Most Improved Player 2017 : les 10 joueurs à suivre

Après le raz-de-marée CJ McCollum la saison dernière, plusieurs joueurs peuvent prétendre au trophée de MIP. Changement d'équipe, départ en masse dans l'effectif, les raisons sont différentes pour chaque postulant. Coup d'oeil dans la boule de cristal.

 

2015-2016 avec Sacramento : 6.8 points, 45,5% aux tirs, 1.3 rebond, 1.4 passe

 

Le trophée de MIP, au moins un titre que son grand frère ne peut plus rafler. Souvent dans l'ombre de son aîné, Seth Curry se fraye progressivement un chemin en NBA. Sa dernière partie de saison chez les Kings a légitimé sa place sur un banc de la Grande Ligue. Dallas ne s'est pas trompé en lui proposant un contrat de deux ans à 3 millions la saison. Un pari peu risqué mais qui peut s'avérer payant. Dans un effectif vieillissant, la jeunesse en sortie de banc de Seth peut faire très mal. Adroit longue distance (45% à 3 points), l'autre Curry a enchaîné 4 performances à plus de 20 points lors des 10 derniers matchs l'an passé. Il devrait grignoter du temps de jeu à Devin Harris et réaliser quelques jolis cartons.

 

 

2015-2016 : 7.4 points, 46,5% aux tirs, 4.8 rebonds, 0.9 passe

 

Dans l'effectif décimé de Memphis l'an passé, JaMychal Green a été le Grizzlie le plus robuste (78 matchs joués). Quel chemin parcouru depuis les parquets de Pro A en 2014. Après plusieurs contrats de 10 jours avec les Spurs, sa persévérance paye en 2015 : Memphis lui propose une garantie. La cascade de blessures va le propulser sur le devant de la scène. Habitué des postes 3 et 4, Green joue également 16% de la saison dernière au poste de pivot. Bon rebondeur et défenseur honnête, il a souvent percuté en attaque en coupant à bon escient dans la raquette. Avec Zach Randolph sur la pente descendante et la fragilité de Brandan Wright, JaMychal Green peut gagner du temps de jeu pour peu qu'il améliore encore son shoot dans le périmètre.

 

 

2015-2016 : 7.0 points, 58,2% aux tirs, 6.4 rebonds, 1.2 contre

 

Les départs de Dwight Howard et Terrence Jones ont laissé la raquette des Rockets bien orpheline. Rare rescapé, Clint Capela devrait tirer son épingle du jeu. L'ancien Chalonnais présente des stats sur 36 minutes impressionnantes : 13.3 points, 12.1 rebonds. Mieux lorsque Capela a joué plus de 20 minutes, les Texans affichent un bilan de 22 victoires pour 11 défaites. Dans le système de jeu hyper-offensif de Mike d'Antoni, le Suisse peut voir sa production s'envoler cette saison en tournant en double double. A 22 ans, sa marge de progression est encore énorme. S'il parvient à régler ses problèmes récurrents de fautes et à construire une relation fructueuse avec James Harden, Capela peut casser la baraque cette année.

 

 

2015-2016 avec Indiana : 4.2 points, 44,7% aux tirs, 2.8 rebonds, 1.0 passe

 

En signant chez les Pelicans, Solomon Hill devrait voir son temps de jeu décupler. Dans l'ombre de Paul George, l'ancien Pacer n'a eu le droit qu'à des miettes de matchs l'an passé. Pourtant lors de la blessure de PG en 2015, Hill a montré de belles choses : 9.0 points, 3.8 rebonds et 2.2 passes. Avec les blessures de Quincy Pondexter et Tyreke Evans, Solo brigue logiquement une place de starter à NOLA. Les Pelicans ont essayé 10 joueurs différents au poste de small forward depuis 2011 sans trouver le fit parfait. Le front office a fait confiance à Hill en lui proposant un contrat de 48 millions sur 4 ans. A lui désormais de confirmer son potentiel entrevu par moment à Indiana.

 

 

2015-2016 : 11.2 points, 43,3% aux tirs, 3.2 rebonds, 1.3 passe

 

En progression constante depuis son arrivée en NBA, Bojan Bogdanovic semble avoir passé un cap cet été lors des derniers Jeux Olympiques. Ses 25.3 points de moyenne (à 45% de réussite derrière l'arc) à Rio ne sont pas passés inaperçus. Le départ de Joe Johnson a complètement libéré le croate chez les Nets : 15.2 points depuis le départ de Joe Cool avec une pointe à 44 unités en fin de saison. Dans une équipe de Brooklyn en complète reconstruction, Bogdanovic sera la principale menace offensive avec Brook Lopez. Il peut s'afficher à plus de 20 points de moyenne et affoler les compteurs les soirs de main chaude. Seul bémol, les Nets risquent de squatter le fonds du panier, ce qui est un frein pour l'obtention du Trophée de MIP.

