3 passes décisives de moyenne), l'ancien joueur de Denver semble avoir repris du poil de la bête or, avec un Jusuf Nurkic à 100% de ses capacités, le secteur intérieur de Portland serra beaucoup plus performant des deux côtés du terrain. 

 

 

Si Damian Lillard reste le franchise player de son équipe, ses "interrogations" quant au potentiel des Blazers et ses (peut-être) envies de voir ailleurs a du donner quelques sueurs froides à son front-office. Mais qu'importe, son message est passé et Neil Osley a fait tout (ou presque) pour répondre aux exigences de son meilleur joueur avec comme mission principale : renforcer le banc. Le board a donc travaillé tout l'été et même si les noms ne sont pas ronflants, il s'agit là de role player qui exécuteront parfaitement leurs tâches. L'arrivée de Cody Zeller et Larry Nance Jr permettront d'ajouter de la densité physique et de la défense dans la peinture, tandis que Tony Snell et Ben McLemore, seront utilisés comme 3 and D (56.9% et 34.6% de loin). 

 

 

Présent au sein du roster de Portland depuis deux saisons, Nassir Little est le joueur typique des Blazers à se révéler lors de sa troisième saison NBA. Défenseur NBA ready, capable de rentrer ses tirs (35 % de loin cette saison), Little est cet ailier athlétique pouvant pénétrer et coller des posters. Longtemps mis en couveuse sous Terry Stotts, l'ancien de North Carolina a confirmé sa progression (devenant le meilleur défenseur de la second unit) lors de la deuxième partie de saison avant de disparaître complétement de la rotation. Mais cette saison, il semble avoir la confiance du coaching staff et Chauncey Billups veut faire de lui une de ses premières options en sortie de banc.

 

 

Un changement de philosophie : Chauncy Billups l'a bien compris en arrivant dans l'Oregon, si le groupe veut évoluer la philosophie de jeu mise en place part Stotts doit changer. Car mettre des points c'est bien, mais ne pas en prendre c'est aussi pas mal. Aussi, l'ancien meneur des Pistons veut mettre en place en base défensive sérieuse qui devrait permettre à ses hommes de ne pas ressembler à des plots sur certains matchs. Une bonne nouvelle pour l'une des pires défenses de la ligue, qui aura besoin de mettre les barbelés si elle veut espérer quelque chose cette saison. 

 

Un cinq inchangé : Si le banc de Portland a connu quelques changements notoires, le cinq majeur n'a quant à lui pas bougé. Car comme dit le proverbe : "On ne change pas une équipe qui gagne". Et si cette équipe gagne rarement quand il le faut, elle a en revanche prouvé qu'elle pouvait scorer sur n'importe quelle défense de n'importe quelle équipe NBA. En même temps, quand vous avez Lillard et McCollum plus des joueurs complémentaires comme Covington, Powell et Nurkic, que peut-il vous arriver ?  

 

Un banc fournit et cohérent : Comme nous l'avons dit plus haut, le front office de Portland a tout fait pour renforcer le banc des Blazers. Avec le recrutement de role players, l'arrivé de Larry Nance Jr lors d'un trade et la draft de Greg Brown III. La second unit de Portland semble avoir les armes pour réaliser une saison correcte et peut permettre enfin à cette équipe de franchir ce premier tout de playoffs. 

 

 

Un nouveau coach : Après dix ans à la tête des Blazers, Terry Stotts n'est plus le Head Coach de Portland. Un départ salvateur pour un groupe qui avait besoin de renouveau, mais un départ qui pose de nombreuses questions. Car si Stotts est un coach rompu à la NBA, son successeur n'est qu'un rookie. Comment va-t-il manager les egos, comment va-t-il gérer les périodes tendues de son équipe ? Tant de questions auxquelles Billups devra faire face.  

 

La défense : Deuxième pire défense de la ligue l'année dernière, Portland réalise quasiment chaque soir l'opération portes ouvertes. Une manie qui leur a coûté pas mal de matchs dont une qualification au deuxième tour ded Playoffs face à Denver. Heureusement pour lui, Chauncey Billups possède plusieurs cordes à son arc, mais cela est-ce suffisant ? Car si on connait le laxisme défensif de la paire Lillard-McCollum, le duo Powell-Covington arrivera-t-il à compenser ? Nurkic pourra-t-il éviter d'être en foul trouble ? Le nouvel entraîneur de Portland pourra t-il changer la facette de cett équipe ? Car après tout, ne dit-on pas que le naturel revient toujours au galop ?  

 

L'avenir de Damian Lillard : Certes, avoir Damian Lillard dans son équipe est plus qu'un avantage. Top 3 meneur NBA, multiple All-star, le numéro zéro porte Portland sur ses épaules depuis ses débuts en NBA. Seulement, Dame Dolla commence à en avoir marre et son coup de pression envers Neil Olshey a fait beaucoup parler. Résultat, ce dernier à tout fait pour accéder à sa demande. Pour l'instant, Lillard a réitéré son envie de continuer à Portland, mais sera t-elle de même avant la trade deadline ? Lillard va-t-il rester dans sa franchise de toujours ? Une question que le board espère régler au plus vite et cela passera par le terrain.

 

 

Avec l'arrivée d'un nouveau coach, les Blazers sont à un tournant de leur histoire. Le genre de tournant qu'il vaut mieux ne pas rater sous peines de passer par la case reconstruction aka le gros bouton rouge. Cependant, le cinq majeur reste inchangé et le banc semble s'être renforcé défensivement. Ajoutez à cela le sentiment de revanche de certains joueurs du roster et Portland semble armé pour aller décrocher une qualification directe en postseason. 

 

 

46 victoires - 36 défaites