Les Pelicans doivent-ils tanker ?
Une infirmerie qui ne se désemplit pas, la conférence Ouest qui ne fait aucun cadeau, des incertitudes concernant l'avenir de certains joueurs... New Orleans se trouve dans une situation ô combien compliquée.
Cinq petites victoires en 25 matchs cette saison. Les New Orleans Pelicans ne pouvaient pas connaître pire entame. Pire encore, ce groupe n'a jamais été au complet afin de redresser la barre. Arrivé lors de l'intersaison, Dejounte Murray s'est cassé la main dès la première rencontre et fut absent un mois. Son partenaire du backourt, CJ McCollum, s'est lui absenté pendant trois semaines en novembre. Même problème sur le frontcourt : Zion Williamson a joué six matchs et est éloigné des parquets depuis un mois, sans aucune date de retour. Trey Murphy commença sa saison mi-novembre, tandis qu'Herb Jones vient seulement de revenir après plus d'un mois d'absence.
Le coup de grâce est tombée récemment : Brandon Ingram sera absent pour une durée indéterminée selon Shams Charania. L'ailier tenta de porter cette équipe du mieux qu'il pouvait. Malheureusement, lui aussi est plombé physiquement et doit abandonner ses partenaires. Parmi les rares éléments sur deux jambes, Yves Missi, le rookie, est une vraie satisfaction de part sa présence et ses prestations encourageantes. Les autres joueurs fiables, Brandon Boston, Javonte Green ou Robinson-Earl ne sont que des joueurs de rotation, dont le rôle augmente suite aux blessures. Willie Green a utilisé 19 joueurs depuis la reprise il y a un mois et demi ! Le Front Office dut même proposer un petit contrat à Elfrid Payton, pour que le meneur dépanne quelques matchs.
Naturellement, autant de blessures finissent par plomber une équipe. Et pour NOLA, c'est catastrophique : cinq petites victoires, on l'a dit, mais surtout une série de 17 défaites sur les 19 dernières rencontres ! Seuls les Wizards possèdent un pire bilan à l'heure actuelle. Le Jazz a autant de victoires mais a disputé deux matchs de moins, tandis que les Blazers ont huit victoires. D'une équipe présente en Playoffs l'an dernier, les Pels ont plongé au dernier spot de la conférence Ouest, voyant les blessés s'entasser à l'infirmerie, sans jamais réussir à sortir la tête de l'eau. De fait, l'attaque est affreuse et inefficace (29e offensive rating) et la défense ne peut pas compenser (28e defensive rating). Avec un net rating de -12, New Orleans semble déjà condamné...
Pour envenimer les choses, la situation globale de la franchise n'est pas au mieux. Zion Williamson est payé au max mais est incapable d'enchaîner. Sa saison dernière à 70 rencontres semble être une exception. Ses autres années en NBA : 24 matchs lors de sa saison rookie, 61 matchs en tant que sophomore... avant une saison blanche et une autre à 29 rencontres. Brandon Ingram est en fin de contrat et sans aucune date de retour, sa valeur ne fera que chuter à l'approche de la trade deadline. De plus, il risque de demander un gros deal à seulement 27 ans, avec un profil de scoreur, et ce, malgré une efficacité tout juste dans la moyenne de la ligue. McCollum et Murray possèdent eux aussi des contrats importants, à plus de 30 millions la saison. Cependant, le premier sera libre dans un an et est encore fort malgré son âge, pendant que le second est payé le même montant mais en étant bien plus jeune.
Néanmoins, la banque est assez propre pour les autres joueurs : l'extension de Murphy commence la saison prochaine et représente envrion 15% du salary cap avec ses 25 millions par an. Herb Jones pèse pour moins de 10% dans le cap en étant payé moins de 15 millions pour un rôle de 3&D si précieux dans la NBA moderne. Quant à Jordan Hawkins ou Yves Missi, ce sont des contrats rookies. Un énorme avantage pour les dirigeants vu leur apport et ce qu'ils coûtent.
Dès lors, la question se pose : Les Pelicans doivent-ils faire une croix sur cette saison, trader les gros contrats tant qu'ils ont de la valeur, afin de tanker ? La franchise est en possession de son pick de draft. Avec ce départ et la concurrence folle à l'Ouest, il le faudrait. Malgré de réels progrès depuis plusieurs saisons, l'équipe semble plafonnée : elle n'a participé qu'à deux campagnes de Playoffs. Le pire dans cette histoire : Zion n'a jamais disputé un seul match de postseason depuis son arrivée en 2019... La décision est parfois difficile à prendre mais NOLA a besoin d'un nouveau départ et de trouver une nouvelle tête d'affiche. Annoncée meilleure que la précédente, la Draft 2025 pourrait être un bon point de départ pour repartir sur de nouvelles bases.