New Orleans Pelicans 2017-2018
Alors que la saison 2017-2018 approche, voici le guide NBA de la franchise des New Orleans Pelicans.
- La saison 2016-2017
On ne peut pas vraiment parler de déception mais les Pelicans ont une nouvelle fois loupé les playoffs au terme d'une saison très irrégulière. Capables du pire (8 défaites de rang pour commencer l'exercice dont un revers contre contre les Suns) comme du meilleur (8 victoires en 11 matchs fin mars) les Pelicans ont été fidèles à eux mêmes. Il faut dire que le roster était assez déséquilibré. À part un meneur solide aussi bien en attaque qu'en défense en la personne de Jrue Holiday (15,4 points et 7,3 assists la saison passée) et un franchise player époustouflant (rappelons juste qu'Anthony Davis vient de signer un exercice à 28 points, 11,8 rebonds et 2,2 contres de moyenne), le reste de l'équipe n'était pas super clinquant. Les Pelicans alignaient notamment l'un des plus faible poste 3 titulaire de la NBA en la personne de Solomon Hill (7 points, 3,8 rebonds et 1,8 passes décisives par match en 30 minutes de jeu). Une caractéristique problématique dans un ligue peuplée de monstres à ce poste. Au poste 2, ce n'était pas beaucoup mieux. Le début de saison décevant du rookie Buddy Hield (8,6 points à 39,3% aux shoots) dans une équipe qui comptait sur lui pour apporter du spacing n'a pas aidé. Ajoutez à cela un banc franchement naze et souvent surpayé (coucou Omer Asik et ton contrat de 58 millions sur 5 ans pour... 2,7 points et 5,3 rebonds en 31 matchs) et des absences à la pelle (Omer Asik, Tyrekee Evans, Jrue Holiday, Omri Casspi...) et on obtient la recette d'un exercice raté.
À ce stade, une question pointe logiquement le bout de son nez. Comment se fait-il qu'une équipe avec un franchise player aussi attractif n'attire aucun joueur de qualité ? Et bien c'est simple, demandez au front office. Depuis l'arrivée d'Anthony Davis en NBA en 2011, Dell Demps n'a jamais été en mesure d'entourer son premier choix de draft correctement. Le transfert du All-Star Break en est un parfait exemple. Si l'opportunité de recruter DeMarcus Cousins dans un trade dont ils ressortent clairement gagnant (Les Pelicans ont du lâcher Tyrekee Evans, Buddy Hield, Omri Casspi, Langston Galloway et quelques tours de draft) était très alléchante, une bonne partie des observateurs se questionnaient déjà sur la complémentarité entre les deux nouvelles stars de New Orleans. Certes une association Cousins/Davis dans la raquette a un énorme potentiel mais ce n'est pas un hasard si les Warriors dominent la NBA sans véritable intérieur de talent. En plus ils ont lâché dans l'histoire Buddy Hield, seul véritable shooteur de l'effectif et qui a cartonné par la suite à Sacramento (15,1 points de moyenne à 48% aux tirs). Peut-être n'était-il tout simplement pas mis dans les bonnes conditions à New Orleans... Merci qui ? Merci Alvin Gentry, le coach des Pelicans. Porté par les bons résultats des Warriors, il est parvenu à retrouver un poste de head coach qu'il ne mérite clairement pas grâce à Dell Demps et ne parvient pas à mettre en place un système de jeu cohérent et efficace en attaque ou en défense.
Cerise sur le gâteau, DeMarcus Cousins aura la possibilité de partir sans que la franchise ne reçoive aucune contrepartie à la fin de cette saison. Autant dire que les Pelicans ont intérêt à performer pour convaincre leur superstar de rester. Cela veut dire une participation en playoffs, c'est à dire une amélioration significative par rapport à la saison passée qu'ils ont terminé à la 10ème place avec un bilan de 34 victoires et 48 défaites.
