Lonzo Ball 2017 Vs Jason Kidd 1994
Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Cette semaine, on confronte Lonzo Ball à Jason Kidd à son arrivée en NBA. Bonne année 2018, Duel de génération est de retour sur Inside Basket !
Pour cette année 2018, Duel de génération est de retour et s'attaque cette fois à des rookies. Très décrié après ses 30 premiers matchs de saison régulière, Lonzo Ball était pourtant comparé au grand Jason Kidd en septembre dernier. Sans jouer les oracles pour l'avenir de Ball, Sylvain et David vont tenter de confronter les deux joueurs tels qu'ils étaient à leurs arrivées en NBA. Le palmarès de Kidd ne pèsera donc pas dans la balance, ce sont les deux joueurs à leurs niveaux de rookies qui nous intéressent cette fois. Sylvain représentera Jason Kidd contre David qui fera de son mieux pour défendre ce cher Lonzo Ball.
- Round 1 : high school et université
Sylvain : Natif d'Oakland tout comme une tripotée de meneurs légendaires (Gary Payton, Damian Lillard, Brian Shaw), Jason Kidd arpente très jeune les playgrounds de la ville. Il aura même le privilège de croiser le fer avec The Glove à plusieurs occasions. Pour son entrée au lycée, le jeune Jason reste au bercail et intègre la High School d'Alameda en proche banlieue. Il conduit l'équipe à deux titres d'état et épate déjà par sa polyvalence et sons sens inné du jeu : 25 points, 10 passes et 7 rebonds en moyenne lors de son année senior. Le magazine USA Today en fait son joueur de l'année, il rafle le Naismith Award et intègre la McDonald's All-American, la sélection des meilleurs lycéens du pays.
Avec un tel pedigree, la NCAA est à sa botte. Kentucky, Kansas ou Arizona lui tendent les bras. La surprise est d'autant plus grande quand il choisit d'intégrer l'Université de Californie à Berkeley. Certes, il s'agit de la fac la plus proche de chez lui, mais les Golden Bears viennent d'enregistrer un bilan de 10 victoires pour 18 défaites peu reluisant. Dès son année freshman, Kidd pulvérise le record de passes et d'interceptions de l'université. L'équipe repasse dans le positif (21 succès pour 9 revers) et se qualifie pour le tournoi NCAA s'inclinant lors du Sweet 16. La seconde saison de Jason est du même tonneau : 17 points, 7 rebonds et 9 passes. Drivé par le meneur, les Golden Bears atteignent de nouveau le tournoi final pour la troisième fois de leur histoire. Kidd est logiquement nommé dans la All American First Team, premier joueur de la fac à recevoir cet honneur depuis 30 ans. Il est également élu Meilleur Joueur de la Division Pac-10 devenant le premier sophomore à récolter ce trophée. N'ayant plus rien à prouver à cet échelon, il se déclare éligible à la draft de 1994.
David : Né en 1997 à Anaheim, la ville des Ducks de NHL, Lonzo Ball aurait pu s'intéresser au hockey... Mais c'était impossible avec un père, LaVar Ball, ancien joueur de basket et de Foot U.S. C'est la balle orange que le fils choisira et cette orientation sportive sera bénéfique pour le Californien qui intègre Chino Hills en High School. Dans ce lycée où le rejoindront plus tard ses deux petits frères, LiAngelo et LaMelo, Lonzo fait des merveilles et montre qu'il a du basket plein les doigts. Bon scoreur, excellent rebondeur pour un meneur et doté d'une parfaite vision du jeu qui lui permet d'être également un grand passeur, Lonzo Ball participe au jeu dans tous les secteurs. Le N°2 de Chino Hills accomplira deux énormes prouesses lors de sa dernière année en tant que lycéen. Il enregistre une saison en triple-double de moyenne avec 23.9pts, 11.5pds et 11.3rbds et finit aussi cette saison invaincu avec son équipe qui récolte 35 victoires en autant de matchs. Il est logiquement désigné meilleur joueur de l'année, un titre attribué également par USA Today et le Los Angeles Times.
