Pas de All Star Game et alors ?

Petite récompense pour Dragic, Jefferson, Stephenson et Davis à défaut d'être nominés pour le All Star Game

Quatre matchs la semaine passée pour des Suns toujours sans la révélation attendue Eric Bledsoe : quatre rencontres à l’extérieur pour quatre victoires dont la dernière contre Indiana, la meilleur équipe de la conférence Est. Beaucoup moins flashy que John Wall, leader que Conley/Paul et excitant que la paire de shooteur Lillard/Curry, il est sans conteste le joueur le plus sous-estimé de la saison. Actuellement, Dragic est le meilleur combo guard (meneur/arrière) de la ligue. Sceptiques ? Sur le mois de Janvier, il a permis à des Suns pourtant amputés de leur meilleur joueur d'afficher un bilan de neuf victoires pour sept défaites. Sur ces seize matchs, voilà ses moyennes : 34min 22,3pts 4,3rb 6,6pas 1,4int 3,0bp et surtout 52,2 d'adresse (dont un excellent 46% à trois points) et 74,7% aux lancers-francs. Tout simplement monstrueux. Probablement vexé de sa non sélection au match amical le plus surcoté de l'année (le All-Star Game), le joueur le plus sous-estimé de la ligue a été indécent cette semaine : quatre matchs 24,3 points, 4 rebonds, 6,8 passes, 1,5 steale 2,8bp, 57% d'adresse et 81,8% aux lancers-francs en juste 32 minutes...

Lance Stephenson, le snobé du All-Star Game pourra se consoler avec cette nomination dans le 5 ISB de la semaine ! L'homme polyvalent des Pacers a encore été au top dans tous les secteurs de jeu cette semaine. Si Lance ne crève pas le plafond chaque soir en attaque, il se rattrape avec une activité hors du commun sur le terrain qui en fait un favori pour le titre de Most Improved Player. L'arrière commençait la semaine avec un back-to-back à domicile. Il est irréprochable sur les deux matchs avec 24pts, 6pds et 10 rebonds dans la victoire contre les Kings et 23pts, 7pds et encore 10rbds le lendemain malgré une défaite contre les Nuggets. Les Pacers retrouveront la victoire à L.A en battant les Lakers toujours aussi mal en point. Il compile cette fois 15pts, 14rbds et 6pds face aux coéquipiers de Kobe Bryant. Il signera ensuite un nouveau triple-double cette saison contre les Suns, même si la victoire n'est pas au rendez-vous cette fois. Il marque 14 points, prend 10 rebonds et distribue 10 passes décisives. Enfin, cette nuit, sa défense et sa présence ont permis aux Pacers de vaincre les Nets d'un petit point. Coïncidence ou pas, c'est contre Joe Johnson (16pts), sélectionné pour le ASG, qu'il brille cette fois en le limitant offensivement tout en marquant 14 pions et en gobant 7 rebonds en plus de 4 dimes.

Pourquoi aller chercher midi à quatorze heures ? Parfois il y a match et parfois le choix s'impose tout naturellement... À l'heure actuelle, la compétition est unfair, déloyale pour ce qui est de désigner chaque semaine l'ailier du 5 ISB. Kevin Durant évolue sur une autre planète que les autres joueurs du même poste ne peuvent atteindre. L'ailier du Thunder s'est même joué de LeBron James cette semaine histoire de montrer qui était le patron de la grande ligue cette saison. KD termina la rencontre avec 33 points, 7 rebonds, 5 passes et 2 steals pour une victoire aisée face au second de la conférence Est. Face à Miami, KD a validé une série de douze matchs à au moins 30 points et réalise ainsi la plus longue série depuis Tracy McGrady et ses quatorze matchs à au moins 30 points en 2002-2003. Les superlatifs au sujet de KD ne manquent pas et en plus d'être prolifique en attaque, l'ailier longiligne n'en demeure pas moins décisif comme l'illustre son shoot en fin de match face à Atlanta en début de semaine. Un shoot victorieux converti à 1,5 seconde de la fin du match pour compléter une feuille de match déjà bien remplie puisque l'intéressé conclut la rencontre avec 41 points à 15/25 dont 5/7 from dow town. Nous évoquerons brièvement la petite balade de santé face à Brooklyn (120-95) où il inscrivit 26 points à 10/12 en 30 minutes (+25) et qui fut synonyme de 10ème victoire d'affilée pour les hommes de Scott Brooks. Enfin, cette nuit, le Thunder s'est incliné (oui, oui vous ne rêvez pas !) face aux Wizards du néo All-Star John Wall. Un grand coup de chapeau à Trevor Ariza qui effectue un énorme travail défensif en maintenant KD à 8/21. Ceci n'entâche en rien sa nomination et nous rappelle que le meilleur scoreur de la ligue est humain !

