Les Portland Jail Blazers, une équipe pas comme les autres

On continue notre série d'articles rétro avec les Jail Blazers du début des années 2000, la période la plus sombre de l'histoire de l'équipe. Rois des faits divers, cette équipe ne vole pas son surnom de Portland Jail Blazers ... Inside Basket vous propose un cours de rattrapage pour celles et ceux qui ont manqué cette période mythique.

Durant les années 90, les Blazers étaient une équipe prétendante au titre mais incapable d'élever son niveau pour décrocher le sacre ultime. Il manquait quelque chose aux Blazers pour obtenir ce titre. La franchise de l'Oregon espérait que ce petit quelque chose se nommait Sam Bowie (drafté en seconde position par les Blazers alors que Michael Jordan était encore disponible). Malheureusement la carrière de Bowie a été marquée par les blessures, le pivot n'était donc pas la solution pour remporter le championnat.

 

Menés par l'excellent Clyde Drexler, les Blazers parviennent à participer aux finales NBA en 1990 et en 1992. Ces deux finales seront finalement soldées par un échec face aux Pistons puis face aux Bulls. Les Blazers ayant laissé passer leur chance, ils ont pris la décision de laisser partir Clyde Drexler à Houston.

 

C'est alors que la franchise repart sur de nouvelles bases grâce aux moyens financiers de Paul Allen - le propriétaire de la franchise et l'un des hommes les plus riches au monde.

Avec le general manager Bob Whitsitt, la franchise a pour objectif de faire venir le plus de stars possible, au dépens de l'entente collective.

 

Ainsi, une belle équipe de joueurs prestigieux se forme avec notamment : Rasheed Wallace, Shawn Kemp, Damon Stoudemire, Bonzi Wells, Ruben Patterson, Zach Randolph, Qyntel Woods ou encore Darius Miles.

Bien que Scottie Pippen et Arvydas Sabonis soient présents pour rehausser le niveau de professionnalisme, cela n'a pas empêché cette équipe de totalement dérailler sur et surtout en dehors des terrains, en voici quelques exemples. Voici la rubrique faits divers des Blazers :

 

En 2001, Shawn Kemp est contraint d'arrêter sa saison NBA afin d'entrer en cure de désintoxication en raison de sa dépendance à l'alcool et à la cocaïne.

 

En 2003, Zach Randolph est arrêté pour conduite en état d'ivresse et sous influence du cannabis. La même année, Z-Bo frappe son coéquipier Ruben Patterson au visage (Après avoir frappé PattersonRandolph s'est caché chez Dale Davis car il avait peur que Patterson se venge). Randolph a également été accusé d'avoir sexuellement agressé une strip-teaseuse.

 

En 2002, Ruben Patterson est arrêté en raison de violences domestiques sur sa femme. En 2003, Patterson a une altercation avec le rookie Qyntel Woods.

 

En 2003, Qyntel Woods a une altercation avec Ruben Patterson. La même année, Woods est arrêté pour conduite (excès de vitesse) sans permis. Il est également arrêté en possession de marijuana. En 2005, Qyntel Woods est arrêté pour avoir organisé des combats de chiens dans sa maison.

 

En 2002, Damon Stoudemire est arrêté pour excès de vitesse sous influence de marijuana, en compagnie de ... Rasheed Wallace. En 2003, Damon Stoudamire est arrêté pour la 3ème fois en possession de marijuana. Il fait également son entrée en cure de désintoxication durant la même année.

 

Lors de la saison 2000-01, Rasheed Wallace établit un record historique avec 41 fautes techniques en une seule saison. En 2003, Sheed menace un arbitre. La même année, il menace un journaliste.

 

En 2001, Bonzi Wells a déclaré 

 

Les fans n'ont pas d'importance pour nous.

 

En 2005, Darius Miles tient des propos racistes envers son coach Maurice Cheeks alors qu'il est lui même afro-américain.

 

L'épisode Jail Blazers se terminera peu à peu à partir de 2003 puisque les dirigeants des Blazers ont souhaité faire le ménage dans leur effectif afin d'une nouvelle fois repartir sur de bonnes bases. Ainsi, les joueurs coupables de débordements ont été priés de faire leurs valises et c'est au tour de Zach Randolph, LaMarcus Aldridge ou encore Brandon Roy de reprendre les reines des Blazers.

 

Au final, cette expérience Jail Blazers est un mal pour un bien puisque la franchise a désormais compris que recruter le plus de stars possible au dépens de l'entente collective n'est assurément pas la meilleure solution.