Les Suns en ont marre d'attendre
L'arrivée de Ryan Mc Donough aux commandes de la franchise de Phoenix présage d'un renouveau. Toutefois, taxé de prescience à son arrivée, McDo patauge à présent alors que nous entrons dans l'An 3 de SA reconstruction.
- Etat des lieux
Les Suns n'ont pas fait les Playoffs depuis 2010 et souffrent d'une crise d'identité depuis le départ d'Amare Stoudemire et de Steve Nash. A présent, la star des Suns, c'est Gorilla ! On se croirait à Disneyland à admirer Mickey et c'est la honte absolue d'autant que l'équipe actuelle ne transpire de rien. En effet, plus de 7 seconds or less (tir sous les 7 secondes), plus de stars, plus d'ambiance dans les tribunes, plus rien. Le néant. Pourtant, et comme dit en introduction, tout laissait à penser qu'avec l'arrivée de nouvelles forces vives (Hornacek et Mc Donough), la franchise allait revivre. " Une nouvelle génération de GM " , titrait SI Nation en avril 2013, " Un dirigeant dans le moule de Danny Ainge et Doc Rivers " paradait le AZCentral. Calomnies ? Foutaises ? Mensonges ou juste un échec ? Pourquoi les Suns pataugent ? La faute à qui, à quoi ? Inside Basket vous propose son analyse de la situation au travers d'un dossier choc sur les Suns, un dossier sans faux semblants, ni bons sentiments : Phoenix Suns, si j'étais GM (Bonne lecture) -
Joueurs sous contrat :
Guards : Eric Bledsoe, Archie Goodwin, Brandon Knight, Devin Booker
Ailiers : TJ Warren, PJ Tucker, Markieef Morris, John Leuer
Pivots : Tyson Chandler, Alex Len
Coaching staff :
Jeff Hornacek (Head Coach)
Nate Bjorkgren - Jerry Sichting - Mike Longabardi - Mark West (Assistant Coachs)
Aaron Nelson (Responsable du secteur médical)
- Priorité N°1 : De la stabilité...
Depuis 3 saisons, les trades sont légions chez les Suns. Ainsi, sur l'effectif de 2012 - 2013, il ne reste que PJ Tucker et Markieff Morris. Et comble des paradoxes, ces deux joueurs risquent d'être très vite échangés. Par comparaison, c'est 8 pour Golden State (Thompson, Curry, Lee, Ezeli, Green, Bogut, Rush et Barnes). PHX a ainsi utilisé 21 joueurs cette saison et 14 sont ou ont été tradés durant la saison ce qui veut dire que seuls sept joueurs ont connu un parcours logique les menant du Training Camp au match 82. Or, il faut laisser du temps pour que les choses se construisent. On le voit bien, l'organisation de la franchise est bien de trop impatiente de retrouver les sommets. Par exemple, MCD n'aurait jamais dû engager Isaiah Thomas lors de la Free Agency 2014. En faisant de la sorte, il a perdu la confiance de Goran Dragic le meilleur joueur de l'équipe de la saison passée. La solution était de prendre son temps, de proposer un nouveau contrat à Dragic en juin. Un contrat que le Slovène aurait accepté car il aime par dessous tout la ville. En fait, on ne sait pas où va Phoenix. Et, personne ne voit quelle est la stratégie pour laquelle opte les Suns. Un coup j'attends, un coup je me précipite... Il semblerait que la cohérence est étrangère aux têtes pensantes de l'organisation alors que ce n'est pas le cas puisque RMD est un type ultra-compétent. L'équipe doit encore évaluer ce que donne la paire Eric Bledsoe / Brandon Knight en terme de résultats. Après tout, ces Suns de 2015 sont pour moi les Rockets de 2012 : une équipe sans star, des Rockets sans James Harden. Seul dernier move qui s'avère obligatoire, celui de Markieff Morris : j'opte pour un swap avec Taj Gibson des Bulls ou le recrutement de Danilo Gallinari qui est disponible à Denver. Kieff est un vaurien, il doit s'en aller au plus vite. C'est déjà acté mais l'équipe cherche preneur.
- Priorité N°2 : ...mais toujours avoir en tête de récupérer une star.
