New Orleans Pelicans 2018-2019 : L'année de l'envol ?
Voici le guide des New Orleans Pelicans pour la saison 2018-2019.
- La saison 2017/2018 :
Notre analyse de la dernière saison des Pelicans est à voir ou revoir dans notre bilan 2017/2018
- Les mouvements de l'été
Arrivées : Elfrid Payton, Troy Williams, Julius Randle, Brandon McCoy, Jarrett Jack, Darius Morris, Jahlil Okafor, Troy Williams, Kenrich Williams, Garlon Green, Tony Carr (Draft)
Départs : DeMarcus Cousins, Rajon Rondo, Emeka Okafor, DeAndre Liggins, Jordan Crawford
Les dirigeants devaient prendre une décision sur le cas DeMarcus Cousins et ils ont tranché dans le vif... Blessé au tendon d'Achille (la pire blessure pour un basketteur...) en janvier dernier, le pivot aurait refusé une extension de 40 millions de dollars sur deux ans en milieu de saison. Ne voulant pas donner un gros et surtout long contrat à un joueur qui ne retrouvera peut-être jamais son niveau, les dirigeants des Pelicans ont laissé partir Cousins à Golden State, un an et demi après l'avoir récupéré via un trade à Sacramento. Pour le remplacer, le General Manager des Pels Dell Demps a investi sur un profil similaire : Julius Randle. Comme Cousins, l'ancien Laker est un buffle capable de se projeter très rapidement en contre-attaque après avoir gobé un rebond défensif. Évidemment, Randle n'est pas aussi fort que son prédécesseur mais son association avec Anthony Davis et Nikola Mirotic dans la raquette devrait faire trembler pas mal d'intérieurs dans la saison à venir. À noter qu'en plus son contrat (8,5 millions la première année puis 9 millions la seconde (player option) est très avantageux pour la franchise.
Demps a tenu le même raisonnement pour trouver un remplaçant à Rajon Rondo, parti aux Lakers. Il a décidé de miser sur Elfrid Payton, un jeune meneur gestionnaire et (très) honnête en défense dont le shoot n'est pas le point fort. Comme Rondo.
Dell Demps a également fait le pari Jahlil Okafor qui, s'il arrive à se relancer, pourrait être une arme offensive intéressante en sortie de banc dans la raquette.
L'été des Pels est donc plutôt intéressant. Reste à voir si la perte sèche en talent sur les postes 1 et 5 ne leur portera pas préjudice. D'autant plus que le coach Alvin Gentry n'a pas la réputation d'être un tacticien hors-pair et le départ du général des parquets qu'était Rondo pourrait poser problème.
- L'effectif
Meneurs : Jrue Holiday, Elfrid Payton, Frank Jackson, Darius Morris, Jarrett Jack
Arrières : E'Twaun Moore, Ian Clark, Garlon Green, Trevon Blulett (two way contract)
Petits ailiers : Solomon Hill, Kenrich Williams, Troy Williams
Ailiers Forts : Nikola Mirotic, Julius Randle
Pivots : Anthony Davis, Alexis Ajinca, Cheick Diallo, Jahlil Okafor
- Le 5 majeur
PG : Jrue Holiday SG : E'Twaun Moore SF : Solomon Hill PF : Julius Randle C : Anthony Davis
Avec le départ de Rondo, Jrue Holiday, qui a beaucoup joué arrière la saison passée, devrait retrouver son poste de meneur. À ses côtés, E'Twaun Moore pourrait suivre le même chemin et passer du poste 3 au poste 2. Le joueur de 29 ans est un défenseur honnête et un shooteur tout à fait capable (12,5 points à 43% aux trois points la saison dernière). Il est un très bon complément à Holiday.
Dans la raquette, Anthony Davis est le titulaire indiscutable en pivot. L'ancien de Kentucky était inarrêtable à ce poste la saison dernière. Trop rapide pour les pivots et assez physique pour tenir le choc, il a mis en pièce à lui tout seul (ou presque) toutes les raquettes de la NBA. Davis a posé 21 fois 40 points ou plus dont une pointe à 53 pions face à Phoenix. À ses côtés, on devrait retrouver Julius Randle mais Nikola Mirotic, grâce à sa capacité à étirer le jeu, aura aussi son mot à dire en cas de méforme de l'ancien Laker.
