Les petits géants de la NBA

 

27 pts et 9pds !

Ces stats dantesques étaient déjà impressionnantes (bien qu'assez courantes) pour Jason Kidd ou Steve Nash à leur belle époque. Aujourd'hui, Chris Paul, Tony Parker, Rajon Rondo ou Derrick Rose sont des habitués de ce type de prouesses eux aussi... Mais cette fois, C'est Nate Robinson qui se distingue !

 

Avec une quinzaine de centimètres en moins que tous les meneurs précédemment cités, Nate force le respect ! 1m75, 81kilos, rien ne prédestinait Nate à être sous le feu des projecteurs. Et pourtant, le meneur s'est efforcé de faire taire la rengaine qui dit que "la taille est essentielle". Déjà triple vainqueur du Slam Dunk Contest (2006, 2009, 2010), sa combativité et son jeu tout en vitesse en ont fait un backup parfait en attendant Derrick Rose, il sera même dommage de le bencher par la suite. 
 

Isaiah Thomas peut lui aussi impressionner dans les années à venir. Propulsé titulaire des Sacramento Kings après le retour d'Aaron Brooks aux Rockets, Thomas impressionne dès sa seconde saison. Avec 13,9pts et 4pds en seulement 26mn de moyenne, Isaiah ravit ses coéquipiers qui souhaitaient le voir titulariser en décembre dernier. Les "petits" de la NBA font souvent partie des favoris du public. Quoi de plus normal finalement ? Les fans s'identifient plus facilement à ces joueurs aux mensurations plus humaines... plus proche d'eux en quelque sorte. Mais Nate et Isaiah n'étaient pas les premiers. 

 

 

Lors de la saison 1985/1986, Spud Webb étonne en s'inscrivant au Slam Dunk Contest. 1m70, remplaçant et rookie, on croit à une blague quand il se présente face, entre autres, à Dominique Wilkins, son coéquipier des Atlanta Hawks et tenant du titre. Devant la foule en délire, Spud réussit pourtant deux dunks parfait avec la note de 50 et sera logiquement vainqueur. Titulaire 429 fois sur ses 814 matchs NBA, Webb a joué pour les Hawks, les Kings les Wolves et brièvement pour le Magic après un passage en Italie. Avec une dizaine de points de moyenne et 5 passes décisives par match, il a su trouver sa place en tant que second meneur d'une équipe NBA.

 

 

Tyrone Bogues AKA "Muggsy", 1m59 et Earl Boykins, 1m65 sont les deux plus petits joueurs à avoir joué en NBA. A l'inverse de son rôle dans Space Jam, Muggsy n'était pas un figurant des Charlotte Hornets. Avec Larry Johnson et Alonzo Mourning, ils formaient un trio que toutes les équipes prenaient au sérieux. Rapide, bon dribbleur et excellent passeur (3 saisons à plus de 10pds/match et 17ème passeur all-time de la NBA), Bogues ne donnait pas l'impression de ne pas dépasser le mètre soixante. Il s'est même permis le luxe de contrer le grand Patrick Ewing et de finir la saison 1996/1997 avec un pourcentage de 85% au tir à 3pts en playoff (record NBA). Pendant son passage aux Bullets de Washington, le plus petit joueur de l'histoire de la ligue a côtoyé le regretté Manute Bol, le plus grand avec ses 2m31.

 

Earl Boykins quant à lui, s'est promené durant toute sa carrière sur la carte des Etats-Unis. Assez bon pour jouer en NBA, pas assez (trop petit en fait) pour rester longtemps dans la même équipe.Titulaire à seulement 34 reprises (sur 652 matchs), Boykins est un bon remplaçant, sans club depuis 2012. Apportant une douzaine de points en sortie de banc (avec un record à15pts par match en 2007 à Denver), Earl aura surtout réuni une incroyable collection de maillot. Il a joué pour, tenez-vous bien, les Nets, les Cavaliers, Le Magic, les Clippers, les Warriors, les Nuggets, les Bucks, les Bobcats, Les Wizards, les Rockets ainsi que le Virtus de Bologne. 

 

 

 

Info ou intox, Larry Brown est peut-être l'un des privilégiés qui connait la vraie taille d'Allen Iverson. Toujours est-il que cette fourchette de centimètres ne suffit pas à le faire passer chez les "grands". AI3, aujourd'hui sans club et réputé pour son caractère difficile en a pourtant fait rêver des millions. Il est l'exemple parfait du "petit" qui a percé. Reebok en avait fait "The Answer", la réponse à la question "Qui succédera à Michael Jordan ?". Finalement, on se pose encore la question (Kobe ? Lebron ?) mais Allen s'est vraiment approché de sa majesté. MVP 2001, roi de l'interception et du crossover, scoreur incroyable avec ses 26pts par match, il ne lui aura manqué qu'un titre et une fin de carrière mieux soignée.

Bien sûr, cette liste n'est pas exhaustive, on aurait aussi pu citer Calvin Murphy, Damon Stoudemire ou d'autres joueurs un peu plus grands et qui pourtant... paraissent minuscules dans un monde où la norme est de mesurer 2 mètres.