En 2016, il intègre la NCAA chez les Bruins d'UCLA. Forcément, la pression est énorme pour un joueur qui débarque déjà en NCAA auréolé de plusieurs titres. Ses stats au bout de sa première et seule année ; 14.6pts, 7.6pds, 6tbds et 1.4ints par matchs. Lonzo a relevé le défi NCAA et est récompensé avec le titre de Pac-12 freshman of the year, il est aussi retenu dans la All-American Team d'Associated Press et dans la First-team -All-Pac 12 Team. Après une telle saison et une hype immense encore développée par sa grande gueule de père, Lonzo peut se présenter à la draft NBA 2017 où les Lakers l'attendent avec le maillot N°2 que Derek Fisher a rangé au placard quelques années plus tôt.
Résultats : 1-0 pour Ball. Les carrières universitaires de Ball et Kidd sont toutes les deux très abouties. On reste pourtant bouche bée devant la saison en triple-double et invaincue de Ball. Ok, ça n'est pas Oscar Robertson ou Russell Westbrook en NBA mais ça reste incroyable !
- Round 2 : potentiel
Sylvain : Par sa vision exceptionnelle du jeu et son Q.I. basket sur-développé pour un jeune de 21 ans, Jason Kidd est l'un des plus gros prospects de sa génération. Considéré comme un général sur le parquet, il montre déjà en NCAA ses qualités de leadership et de meneur d'hommes. Sa faculté à rendre les autres meilleurs fait saliver tous les coachs de la Grande Ligue. Son niveau d'agressivité en défense tout en gardant la tête froide en attaque en fait un joueur déjà très mature pour son âge. Pourtant, Jason n'est encore pas un produit fini quand il se présente à la draft. Kidd a besoin d'un cadre très précis et de systèmes établis pour limiter ses nombreuses pertes de balle. Quant à l'efficacité de son shoot, c'est bien sûr le plus gros point d'interrogation à l'échelon supérieur.
David : A sa surpolyvalence qu'il a montré en High School, Lonzo a ajouté une efficacité hors normes avec un pourcentage de réussite incroyable en NCAA avec 73% à 2pts et 41% à 3pts. Si sur le papier, ses stats ont baissé (Il est plus difficile de tourner en triple-double de moyennes à la fac qu'au lycée), Lonzo reste excellent dans chaque domaine.
Mais c'est surtout sa capacité à rendre les autres meilleurs qui fait parler de Ball. Sa vision du jeu rappelle forcément celui à qui il est confronté dans cette chronique, Ball a du Kidd en lui. Une qualité qui deviendra peut-être un défaut puisque de son entourage dépendent les performances de Ball. Pourtant, jusque là, il joue la majorité des ballons de manière juste en sachant très bien alterner entre passes et bonne sélection de tirs. Son nombre de perte de ballons (2.5) est logique compte tenu de son temps de possession de balle.
Résultats : 1-1, Kidd égalise. Les qualités de général du futur meneur de Dallas semblent un peu plus mûres à ce stade de sa carrière et sa présence en défense est véritablement supérieure à celle du futur Laker.
- Round 3 : attaque
Sylvain : Définition même de l'altruisme sur un parquet, Jason Kidd pense avant toute chose à la passe. En bon chef d'orchestre, il gère parfaitement le tempo de l'attaque alternant jeu de transition et pick'n'roll sur jeu placé. Il connaît parfaitement les zones de confort de ses coéquipiers pour les servir dans les meilleures conditions. Un Q.I. basket qui déteint sur ses coéquipiers, notamment l'ailier californien Lamond Murray dont la production va passer à plus de 20 points au contact du meneur. Kidd sait mettre ses coéquipiers en valeur et tirer le meilleur de chacun. Sous sa houlette les résultats des Golden Bears s'envolent, alors que la fac n'avait plus participé au tournoi NCAA depuis plus de 30 ans.