Au final, la vraie inconnue réside dans le poste 3. Les Pelicans n'ont pas de joueur ayant le niveau de titulaire en NBA. Solomon Hill (seulement 12 matchs joués la saison dernière à cause d'une blessure pour 2,4 points et 3 rebonds par rencontre) n'a pas progressé autant qu'espéré et si son énergie et son hustle fait du bien lorsqu'il est sur le terrain, il a plus une place de huitième ou neuvième homme plutôt que titulaire. Problème, les solutions alternatives ne sont pas vraiment mieux. Kenrich Williams n'est qu'un illustre inconnu et Troy Williams n'a jamais convaincu dans les franchises où il est passé (trois équipes en deux ans, 6,2 points et 3 rebonds de moyenne en carrière). En réponse, Gentry pourrait décider de titulariser Ian Clark ou Elfrid Payton au poste 2 et ainsi laisser Moore au poste 3. Mais le premier est encore un peu léger pour tenir le poste de titulaire tandis que le second a le profil parfait pour mener la second unit.
Avec cette équipe, les Pelicans devraient encore une fois jouer vite (1ers en nombre de possessions par match la saison passée) et cavaler en contre-attaque dès que possible. Mais sans le génie de Rajon Rondo sur demi-terrain, les attaques placées risquent de se transformer assez vite en « Balancez le ballon à Davis et écartez-vous ». La bonne nouvelle, c'est que l'intérieur est suffisamment talentueux pour réussir malgré tout à être efficace dans ce genre de situations.
Attention toutefois aux deux leaders, Anthony Davis et Jrue Holiday : deux injury prone players , une absence prolongée d'un des deux poserait de gros problèmes de rotation.
- Le banc
Commençons cette fois dans la raquette. Entre Davis, Mirotic, Randle, Cheick Diallo (gros rebondeur et assez bon défenseur), Jahlil Okafor et Alexis Ajinca, Gentry dispose d'assez de talent et de viande dans la peinture pour mettre en place une rotation efficace et qu'au moins un intérieur scoreur soit sur le terrain pendant tout le match.
Les postes 1 et 2 sont également bien pourvus : Elfrid Payton (12,7 points, 4,3 rebonds et 6,2 passes par match) est un très bon backup, le vétéran Jarrett Jack est capable de faire tourner l'équipe pendant une dizaine de minutes par match, ce qui permettra de décaler Holiday au poste 2 de temps à autre où la rotation y est plus faible : Ian Clark n'est pas un mauvais joueur mais il n'a toujours pas eu pour le moment l'occasion de jouer plus d'une vingtaine de minutes par match.
En revanche, comme expliqué précédemment, le poste 3 manque clairement de talent. Si Solomon Hill n'a pas le talent d'un titulaire, il reste encore à Troy Williams (51 matchs joués en NBA) et Kenrich Williams (0 match) de prouver qu'ils ont le niveau de backup capable d'être réguliers tous les soirs.
- Les plus
- Les joueurs sont parfaitement adaptés au style de jeu que veut mettre en place Alvin Gentry.
- Une rotation intérieure bien fournie.
- La présence de Davis et d'Holiday devrait suffire pour remporter un nombre conséquent de matchs.
- Les moins
- Les leaders sont restés en bonne santé la saison dernière (75 matchs joués pour Anthony Davis et 81 pour Jrue Holiday), pas sûr que ce soit encore le cas cette année.
- Les arrivées de Julius Randle et Elfrid Payton risquent de ne pas complétement compenser les départs de DeMarcus Cousins (à relativiser car blessé une grosse partie de la saison) et Rajon Rondo.
- On se répète, mais ne pas avoir de poste 3 digne de ce nom dans cette NBA peut être rédhibitoire...
- Un ball handler supplémentaire sur le backcourt aurait été appréciable.
- L'avis de la rédaction
Les Pelicans ont fait le plein de confiance grâce à leur grosse deuxième partie de saison et ça ne serait pas étonnant de les voir débuter sur les mêmes bases cette année. Le noyau de joueurs est resté le même et la raquette Mirotic/Davis a prouvé l'année dernière qu'elle était létale en attaque. L'objectif sera donc une nouvelle fois d'accrocher les playoffs et pourquoi pas de passer le premier tour. Attention toutefois aux blessures...
- Bilan prévisionnel
La rédaction a estimé que les Pelicans finiront septièmes de la conférence Ouest avec 46 victoires.