PJ. Tucker en facteur X des Rockets, pas mal pour un type qui est juste content d'être la

Houston a égalisé cette nuit à domicile dans sa série face à Golden State. Derrière les intouchables James Harden et Kevin Durant, un homme est en train de laisser doucement mais sûrement son empreinte sur la confrontation.

17 points, 10 rebonds dont 5 offensifs, 50% au tir avec un 3/6 du parking. Des stats raisonnables en soi. Sauf que cela reste uniquement des stats, et c'est bien trop réducteur pour définir l'impact qu'apporte P.J. Tucker dans ces finales de conférence. Celui qui a passé plusieurs années en Europe, et qui déclarait il y a peu lorsqu'il était interrogé sur son parcours qu'il était "juste heureux d'être ici" apporte une grinta incroyable, cumulée à une propreté en attaque hyper intéressante. 

 

Et plus globalement, ce sont bien les seconds couteaux des Rockets qui ont fait mal aux Warriors lors du match 4. Si James Harden a été une fois encore exceptionnel, Kevin Durant a également été immense. Steph Curry, bien que maladroit à 3 points, sort quand même un bon match, tout comme Chris Paul. Mais derrière, ça se complique sérieusement pour la dub nation. Draymond Green a tenté d'apporter de l'énergie, mais Klay Thompson a encore une fois été bien en galère. Andre Iguodala n'a pas été efficace non plus, et pour le reste il s'agit d'un néant invraisemblable. Jordan Bell est rentré le temps de laisser Iman Shumpert rater un lay up seul sous le panier, Shaun Livingston ne parvient pas à élever son niveau comme les autres années, quand à Alfonzo McKinnie ou Kevon Looney, leur impact est beaucoup trop faible pour être mentionné. Défensivement, les joueurs de la baie ont galéré face au barbu, qui aura collé un step back à 3 points sur la tête de quasi tout le monde. Leur seule satisfaction aura peut être été de contenir Clint Capela, peu en vue offensivement sur cette série.

 

En face, même si cela ne saute pas immédiatement aux yeux lorsque l'on consulte le box score (et encore), les Eric Gordon, Austin Rivers, Iman Shumpert and co ont beaucoup plus pesé sur la rencontre, notamment en terme d'impact et d'envie. En témoigne l'avantage pris aux rebonds offensifs depuis deux matchs. Mené donc par le lieutenant Tucker, les Rockets ont profité d'une faiblesse que beaucoup avaient souligné en début de saison chez les tenants du titre, à savoir la profondeur de banc.

 

Il est toutefois important de rester mesuré quand il s'agit d'évoquer l'équipe de Steve Kerr. Lorsque l'on regarde le match d'hier, on sent Houston largement au dessus, et pourtant Golden State n'est qu'à une possession à quelques secondes de la fin, et KD a un shoot ouvert pour revenir au score. Ça montre quel niveau d'intensité il faut maintenir pour les battre.  Dans une série ou la logique de la victoire à domicile est pour l'instant respectée, l'avantage du terrain côté Warriors est non négligeable. Reste à leurs lieutenants de sortir la tête de l'eau, car en face P.J. Tucker et les siens ont visiblement bien l'intention de faire durer le plaisir.