NBA Awards 2018, le récap

Retour sur les principaux trophées de la saison qui ont enfin été remis après de longues semaines d'attente.

 

 

Second du trophée à deux reprises sur les trois dernières saisons, James Harden prend enfin sa revanche. Même si LeBron James, son dauphin, a produit des statistiques solides avec les Cavs, The Beard récolte surtout les fruits de l'année exceptionnelle de ses Rockets. Avec 65 victoires au compteur, Harden et sa bande ont tout simplement battu le record historique de la franchise. Sur le plan individuel, la victoire du Texan n'est absolument pas un scandale. Top scoreur de la Ligue avec 30.4 points, il est également en tête au niveau du PER (calcul de l'efficacité) avec 29.87 et au Win Share (contribution aux victoires de l'équipe) avec 15.4.

 

 

 

Quelle ironie : Dwane Casey se voit attribuer le Trophée de Meilleur Coach de l'Année alors qu'il s'est fait remercier par les Raptors à l'issue des playoffs. Le sweep concédé face aux Cavaliers lui a été fatal. Heureusement pour lui, il a retrouvé depuis une place sur un banc NBA chez les Pistons. Principal artisan de la saison record de Toronto (59 victoires), Casey a réussi à bonifier le collectif des Raptors en s'appuyant moins sur l'isolation, mais davantage sur le partage de la balle. Sa confiance aux jeunes pousses des Raptors a contribué à l'éclosion du banc le plus performant de la Ligue. Avec 292 points, Casey devance de peu Quin Snyder (217 points) et Brad Stevens (203), deux autres prétendants sérieux au trophée.

 

 

 

Sur le papier, il s'agissait certainement du duel le plus serré. Les saisons complètement folles de Ben Simmons et Donovan Mitchell ont divisé les spécialistes et les fans. Le Sixer est clairement celui qui a le plus gros impact statistique dans son équipe avec notamment 12 triple double et 38 double double. De l'autre côté, l'arrière du Jazz a multiplié les orgies offensives pour pousser le Jazz dans le wagon des playoffs. Au final, l'affrontement n'a pas vraiment eu lieu chez les votants, Simmons cumulant 481 points contre seulement 323 pour Mitchell.

 

 

 

Impossible de passer à côté de Lou Williams. Ses 22.5 points en moyenne représentent le meilleur total pour un remplaçant depuis 25 ans ! L'un des pyromanes de la saison qui a gagné des matchs à lui tout seul. Le parcours improbable des Clippers qui échouent aux portes des playoffs lui est dû en grande partie. Il aurait dû être All Star et se console logiquement avec son second titre de Meilleur 6ème Homme, devenant au passage le quatrième joueur de l'Histoire à réaliser le doublé sur ce trophée.

 

 

 

Les votants auraient pu émettre des réserves sur le nombre de matchs ratés (26) par Rudy Gobert, mais cela n’a fait que révéler l'impact du Français sur le Jazz. Sans lui, Utah c'est 11 victoires et 15 défaites, alors que le bilan passe à 34-18 avec le Français. Aucun intérieur n'a le même impact dans la raquette que Rudy qui finit la saison avec un Defensive Rating de 99.5 points encaissés sur 100 possessions. Avec 466 points, il devance Joel Embiid (163 points) et Anthony Davis (139 points) et devient le 5ème joueur international à rafler ce Trophée.

 

 

 

Il aura fallu quelques semaines à Victor Oladipo pour faire oublier Paul George dans le cœur des fans. Star universitaire avec les Hoosiers, Victor est définitivement fait pour jouer dans l'Indiana. Il a clairement changé de statut cette saison avec une étoile de All Star archi-méritée. Clutch de nombreuses fois, il a porté sur ses épaules l'une des équipes surprises de 2018. Il devient le quatrième Pacer de l’Histoire à recevoir cet honneur après Jalen Rose (2000), Danny Granger (2009) et Paul George (2014).

 

 

 

Pas vraiment de surprise pour le titre de Dirigeant de l'Année. Daryl Morey remporte le trophée pour avoir bâti l'équipe qui a le mieux challengé les Warriors dans leur quête du titre. La signature intelligente de Chris Paul l'été dernier est bien sûr la partie visible de l'iceberg, mais il ne faudrait pas négliger les ajouts tout aussi importants de PJ Tucker ou Luc Mbah A Moute, qui ont donné une dimension athlétique à la défense des Texans.