- Le bilan de la saison 2016-2017
Bilan : 34 victoires pour 48 défaites
Classement : 10ème de la conférence Ouest, 4ème de la division Sud-Ouest
Attaque : 104,3 points marqués par match, 18ème de NBA
Défense : 106,4 points encaissés par match, 17ème de NBA
Meilleur marqueur : Anthony Davis avec 28 points par match
Meilleur passeur : Jrue Holiday avec 7,3 passes par match
Meilleur rebondeur : DeMarcus Cousins avec 12,4 rebonds par match
Meilleur intercepteur : Jrue Holiday avec 1,5 steal par match
Meilleur contreur : Anthony Davis avec 2,2 blocks par match
Meilleur pourcentage : Anthony Davis avec 51% aux tirs
- L'effectif
Meneurs : Rajon Rondo, Jrue Holiday, Frank Jackson, Jordan Crawford
Arrières : Ian Clark, E'Twaun Moore, Tony Allen, Martell Webster
Ailiers : Solomon Hill, Dante Cunningham, Cliff Alexander, Perry Jones, Darius Miller
Ailiers-Fort : Anthony Davis, Cheick Diallo
Pivots : DeMarcus Cousins, Alexis Ajinca, Omer Asik
- Le 5 majeur
PG : Rajon Rondo - SG : Jrue Holiday - SF : Solomon Hill - PF : Anthony Davis - C : DeMarcus Cousins
On se répète, mais la faiblesse au poste 3 risque d'être rédhibitoire cette année encore. À part ça, le cinq majeur est plutôt talentueux. La raquette, notamment, fera peur à n'importe qui. Cousins et Davis sont tout les deux capables de claquer des matchs à plus de 40 points et 20 rebonds à peu près quand ils le veulent. En revanche, leur complémentarité pose question. Chacun a besoin du ballon pour s'exprimer et, s'ils sont capables de shooter de loin, leur terrain d'expression privilégié reste aux abords de la raquette. La recrue Rajon Rondo ne sera pas de trop pour abreuver de ballons les deux géants. Il avait en tout cas montré une belle relation avec Cousins lors de leur courte aventure commune à Sacramento. Quand au poste 2, il devrait être occupé par Jrue Holiday. Le meneur, bien qu'un peu petit (1m93) à le coffre pour défendre sur la plupart des arrières NBA. En attaque, il est très polyvalent et peut très laisser l'organisation du jeu à Rondo pour se positionner derrière la ligne à trois points. Au final, le 5 majeur est assez complémentaire, bien que manquant d'un shooter de premier ordre.
- Le banc
Parmi les remplaçants par contre, c'est la catastrophe. E'Twaun Moore a montré de bonnes choses l'année dernière, Dante Cunningham est un 3 and D honnête, Jordan Crawford est capable de scorer, le vieillissant Tony Allen (35 ans) est féroce en défense sur l'homme et c'est à peu près tout. D'autant plus qu'on ne peut pas vraiment compter sur le génie d'Alvin Gentry pour tirer le meilleur de tout le monde. On le voit avec Alexis Ajinca, performant statistiquement parlant dès qu'il a du temps de jeu mais cantonné au banc sauf en cas de blessure dans la raquette. Autant dire que ce n'est pas ça qui va leur permettre de retrouver (trouver tout court en fait) les hauteurs de la conférence Ouest.
- Les plus
- Une raquette monstrueuse
- Un poste 1 bien fourni
- Les moins
- Une complémentarité entre deux stars qui n'est pas évidente
- Un banc très faible
- On souhaite bon courage à Solomon Hill pour défendre sur les poste 3 adverses tout au long de la saison
- Virez-moi ce coach bon sang...
- L'avis de la rédaction
Comme expliqué plus haut, cette année est charnière pour la franchise. De mauvais résultats risquent de pousser dehors DeMarcus Cousins, laissant Anthony Davis bien seul pour mener la barque. Probablement qu'une participation aux playoffs le convaincra de rester mais ce sera très dur pour les Pelicans d'atteindre cet objectif... À peu près toutes les équipes de l'Ouest se sont renforcés cet été et les places en post season seront chères. Mais si les deux intérieurs titulaires parviennent à atteindre leur plein potentiel, aussi bien en attaque qu'en défense et à détruire toutes les raquettes adverses, il reste une petite chance aux Pelicans de disputer plus de 82 matchs. Personnellement, nous sommes sceptiques.
- Bilan prévisionnel
Aux alentours de 35 victoires et une 10ème place à l'Ouest.