Mark Price au secours de Michael Kidd-Gilchrist
Dire que Michael Kidd-Gilchrist, l’ailier des Bobcats, n’a pas un beau tir est un euphémisme. En effet, la liste de ses défauts est longue : ses épaules ne sont pas perpendiculaires à l’axe de son de tir, son coude tourne bizarrement, et il déclenche souvent son shoot en phase descendante plutôt qu’ascendante.
La conséquence est une incapacité à être une menace offensive à plus de trois mètres du cercle, faiblesse que tous les défenseurs de la ligue connaissent désormais et exploitent en se faisant un plaisir de lui couper l’accès au panier. Du coup, l’ancien de Kentucky, drafté en deuxième position en 2012, a eu beaucoup de mal dans la seconde partie de la saison, terminant à 9 points de moyenne à 45,8%. Surtout, il ne fut même pas sélectionné dans la All-Rookie first team. Grosse déception pour un joueur qui avait visé le titre de Rookie of the Year.
A l’intersaison, le staff des Bobcats a dans un premier temps essayé d’échanger MKG. N’y parvenant pas, il s’est décidé à le faire progresser. Pour cela, ils ont fait appel à un spécialiste.
Les plus jeunes de nos lecteurs ne sont peut-être pas familiers avec ce nom : Mark Price.
Pour le leur présenter de manière synthétique, disons que ce meneur de jeu au physique plutôt frêle fut l’un des tout meilleur shooteurs de la NBA pendant sa carrière, entre 1986 et 1998. Avec ses allures de gendre idéal, il a compilé des stats affolantes, notamment sous le maillot des Cavaliers qu’il porta pendant neuf ans. Il a été, après Larry Bird, le deuxième joueur de l’histoire à entrer dans le club « 50-40-90 » (50% à deux points, 40% à trois points, 90% aux lancer-francs).
Son boulot sera donc d’améliorer la mécanique de tir de MKG, ce qu’il a commencé à faire cet été. La tâche sera longue, ce que Price expliquait ainsi :
« Il est parfois frustré mais je lui ai dit que c’était un processus. Ça n’arrivera pas du jour au lendemain. Il ne sera pas Chris Mullin la semaine prochaine, cela va prendre du temps ».
Du travail, de la patience et encore du travail : voilà la recette du succès pour Kidd-Gilchrist.
Beau programme.