Orlando Magic 2017-2018
Voici le guide du Magic d'Orlando pour la saison 2017-2018.
- LA SAISON 2016-2017
Après une énième saison décevante, les Floridiens avaient fait peau neuve l'été dernier en renouvelant complètement leur effectif et en nommant l'expérimenté Frank Vogel sur le banc. Pour renfort, le Magic avait recruté un shooteur abonné à l'infirmerie (Jodie Meeks, 147 matchs manqués les trois dernières saisons), un pigeon voyageur (Jeff Green, quatre franchises en trois ans) et un pivot défensif surpayé (Bismack Biyombo et ses 72 millions sur 4 ans). code promo Circus
Les paris étaient risqués et au final la mayonnaise n'a jamais pris. Vogel a longtemps cherché la formule magique de son 5 majeur avec pas moins de 15 lineups différents au cours de la saison. La cohabitation entre les trois intérieurs Biyombo, Serge Ibaka et Nikola Vucevic s'est avéré un fiasco, le monténegrin supportant difficilement d'être remplaçant. Résultat, le Magic s'est débarrassé d'Ibaka courant février, avant de devoir prolonger son contrat, obtenant Terrence Ross des Raptors en échange. Souvent utilisé au poste d'ailier, l'hélicoptère Aaron Gordon n'a pas pu donner la pleine mesure de son talent, son adresse longue distance restant défaillante (28,8% à 3 points). Quant à Elfrid Payton, il reste une énigme tant son inconstance agace autant que sa coupe de cheveux. Le meneur a même perdu sa place de titulaire au profit de DJ Augustin en cours de saison, avant de la retrouver post All Star Game et finir l'exercice en trombe avec 5 triple double.
Dans le marasme floridien, Evan Fournier aura été l'un des rares joueurs à tenir son rang. Leader offensif et souvent go-to-guy en fin de match, le tricolore a produit son meilleur basket depuis son arrivée dans la Ligue avec des records au scoring, rebonds et passes. Insuffisant toutefois pour se mêler à la lutte aux playoffs. Distancé dans la course dès le All Star Break, le Magic a fini la saison en roue libre.
- LE BILAN DE LA SAISON 2016-2017
Bilan: 29 victoires - 53 défaites
Classement: 13ème de la conférence Est, dernier de la division Sud-Est
Attaque: 101.1 points marqués par match, 27ème de NBA
Défense: 107.6 points encaissés par match, 22ème de NBA
Meilleur marqueur: Evan Fournier avec 17.2 points par match
Meilleur passeur: Elfrid Payton avec 6.5 passes par match
Meilleur rebondeur: Nikola Vucevic avec 10.4 rebonds par match
Meilleur intercepteur: Terrence Ross avec 1.4 interception par match
Meilleur contreur: Bismack Biyombo avec 1.1 contre par match
Meilleur pourcentage: Bismack Biyombo avec 54,7% de réussite aux tirs
- L'EFFECTIF
Meneurs: Elfrid Payton, Shelvin Mack, DJ Augustin
Arrières: Evan Fournier, Arron Afflalo, Mario Hezonja
Ailiers: Terrence Ross, Jonathon Simmons, Wesley Iwundu
Ailiers-forts: Aaron Gordon, Marreese Speights, Jonathan Isaac
Pivots: Nikola Vucevic, Bismack Biyombo, Khem Birch
- LE 5 MAJEUR
PG: Elfrid Payton SG: Evan Fournier SF: Terrence Ross PF: Aaron Gordon C: Nikola Vucevic
Le 5 majeur, le casse-tête de Frank Vogel l'an passé. Avec 12 joueurs titularisés au cours de l'exercice précédent, le coach a testé tout et son contraire sans trouver une réelle dynamique de victoires. Le backcourt le plus probable reste la paire Elfrid Payton – Evan Fournier. Orlando a besoin de l’apport offensif du français à hauteur d’une vingtaine de points. Le tricolore a gagné en régularité cette saison avec seulement 8 matchs en dessous des 10 unités pour 30 rencontres avec au moins 20 points au compteur. Il sera épaulé dans la raquette par son pote Nikola Vucevic. L’intérieur vient de boucler sa quatrième saison en double double et devrait gagner du temps de jeu avec le départ de Serge Ibaka à Toronto. Le poste d’ailier est la principale interrogation : Terrence Ross part avec une longueur d’avance sur Jonathon Simmons. Mais, l’ancien Spur sort d’une campagne de playoffs exemplaire (10.5 points, 2.0 rebonds et 2.0 passes) et pourrait ravir une place de starter au fil des semaines.
