Les Lakers sur la voie royale
Après une victoire au buzzer lors du Game 2, les Lakers foncent à grands pas vers les finales.
À l’Ouest, toute la planète basket salivait à l’idée d’assister à une confrontation entre les deux équipes de L.A en finale en conférence. Mais les Clippers sont tombés sur un seau de Nuggets un peu trop épicé. Résultat, retour anticipé à la maison avec le bide en vrac et un bon mal de crâne.
Du coup LeBron James et sa clique se retrouvent face aux immortels de Denver. Menée 2-0 dans cette confrontation, la marche risque cette fois d’être un peu trop haute pour imaginer un nouveau retour héroïque de la valeureuse équipe du Colorado, mais sait-on jamais…
Il n’empêche qu’une série de playoffs s’apparente rarement à du loto. Et si les Nuggets ont gagné au grattage avec encore des résidus de Clippers sous les ongles, ils se cassent pour le moment les dents au tirage. Si la capacité de réaction exceptionnelle des hommes de Mike Malone a fonctionné lors des deux premiers tours, tout comme en seconde mi-temps de ce Game 2 avec une remontée folle de 16 points, le défi est tout autre cette fois-ci, et ce, pour plusieurs raisons…
D’un côté une équipe qui joue seulement la quatrième finale de conférence de son histoire pour aucune finale NBA. De l’autre la franchise aux 40 finales de conférence, 31 finales NBA pour 16 breloques cérites de diamants. Deux franchises qui voguent sur l’océan NBA à bord d’embarcations bien différentes.
De plus l’expérience plaide largement en faveur des Angelinos avec en chef de meute le bon LeBron. Si certains diront toujours qu’il ne compte que (pour le moment) 3 bagues de champion, le King a largement démontré qu’il parvenait toujours ou presque à passer l’étape des finales de conf'.
À l’Est ce n’est ni plus ni moins que 10 finales de conférence consécutive pour le natif d’Akron, avec Cleveland, Miami et encore les Cavs. 11 au total, pour 9 finales.
Dans toute l’histoire, seul Bill Russell a joué plus de Finales que lui, excusez du peu.
Autre atout qui plaide en faveur des Purple & Gold, le roster plus physique et talentueux des Lakers. JaVale McGee et Dwight Howard sont là pour épuiser le Joker avec une défense physique et des fautes à donner. Nikola Jokic a dû attendre le dernier quart-temps du Game 2 pour trouver son rythme en attaque. Anthony Davis ne peut être contenu par le valeureux Paul Millsap. Le Néo Lakers est trop mobile, trop complet, trop fort tout simplement. Sans parler de son côté ultra clutch avec les 10 derniers points marqués dans le money-time du match 2 et ce tir au buzzer qui restera dans les annales. De même pour Jerami Grant qui n’a pas la caisse pour stopper Lebron. En même temps qui le peut…
La marge des Angelinos est énorme. LeBron a fait une toute petite deuxième mi-temps avec seulement 6 points marqués mais Davis a su prendre le relais. Et dire que ces deux-là ne passent en moyenne que 24 minutes ensemble sur le parquet. L’apport de Rajon Rondo qui, malgré ses limites au scoring, reste un meneur de très haut niveau, capable de dicter le rythme d’une rencontre et de délivrer les caviars à la louche (encore 9 assists dans le Game 2).
Même si le pourcentage à 3 points reste très moyen (36%), les options offensives sont multiples avec Kuzma, KCP, Danny Green, Caruso et son orchestre.
Bien sûr Jokic a fait et fera encore du Niko et Murray pendra surement feu ici ou là, mais le reste de l’équipe peine à se mettre au niveau. Excepté Michael Porter Jr (15 pts hier), Harris, Millsap et Grant ne pèsent pas assez offensivement, aucun ne passant la barre des 10 pts. Sans parler des lancers francs 75% d'un côté 94% de l'autre.
Perdre ce genre de rencontre casse le moral d’une équipe. Même si les Nuggets ont prouvé qui ne fallait jamais les enterrer, le prochain match aura tout l’allure d’un Game 7 pour les hommes des rocheuses (Ce qui est finalement une bonne nouvelle pour eux).
Si on peut compter sur les hommes de coach Malone pour ne jamais baisser les bras, Kobe et Gigi, assis au premier rang du Paradise Center, risquent d’assister prochainement à une 32 ème finale de leur équipe préférée.