PJ Tucker : ''Je pensais prendre ma retraite à Miami''

Arrivé à Philadelphie lors de la dernière intersaison, PJ Tucker s'imaginait plutôt rempiler avec son ancienne équipe du Heat.

Lors de sa seule saison avec le Heat, PJ Tucker semblait le fit parfait dans ce collectif. Titulaire sur le poste 4, son profil de 3 and D était le complément idéal des cadres de l'équipe. Responsabilisé davantage en attaque par Erik Spoelstra, il réalisait sa meilleure production depuis son passage chez les Suns en 2015 : 7.6 points à 48,4% de réussite, son meilleure pourcentage en carrière. En défense, sa mobilité lui permettait de switcher sur plusieurs postes, tout comme Jimmy Butler et Bam Adebayo. Satisfait de son rôle en Floride, PJ Tucker se voyait déjà prolonger l'aventure après une campagne de playoffs terminée en Finale de Conférence : 

 

Je pensais que j'allais prendre ma retraite à Miami. Honnêtement, je ne voulais pas partir. J'ai exprimé ce souhait. Mais, dans leur situation, ils ne voulaient être hardcapés, donc je savais qu'il y avait une possibilité pour que je parte. Ma famille est toujours là. Alors je voulais évidemment être avec eux, mais ça n'a pas marché.

 

La réalité financière a rattrapé PJ Tucker. Avec la ristourne accordée par James Harden aux Sixers, Philadelphie a eu la flexibilité pour proposer une enveloppe de 33 millions sur 3 ans au vétéran. De son côté, le Heat aurait pu matcher cette offre avec la mid-level exception, mais n'était pas prêt à accorder un deal aussi long et coûteux à un joueur de 37 ans. Selon le journaliste Anthony Chiang du Miami Herald, les Floridiens ont fait une proposition de 26,5 millions via la Non-Bird Exception. Tucker a donc choisi de faire ses valises pour Philadelphie rejoindre ses vieilles connaissances James Harden et Daryl Morey. Sans réelle solution pour le remplacer, Miami a décalé Caleb Martin et récemment embauché Kevin Love, mais le poste 4 reste le talon d'Achille de l'équipe. Pourtant, la balle était bien dans le camp des Floridiens lors des négociations :

 

Je voulais une mid-level exception complète. Je pense que je le méritais et c'était quelque chose qui me tenait à coeur. Ils savaient que j'avais une porte de sortie. J'ai exprimé que je voulais et cela depuis le début. J'ai l'impression que pour ce que nous avons fait je la méritais, c'est comme ça. Ils voulaient que les négociations soient un peu plus lentes qu'elles ne l'étaient, juste à cause de mon intérêt dès le départ. Personne à Miami ne pensait que j'allais avoir des propositions sur trois an. Puis, j'ai reçu plusieurs offres sur trois ans et j'étais prêt à bouger.