K.J. McDaniels, In Your Face Baby !

À tous ceux qui mouillent leurs pantalons en regardant jouer Jabari Parker et Andrew Wiggins

 

 

Le véritable rookie de l'année, celui qui démontre le plus ses aptitudes à pouvoir évoluer en NBA et apporter son talent au collectif d'une équipe, se nomme K.J. McDaniels. Oui ! Il joue aux Sixers. Oui ! Sa franchise est à chier. Oui ! Ses stats ne cassent pas trois pattes un canard. Oui ! The Next Big Thing, c'est lui. Drafté au second tour comme un mal propre, l'arrière hyper athlétique de Philadelphie possède des airs d'Andre Iguodala. Physique, athlétique, énergique, collectif, doté d'un shoot honnête qui ne peut que progresser et surtout, défenseur hors normes. 

K.J. McDaniels est plus violent en défense qu'Arnold Schwarzenegger qui bute des humains dans Terminator. Cette comparaison n'a rien d'exagéré. La preuve. Pour clarifier ce tableau disponible sur nba.com, DFGM signifie le nombre de paniers inscrits par son vis-à-vis, DFGA étant le nombre de tirs tentés et DFG le pourcentage de réussite. Quant à FG, cela représente le pourcentage habituel de l'attaquant qu'il défend.

 

 

En résumé, ces stats nous indiquent que peu importe l'endroit sur le terrain, le joueur défendu par K.J. McDaniels voit l'intégralité de ses pourcentages aux tirs baisser drastiquement. Il n'existe pas la moindre catégorie dans laquelle l'attaquant assure ne serait-ce "que" 45% de ses tirs. Même pas sous le panier où ses vis-à-vis perdent 17% (!) de précision. Le Sixer est plus qu'un chien de garde, il ne contente pas de faire peur ou d'agacer les attaquants, il les démantèle. K.J. McDaniels impose un défi physique constant, il est dur, vif, a le sens du contre et du combat. Il agresse en permanence ses adversaires. 

 

Sur cette vidéo, on le voit contester le déplacement d'un ailier et une passe, puis changer en défense et repousser la pénétration d'un meneur, avant de venir en aide et contrer à deux mains un intérieur. 

 

 

Sur cette vidéo, on peut observer les excellents appuis défensifs du rookie ainsi que sa faculté à toujours contester une position ou un tir. 

 

Le talent est là mais l'environnement, non. Les Sixers sont nuls. Le jeu pratiqué n'est pas productif -3e équipe à avoir le plus de possessions mais pire attaque de la NBA-, et le développement des jeunes par le staff a de quoi laisser perplexe. Le shoot de K.J. McDaniels n'est encore suffisamment fiable pour devenir une menace parmi les grands. Mais aussi bien en catch & shoot que dans le dribble, sa gestuelle est très propre. Il lui manque juste d'être mis valeur par un système de jeu mieux huilé et staff plus concerné. 

 

K.J. McDaniels n'est pour l'instant qu'un role player. Mais avec ses qualités physiques hors norme s-explosivité, détente, puissance-, le voir évoluer sur du pick & roll et en isolation pour aboutir à un tir proche du cercle, semblent être deux solutions offensives intéressantes pour les Sixers.