- LE BANC
Sans craquer complètement son portefeuille et en gardant du cap pour l’été prochain, le Magic a plutôt bien géré la free agency. Pas de noms clinquants ajoutés au roster, mais du soldat et du vétéran. Le banc gagne en profondeur et paraît bien plus équilibré que l’an dernier. Arrivé du Jazz, Shelvin Mack peut rendre des services aux postes 1 et 2. Le shooteur Arron Afflalo revient en terrains connus. Il a réalisé, en 2014, la plus belle saison de sa carrière sous l’uniforme du Magic : 18.2 points à 42,7% derrière l’arc. Signé pour 20 millions sur 3 ans, Jonathon Simmons devra confirmer les progrès entrevus à San Antonio. Enfin, l’intérieur atypique Marreese Speights sortira du banc pour allumer la mèche longue distance. La bonne surprise pourrait venir du rookie Jonathan Isaac. Hyper complet, il a compilé lors de son année freshman chez les Seminoles de Florida State, des stats prometteuses : 12.0 points, 7.8 rebonds, 1.2 passe, 1.2 steal et 1.5 block.
- LES PLUS
Aaron Gordon rentre dans sa contract year et doit absolument montrer des progrès significatifs s'il veut obtenir un contrat béton. Bloqué l'an dernier entre Jeff Green et Serge Ibaka, il aura le champs libre cette saison pour s'exprimer. Rapide et physique, Gordon doit briller sur jeu rapide et/ou transition et peser sur la défense adverse autrement que par ses dunks. Une moyenne entre 15 et 20 points est indispensable à l'attaque floridienne.
Entre Jonathon Simmons, Terrence Ross, Bismack Biyombo ou Aaron Gordon, le Magic dispose de joueurs hyper-athlétiques. A défaut de faire les playoffs, le Magic devrait assurer au niveau du showtime. De quoi ravir le public toujours aussi nombreux dans l'Amway Center malgré les mauvais résultats : 727.000 fidèles l'an passé et une 15ème place en NBA.
Le départ de l'ancien general manager Rob Hennigan ouvre une nouvelle ère chez Disney. Son successeur John Hammond, fraîchement débarqué de Milwaukee, est une valeur sûre dans le circuit. Dénicheur de talents comme Giannis Antetoukounmpo ou le dernier Rookie of the Year, Malcolm Brogdon, son flair sera forcément un atout sur le marché des transferts et lors des prochaines drafts.
- LES MOINS
Une bonne équipe commence avant tout par un bon meneur. Et sur ce poste, l'équation Elfrid Payton n'est pas résolue. A-t-il l'étoffe d'un titulaire ou seulement d'un solide backup ? L'intéressé a encore cette saison pour répondre et enfin montrer de la constance dans ses prestations. Parfois fantomatique en défense, Payton pêche toujours au niveau de son adresse : 69% aux LF et surtout 27% longue distance. Le côté obscur du gamin, car son potentiel est bien réel. Sur les 20 derniers matchs de la saison, Elfrid tournait à 14.1 points à 51,7%, 7.3 rebonds et 8.8 passes. A quoi s'attendre cette année ? Mystère...
L'arrivée du shooteur Arron Afflalo ne va pas régler les problèmes récurrents de spacing. La saison dernière, Orlando pointait à la 29ème place au pourcentage d'adresse derrière l'arc (32,8%). Serge Ibaka, le seul joueur à dépasser les 36% à 3 points a quitté le navire. Avant le All Star Game, le Magic possédait la 29ème attaque de la Ligue avec moins de 100 points marqués, une hérésie dans le jeu moderne.
Depuis 2012 et la prise de fonction de Rob Hennigan, le Magic a un problème avec le développement de ses prospects. Les anciens rookies Andrew Nicholson et Victor Oladipo sont partis, ceux qui sont restés comme Aaron Gordon et Elfrid Payton tardent à éclore, voire carrément régresse dans le cas de Mario Hezonja. Des habitudes qu'il va falloir perdre avec Jonathan Isaac, choisi en 6ème position cet été. Le rookie intrigue par son potentiel à évoluer aux postes 3et 4, un couteau suisse all-around que le Magic doit choyer.
- L'AVIS DE LA RÉDACTION
Le Magic repart avec sensiblement les mêmes forces et faiblesses que lors du dernier exercice. Mickey regardera une nouvelle fois les playoffs à la télé. Trop juste pour la post-saison et trop fort pour obtenir un lottery pick, Orlando devrait se situer dans le ventre mou de la Conférence Est. Une saison de transition pour les Floridiens qui ont mis en place un nouveau front office, mais qui recherchent désespérement leur franchise player depuis le départ de Dwight Howard. Le Magic a besoin de stabilité (quatre coachs en trois ans) et de patience pour retrouver le haut du tableau. Dans le meilleur des cas, le groupe grandit bien ensemble mené par un Aaron Gordon de gala et joue les trouble-fêtes à l'Est. Dans le pire des scénarios, l'équipe se cherche encore une identité de jeu et effectue un grand ménage de printemps.
- BILAN PRÉVISIONNEL
Le Magic devrait finir entre la 12ème et la 10ème place avec une trentaine de victoires au compteur.