Seul bémol dans ses qualités de playmaker, Kidd perd encore trop de ballons à cet échelon. Avec 4 turnovers par match, le meneur a un ratio très moyen de 1,96 passes par balle perdue. Ses capacités à scorer posent également question. Avec une mécanique de shoot très particulière, Kidd va chercher l'essentiel de ses points sur jeu rapide ou en pénétration. Les tirs longue distance, c'est pas sa tasse de thé : 28,6% à 3 points avec un ligne pourtant plus proche qu'en NBA. Rapidement, les défenses adverses font l'impasse sur Kidd à cette distance. Un secteur qu'il va travailler tout au long de sa carrière pour dépasser enfin les 40% à 35 ans !
David : Je me répète mais la première qualité de Lonzo Ball en attaque est sa capacité à passer le ballon et à trouver ses coéquipiers idéalement placés. Pourtant, malgré ce potentiel énorme qu'il a à la passe, son efficacité offensive vient aussi de son shoot et de sa capacité à scorer. Si actuellement, avec les Lakers, Ball montre des difficultés avec son shoot, il en était une toute autre histoire l'année dernière. En NCAA, il nous a montré à quel point lui donner le ballon était une bonne décision compte tenu du peu de déchet dans son jeu. Avec ses dribbles et son step back, Lonzo semblait pouvoir prendre un shoot à 3pts dans n'importe quelle situation. Son maniement du ballon et son agilité rendait aussi ses pénétrations dans la raquette très difficile à contenir même pour les meilleurs défenseurs.
Résultats : 2-1, Ball reprend l'avantage. Sa polyvalence offensive couplé à son pourcentage de réussite et son peu de turnover comparé à Kidd donne le point de l'attaque à Ball.
- Round 4 : defense
Sylvain : Excellent défenseur sur l'homme, Jason Kidd a le vitesse nécessaire pour répondre aux meneurs les plus rapides et la carrure suffisante pour résister aux plus puissants. Cette combinaison l'a amené à défendre très souvent sur des postes 2 en NCAA. Son excellente vision du jeu ne se restreint pas à l'attaque. Défensivement, Kidd n'a pas son pareil pour lire les trajectoires des passes adverses et anticiper les systèmes pour voler le cuir. Lors de son année senior en high school, il tourne à 7 interceptions de moyenne ! Idem à l'Université de Californie où il cumule 110 steals sur sa première saison, un record NCAA pour un freshman et le plus grand total de l'Histoire des Golden Bears.
David : Défenseur modeste, Lonzo Ball a surtout une bonne mobilité et de bons réflexes qui lui permettent d'exister de ce côté du terrain aussi. Sa présence sur le porteur de ballon adverse est, sans être infaillible, très pesante et sa grande envergure (1m98 pour un meneur) lui permet de contrer son vis-à-vis sans grande difficulté pour peu que son timing soit bon. Cette envergure lui permet également d'intercepter quelques ballons à chaque match lors de son passage en NCAA.
Résultats : 2-2, Kidd revient au score. Sa capacité à défendre en 1vs1 et sa grande intelligence en défense donne l'avantage à Kidd de ce côté-ci du terrain.
- Round 5 : contexte et premiers pas
Sylvain : Au début des nineties, Dallas doit reconstruire après le départ de son top scoreur, Rolando Blackman. Quant au projet Roy Tarpley, il s'avère être un cruel échec, le pivot empruntant le mauvais wagon vers d'autres rails que la NBA. Avec le vieillissant Derek Harper en franchise player, les Mavs enregistrent 22 succès en 1992, puis 11 victoires en 1993. Ce tanking furieux aura au moins le mérite de s'attacher les services de Jim Jackson et Jamal Mashburn lors des différentes drafts. Le duo est prometteur à l'orée de la saison 1993-1994. Malheureusement, les Texans enregistrent le pire départ de l'Histoire de la franchise avec 23 défaites lors des 24 premiers matchs ! Ils enchaînent ensuite avec une série de 16 raclées consécutives. Tant et si bien que Dallas présente un bilan de 3 victoires pour 40 défaites fin janvier. Au final, les Mavericks terminent l'exercice avec 13 petits succès.
