Los Angeles Clippers : Miracle ou Fiasco en playoffs ?

Max et Dave ont décidé d’écrire la preview des Playoffs des Los Angeles Clippers. Seul souci, nos deux rédacteurs ne sont absolument pas d’accord sur l'avenir des Clipps en playoffs… Voyons ce qu’ils pensent des Angelenos.


Bilan : 56V-26D
Classement : Champions de la division Pacifique (3ème)
Joueurs clefs : Chris Paul, Blake Griffin, DeAndre Jordan,
Jamal Crawford, J.J Redick, Matt Barnes
Stats clefs : 106,7 points marqués par matchs (2ème NBA) 101,1 points encaissés par match (16ème NBA)

 

Par David Kalmes

 

 Effectif :

 

Commençons par le plus évident, l’effectif ultra-complet des Clippers. On ne cesse de dire que l’autre équipe de L.A a changé de visage depuis l’association de Blake Griffin et Chris Paul mais ceci est encore plus vrai cette saison maintenant que leur entourage est performant.
DeAndre Jordan tout d’abord, le pivot  est monté en puissance et a montré qu’il n’était pas qu’un autre marsupilami destiné à réceptionner les passes de Paul en alley oop. Jordan est l’un des meilleurs défenseurs de la ligue et son impact est essentiel sous la raquette. Que ce soit pour dissuader les attaques adverses ou pour compléter Griffin en attaque, DeAndre transforme le duo de stars des Clipps en formidable Big Three.

 

On enchaîne avec les deux autres membres du cinq majeur. Matt Barnes est un défenseur féroce capable aussi de quelques coups d’éclat en attaque. Il apporte aux Clipps son expérience car s’il n’a jamais été champion NBA, le vétéran de 35 ans a roulé sa bosse entre les Kings, Knicks, Sixers, Warriors, Suns, Magic et Lakers. Pour finir avec les titulaires, J.J Redick apporte énormément au scoring extérieur avec ses 16,4 points de moyenne et surtout son beau 43,8% de réussite à 3pts. Il forme un tandem performant avec le sixième homme Jamal Crawford avec qui ils assurent une menace offensive permanente au poste 2.

 

Revenons-en au duo phare des Clippers. Face aux Stephen Curry, James Harden, Russell Westbrook et autres LeBron James, on en oublie presque Chris Paul parmi les possibles MVP de la saison. CP3 ne décrochera pas le trophée cette année, on le sait tous, mais cela n’empêche pas que le meneur de Los Angeles a tout d’un MVP. Si la balle devrait finir dans les mains du meneur dans les moments chauds, Blake Griffin est aussi de la trempe des plus grands et peut assurer lorsque le jeu devient décisif. The Quake n’est pas qu’une machine à dunker, il a montré qu’il a aussi un shoot et un bon jeu de passe.


Le banc des Clippers n’est sans doute pas le plus détonnant de la ligue mais reste très performant et expérimenté. Outre Jamal Crawford, on retrouve notamment Glen Davis et Hedo Turkoglu. Si les deux joueurs ne sont plus au niveau qu’ils ont pu connaître, ils restent très utiles dans un effectif qui veut prétendre au titre.

 

Et maintenant ?


L’un des plus gros points fort de cette équipe est son état de forme du moment. A l’entame des playoffs, L.A a gagné 9 de ses 10 derniers matchs. Surtout, c’est l’une des trois seules équipes (avec Boston et Golden State) à ne déplorer aucun blessé actuellement. Bien sûr, les Clippers ont connu des blessures cette année mais débuter la post-season au complet, c’est un plus indéniable.

 

Autre avantage certain des Bleus et rouges, leur efficacité à Domicile. 11 défaites au Staples Center, si Cleveland, Atlanta, Portland, Golden State et San Antonio font mieux dans leur antres, ce bilan est solide et essentiel pour une équipe qui aura l’avantage du terrain pendant au moins deux tours de ces playoffs.

 

Qui  dit playoffs dit gros matchs et les Clippers n’ont évidemment pas toujours été efficaces face aux grosses équipes. Pourtant, ils peuvent battre les principaux concurrents. Comme cette victoire à Houston le 28 novembre, contre les Warriors à Noël, Portland le 14 janvier ou même les Spurs le 31 janvier. Sur une série, tout est possible. Si les Clipps sont solides à domicile, il ne manquera plus grand-chose pour pouvoir aller en finale NBA où seule Atlanta peut leur prendre l’avantage du terrain…

 

Par Max Le Liard


CINQ MAJEUR :


Le plus gros point noir dans le cinq majeur des Clippers est sans nul doute DeAndre Jordan. Le pivot des Clippers est certes bon offensivement cette saison (11,5 points) et excellent défensivement (15 rebonds) mais ces statistiques sont trompeuses. En effet, à part réceptionner les alley-oops de Chris Paul, on ne peut pas dire que sa palette offensive soit éblouissante. Face à des adversaires plus techniques et plus vicieux que lui, Jordan se fait souvent balader (29 points de LaMarcus Aldridge, 21 points de Zach Randolph, 26 points de Anthony Davis..).

Autre chose qui n’est pas avantageuse pour le numéro 6 des Clippers, son horrible pourcentage aux lancers-francs. En playoffs, les équipes n’hésiteront pas à faire faute sur lui pour priver les Clippers de rythme et puisqu’il est incapable d’en mettre deux de suite, il devient automatiquement le point faible de son équipe.

 

Autre inquiétude à avoir, JJ Redick. Même si l’arrière réalise une bonne saison, 16,4 points de moyenne, il a tendance à baisser son niveau de jeu en playoffs plutôt que de le monter. L’an passé en saison régulière, Redick était à 15,2 points avant de chuter à 13,3 points… Or les Clippers auront besoin de son scoring si ils veulent espérer quelque chose.
Pour le reste du cinq majeur, attention à l’état de santé de Blake Griffin, même si ce dernier revient bien, il faudra tout de même surveiller puisqu’en playoffs, les coups sont plus durs.


BANC :

 

Le problème du banc vient du fait qu’il n’est pas assez qualitatif. Certes, Jamal Crawford est un excellent dynamiteur mais il était blessé il y a encore quelques semaines donc à surveiller. Austin Rivers va connaître ses premiers playoffs, il faudra donc voir comment il pourra se rendre utile car les erreurs de jeunesse ne pardonneront pas. Glen Davis est plus un chien fou qu’un joueur décisif, Hedo Turkoglu n’est plus le joueur qu’il était lors de ses années à Orlando et enfin Spencer Hawes n’est pas ce qu’on peut appeler un pivot dissuasif.


BILAN :


Los Angeles présente des qualités, c’est indéniable, mais je pense que les Clippers sont encore un peu juste. Leur jeu est trop souvent stéréotypé. Paul pour Jordan, Paul pour Griffin qui poste et … Bref, les équipes adverses savent comment marchent les Clippers et elles risquent de s’en amuser. Même si Doc Rivers estime que son équipe a grandi, il faut toutefois faire attention à ne pas confondre la maturité et la précipitation.

 

Article rédigé par Max Le Liard et David Kalmes