 

 

2015-2016 avec Golden State : 11.7 points, 46,6% aux tirs, 4.9 rebonds, 1.8 passe

 

L'ancien finaliste NBA a touché le max cet été du côté de Dallas. Quatrième larron de l'attaque des Warriors, Harrison Barnes va changer de statut dans le Texas, en devenant l'une des principales options. Parfois timoré en attaque, Barnes va vite devoir s'adapter au style de jeu de Rick Carlisle où il sera l'atout jeunesse du roster. Habitué à attendre la balle dans le corner, l'ex Warrior devra couper dans la raquette et parfois poster son adversaire pour apporter de la diversité dans son jeu d'attaque. Attendu au tournant après son énorme contrat, The Black Falcon a le potentiel pour augmenter significativement sa production statistique.

 

 

2015-2016 avec Orlando : 16.0 points, 43,8% aux tirs, 4,8 rebonds, 3,9 passes

 

Après trois saisons passées en Floride à alterner entre les postes d'arrière et de meneur, Victor Oladipo va enfin avoir l'opportunité d'évoluer à côté d'un vrai meneur. Son tandem avec Russell Westbrook est appelé à devenir l'un des plus prolifiques de la Ligue. Les contre-attaques d'OKC risquent fort de ressembler à une finale du 100 mètres. Avec les départs conjugués de Kevin Durant, Serge Ibaka et Dion Waiters, c'est plus de 39 tirs que le nouveau roster va devoir se répartir. Dans l'attaque débridée du Thunder, Oladipo a toutes les prédispositions pour exploser les compteurs. Rapide, tonique et athlétique, l'ex du Magic possède également des qualités de playmaker pour soulager Westbrook à la création. L'arrière doit, cependant, encore travailler son shoot extérieur (34% à 3 points en carrière) pour passer un cap.

 

 

2015-2016 : 11.0 points, 42,1% aux tirs, 2.6 rebonds, 4.4 passes

 

En compétition toute la saison dernière avec Jeff Teague pour une place de starter, Dennis Schroder l'a martelé haut et fort dans les médias : il mérite une place de titulaire. L'Allemand a eu gain de cause. Teague parti aux Pacers, Schroder a désormais carte blanche à la mène. Le meneur devrait s'éclater sur pick'n'roll avec le nouveau venu, Dwight Howard et doubler sa moyenne de passes par match. En revanche, Schroder doit améliorer son adresse extérieure (32,2% longue distance) pour devenir un attaquant crédible dans les systèmes de Mike Budenholzer. Gourmand de drives et pénétrations, l'allemand a également tendance à venir s'enferrer dans les défenses. Un péché mignon qu'il doit corriger, désormais seul à la baguette du collectif des Hawks.

 

 

2015-2016 : 14.1 points, 49,3% aux tirs, 5.2 rebonds, 1.7 passe

 

Le camarade de promo d'Andrew Wiggins n'a pas encore le même rendement offensif que le jeune loup du Minnesota. Et pour cause, après une rupture du ligament croisé, Jabari Parker était encore en semi-convalescence jusqu'en début d'année 2016. Sa production post All Star Game laisse entrevoir son énorme potentiel : 18.9 points, 6.1 rebonds, 2.2 passes. Avec l'absence prolongée de Khris Middleton, Parker a l'occasion de devenir le leader des Bucks en attaque. Sur jeu rapide, l'ex Blue Devil est inarrêtable. Peu de joueurs de son gabarit (2m03 pour 113kg) possède la vitesse et la technique pour s'imposer sur jeu de transition, un domaine où le jeune rêne excelle avec 74,5% de réussite. Si Parker parvient à développer un shoot efficient à mi distance, la barre des 20 points de moyenne est plus qu'envisageable.

 

 

2015-2016 : 8.0 points, 61,3% aux tirs, 6.7 rebonds, 1.1 contre

 

Le néo-zélandais est l'une des révélations des derniers playoffs en tournant quasi en double double : 10.1 points et 9.5 rebonds. Steven Adams a réussi à faire sortir de ses gonds Draymond Green et à museler Tim Duncan lors de ses derniers instants sur les parquets. Sans son compère Serge Ibaka, Kid Kiwi va régner en maître dans la raquette du Thunder et devrait être gavé de ballons par Westbrook. Car Adams ne force jamais les shoots et ne tire qu'à bon escient (61,3%) dans sa zone de confort. Son agressivité au rebond accorde quantité de deuxième chance au Thunder. L'intérieur doit encore prouver qu'il peut devenir un bon protecteur d'arceau sur la durée. Si tel est le cas, Adams sera dans le Top 3 des pivots de la Conférence Ouest et un candidat très sérieux pour le MIP 2017.