Zach Randolph joue un basket de feu ces derniers temps. Cette semaine, il aurait pu être notre MVP de la semaine poste 4 mais c'était sans compter sur Anthony Davis. L'homme fort du Pelican a été monstrueux défensivement en compilant face à Chicago, Orlando et Cleveland une moyenne de 6 contres en plus de 11 rebonds ! On sait que les stats ne disent pas tout mais c'est ici un indicateur plus qu' objectif. En outre, Davis a posté un appétissant 25 points par match à 60% de réussite aux tirs lors de ces trois rencontres remportées toutes par son équipe. De quoi bouter Z-Bo du trône du meilleur power forward de la semaine. À 20 ans, Davis, jours après jours, s 'affirme comme une des prochaines super stars de la NBA tels Chris Paul, LeBron James ou Kevin Durant. Non content de jouer en présence de toute sa famille, le natif de Chicago a écrabouillé les Bulls à lui seul hier soir avec un match hors norme de 24 points, 8 rebonds, 6 blocks, 3 assists et 3 steals. La présence à l'Ouest de Kevin Love dans la raquette du 5 majeur du All Star Game est ce faisant et tout simplement une fumisterie tant Davis domine le jeu. Interrogé sur la question, voilà ce qu'il déclare :

« Je n'ai pas essayé de prouver quelque chose à qui que ce soit. Tout le monde sait ce dont je suis capable sur un terrain de basket. Ce soir, j'ai juste aidé mon équipe à battre une excellente équipe des Bulls. Ils jouent durs et sont compétitifs à l'Est en plus d'être une super équipe sur le plan défensif. Mes partenaires ont aussi fait du bon boulot et m'ont permis d'être dans de bonnes conditions pour scorer. Je vous le répète, je ne cherche pas à prouver quoi que ce soit. »

Davis aura du mal à qualifier les siens pour les playoffs puisque les Pelicans comptent six victoires de retard sur Z-Bo et Memphis dernier qualifié à l'Ouest. En attendant, et individuellement, cette semaine, il a été deux ou trois crans au dessus des autres.

Ah, si seulement Al Jefferson s'était réveillé un peu plus tôt ! Il aurait été sélectionné pour le All Star Game et nous n'aurions pas eu à subir les blagues pénibles de Chris Bosh pendant tout un week-end. Hélas... Mais revenons à Big Al : le pivot des Bobcats a réalisé un superbe mois de janvier, avec 23,9 points et 11,3 rebonds de moyenne, alors que son équipe signait un bilan correct de sept victoires pour neuf défaites (on parle des Bobcats, hein !). La dernière semaine en fut le point d'orgue : trois matchs d'affilée à plus de 30 points, avec une pointe à 40 face aux Lakers, le tout accompagné de belles moissons au rebond (12 prises par match). Ce fut plus rude face aux Suns cette nuit (seulement 10 points et 6 rebonds dans une défaite), mais le bilan est tout de même très satisfaisant, avec 29,3 points de moyenne pour deux victoires et deux défaites (soit un rythme de qualifié en playoffs dans la Conférence Est). Jefferson nous montre enfin qu'il a un arsenal offensif qui n'a pas d'égal chez les autres pivots de la ligue, mis à part peut-être chez Brook Lopez : il est pratiquement inarrêtable au poste bas, grâce à un panel de moves qu'on ne soupçonnerait pas chez un beau bébé comme lui, et son shoot à 4-5 mètres est décent. N'oublions pas que son mérite est d'autant plus grand que la raquette des Bobcats est faible en attaque, et que Jefferson fait donc l'objet de toutes les attentions de la défense adverse. A ce sujet – la défense – on touche là au point faible de l'ancien joueur d'Utah : dans ce domaine, il n'est pas beaucoup plus qu'un plot à contourner. Mais retenons plutôt les éléments positifs, et ils sont nombreux chez un joueur qui est aussi connu pour être un bon client des journalistes. Big Al avait ainsi reconnu, cet été, avoir été lui-même surpris du montant du contrat qu'on lui avait proposé (il était alors free agent). Ce n'est pas de Chris Bosh que l'on peut attendre ce genre de déclaration, qui aurait pourtant le mérite de la lucidité...