Une bérézina qui leur permet de récupérer le deuxième choix de la draft. Derrière le scoreur Glenn Robinson, Dallas opte pour Jason Kidd. Sur le papier, son association avec Jim Jackson et Jamal Mashburn laisse entrevoir des jours meilleurs. Surnommé les 3J, le trio rapportera 36 victoires aux Texans. Pourtant, le premier mois de compétition est dur pour Jason Kidd. La question autour de l'efficacité de son shoot est au centre des débats. L'ancien Golden Bear arrose à 35% aux tirs dont 15,4% à 3 points ! Sa mécanique atroce efface ses prouesses à la passe et au rebond. Il faudra attendre le mois de janvier pour voir Kidd à plus de 10 points par match et 40% aux tirs.
David : On en parlait positivement avant son arrivée en NBA mais la mécanique de shoot étrange de Lonzo le rattrape en NBA. Lui qui enregistrait de beaux pourcentage en NCAA en est à 34% avec les Lakers cette année (39% à 2pts). Malgré une mauvaise hype générée par son père, Lonzo débarque dans un contexte plutôt favorable chez les Lakers. Magic Johnson l'encense, Luke Walton lui donne toute sa confiance, même LeBron James l'a récemment adoubé. Le staff angelino a même fait une croix sur D'Angelo Russell, tradé contre Brook Lopez à Brooklyn, pour laisser le champ libre au nouveau N°2. Dans cette équipe en pleine reconstruction et bourrée de jeunes talents qui ont encore tout à confirmer, Lonzo apprend à connaître ses coéquipiers. Outre le All-Star qu'est Lopez, Ball doit partager la balle avec Brandon Ingram et servir au mieux de ses caviars Julius Randle, Larry Nance Jr et la surprise Kyle Kuzma. L'après Kobe Bryant est difficile à Los Angeles et Lonzo devrait faire partie de cette équipe à long terme. Actuellement avant dernier, les Lakers étaient 8ème à l'ouest il y a quelques semaines, déjà pas mal pour une équipe qui a eu tellement de mal ces dernières années. Entre temps, Lonzo Ball s'est blessé mais malgré les critiques, son jeu reste prometteur même avec ce pourcentage de réussite à revoir. On parle tout de même d'un joueur à 10pts, 7rbds et 7pds de moyennes à tout juste 20 ans et qui est désormais le plus jeune joueur à avoir réalisé un triple-double en NBA. Déjà un record enlevé à LeBron James et même Kobe Bryant ne faisait pas l'unanimité à 20 ans. Quant à son année de rookie, Kobe l'a terminé avec 7.6pts à 41%, 1.9rbds et 1.3pds bien sûr dans un contexte différent, à un autre age et en tant que remplaçant... Mais cela démontre qu'il est encore bien trop tôt pour enterrer Lonzo Ball.
Résultats : 3-2 Pour Ball. Les débuts de Lonzo ne sont pas aussi incroyables que prévu mais il faut dire que l'attente posée sur lui par les fans des Lakers est tout simplement trop grande. Kidd n'a finalement pas fait mieux lors de sa première année alors que Lonzo est plus jeune et joue à Hollywood là où tous les regards se portent. S'il n'a joué que la moitié de la saison et est actuellement blessé, Lonzo a déjà marqué les esprits avec ses triples-doubles et peut même encore améliorer cette saison "pas si ratée" pour cette année 2018.
Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
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Episode 50 : Jerry West Vs Dwyane Wade
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