Au basket, seuls les stars font gagner une équipe. Et, pour avoir une star, soit vous la drafter (c'est difficile), soit vous l'obtenez par échange. De plus, quand on dit star, on oublie les papy style Carmelo Anthony, on est d'accord. Alors des stars, il n'y en a pas beaucoup à mes yeux susceptibles d'échouer à Phoenix. S'il est vrai que la franchise doit rester stable, il ne faut pas s'empêcher d'attirer un gros poisson sous prétexte que l'on a des principes. N'oublions pas encore que les Rockets laissent à OKC 4 tours de Draft dont Jeremy Lamb et Adams plus le bon Kevin Martin qui vaut alors 20 points par rencontre. Aussi, l'équipe ne doit bouger que pour ces mecs là :
Meneur : Curry - Paul
Arrière : Harden
Ailier : Durant - James
Power Forward : Love - Davis - Griffin
Pivot : Cousins
- Priorité N°3 : Retrouver l'ADN des Suns
Pas besoin de grands discours. Phoenix, c'est courir et shooter puis défendre du mieux qu'on peut. L' ADN des Suns se trouve résumé en une phrase : 7 second or less ou Run-and-Gun, c'est selon. Phoenix c'est un jeu fait de risques, c'est comme vouloir croquer le fruit défendu... Sportivement, c'est plutôt cela :
- Priorité N°4 : Laisser grandir Alex Len et Tyson Chandler poste 5.
52 millions sur 4 ans, cela laisse du temps pour se fixer de réels objectifs, n'est-ce pas ? 52 millions c'est ce que va toucher Chandler pour faire grandir celui qui est le futur de la franchise poste 5 : Alex Len. Risqué, ce choix est cependant une vraie plus value et RMD a tapé un gros coup. Et contrairement à ce que l'on peut penser, le joueur peut coller à l'ADN du club sur le plan offensif. Ainsi, depuis 2010, Chandler appartient à 3 équipes qui sont Top 10 des teams qui rentrent le plus de 3 points en pourcentage (New Orleans, New York, Dallas). Chandler, très mobile et extrêmement solide dans les écrans crée de l'espace aux shooteurs. En outre, en 2012-2013, Chandler aide son équipe des Knicks à atteindre la barre des 54 victoires dans une configuration où Carmelo Anthony joue poste 4. Courir, être mobile et défendre dur de l'autre côté du terrain, voilà exactement les caractéristiques que doit développer l'Ukrainien Len, drafté en 2013 au choix 5. Mais surtout, Chandler est un clutch player. Un mec capable de prendre un rebond offensif pour sécuriser une victoire.
- Priorité N°5 : Donner du temps de jeu à TJ Warren, Archie Goodwin et Devin booker car la route est longue.
Et oui, longue est la route et incertaine.... Pour vaincre, Memphis connaît 3 saisons où l'équipe remporte 22, 22 et 24 rencontres avant d'arriver à une phase de 5 années consécutives de qualification pour les Playoffs. Entre-temps, la franchise envoie son meilleur joueur (Pau Gasol) aux Lakers contre des choix de Draft (Marc Gasol). Pour Golden State, avant la renaissance, l'équipe affiche des bilans de 29, 26, 36, 23/43 (lockout) victoires avant de ne plus quitter la post-season. Les Clippers connaissent eux 4 années avec moins de 30 victoires avant de drafter Blake Griffin. C'est pourquoi il faut laisser du temps à TJ Warren (21 ans), Archie Goodwin (une pépite ce joueur : 20 ans) et/ou Devin Booker (19 ans). Et encore une fois, Tyson Chandler va faire mûrir Len (22 ans). Quant on sait que Beldsoe a 25 ans et Knight 23, la franchise peut voir venir... L'arrivée d'un arrière d'expérience mentor peut être d'un excellent secours pour l'équipe. Parce que rien ni personne n'est capable de dire que telle ou telle méthode fonctionne et qu'il y a 30 équipes dans la Ligue qui veulent toutes gagner. Mais beaucoup de franchises se montrent impatientes comme PHX. En effet, si les cas cités plus haut sont des coups gagnants, que penser de Minnesota qui a choisi de drafter Top 10 Randy Foye # 6, Corey Brewer # 7, Jonny Flinn et Ricky Rubio # 5/6, mais aussi Derrick Williams # 2 ou Wes Johnson # 4 et qui semble bien mieux servi avec Zach LaVine # 13 ? Les Sixers, Evan Turner # 2, Joel Embiiid et Nerlens Noel # 3 gagneront peut être un match un jour. Quant aux Kings, malgré Tyreke Evans # 4, DeMarcus Cousins # 5, Thomas Robinson # 5, Ben Mc Lemore #7 et Nik Stauskas #8, ils sont toujours nuls. Compter les joueurs dans cette liste qui appartiennent encore à leur formation d'origine ! T'es pas bon, tu dégages ! Ah oui, on oublie Detroit avec Greg Monroe # 7, Brandon Knight # 8, Andre Drummond # 9, Caldwell-Pope # 8... Quant aux Lakers ou aux Knicks, on espère pour eux qu'ils ne se sont pas plantés cette année parce qu'ils ne reverront un tour de Draft que dans quelques années lumières. Depuis 2010 et l'épisode Robert Horry qui explose Steve Nash, je hais les Spurs. Cette équipe a le cul bordé de nouilles d'avoir pu drafter David Robinson puis Tim Duncan, et depuis qu'ils nous ont piqués LaMarcus Aldridge, j'attends l'heure de la vengeance.