Les Lakers sont pitoyables !
Byron Scott peut dès à présent prendre rendez-vous chez son psychologue pour l'intégralité de la saison prochaine. 27 victoires en 2014, 21 en 2015, les Lakers sont en train de vivre leurs pires années et ce n'est pas près de s'arrêter. Kobe Bryant enchaîne les blessures et les passages à la banque -41 matchs en deux saisons pour 54 millions de dollars-, tandis que les dirigeants enfoncent un peu plus leur franchise à chaque décision sportive.
- Mauvaise habitude
Les Los Angeles Lakers ont la mauvaise habitude de ne jamais drafter d'intérieur. Le front-office a cette sale habitude de vouloir drafter des extérieurs destinés à être des superstars et à attirer les pivots dominants via la free-agency ou des trades. C'est la loi du Magic Johnson - Shaquille O'Neal. Mais en juin dernier, lors de la draft 2015 les Lakers ont commis une grossière erreur : passer sur Jahlil Okafor pour D'Angelo Russell. Plutôt que de sélectionner un intérieur technique capable de scorer de mille et une façons (même si catastrophique en défense), ils ont choisi un meneur-arrière dont le QI basket avoisine celui de Russell Westbrook. Si certains s'extasient devant le potentiel de star que possède en lui l'ancien d'Ohio State, son jeu se destine fortement à un échec cuisant en NBA. Au-delà d'une cohabitation qui s'annonce difficile avec Kobe Bryant, ce qu'il a montré au cours de la Summer League ne présage rien de bon : 11,8 points à 37% dont 11,8% à 3 points, 3,2 passes décisives pour 5,2 pertes de balles en 30 minutes de jeu. Même s'il n'a joué que cinq matchs d'observation en quelque sorte, plusieurs signes ont dû catastropher le staff. On pense notamment à sa sélection de tirs ubuesque et sa mauvaise lecture du jeu en transition.
- Un recrutement abyssal
Les Lakers ont joué un rôle anecdotique lors de cette offseason. Lou Williams n'a pas froid aux yeux et a prouvé qu'il était capable de scorer 20 points tous les soirs, mais d'un autre côté, c'est une passoire en défense et n'a jamais permi à son équipe d'élever son niveau de jeu. Dans la raquette, pour épauler Robert Sacre, Brandon Bass et ses très banaux 10 points 5 rebonds accompagnés de l'homme au mental et charisme d'un brocoli, Roy Hibbert. Les Lakers ne feront pas rêver la saison prochaine et il est facile de parier que la franchise n'atteindra pas un bilan positif.
- Un roster incohérent
Comment combiner avec un tel effectif ? Byron Scott aura fort à faire avec une raquette surchargée mais dépourvue de réel talent offensif. À l'intérieur, le coach aura le choix entre : le versatile Julius Randle, la machine au shoot mid-distance Brandon Bass, la tour de contrôle aux mains carrées Roy Hibbert, les jeunes joueurs de l'ombre Tarik Black, Larry Nance Jr et Robert Upshaw -qui a montré de belles choses sur le pick and roll en Summer League-, et enfin les waterboys Ryan Kelly et Robert Sacre. En résumé, pas le moindre intérieur capable de se créer son propre tir, d'être un point de fixation ou d'incarner une réelle menace offensive.
À l'extérieur, le problème est tout autre. Il y a du talent offensif à revendre et de la grinta. Problème, qui faire jouer avec qui et comment ? Pas d'ailier pur mais une flopée d'arrières individualistes, scoreurs et ne pouvant se passer du ballon. L'une des solutions serait peut-être de décaler Kobe Bryant au poste 3. Mais à côté, comment répartir la possession de balle, les un-contre-un et les initiations d'attaques entre Lou Williams, Jordan Clarkson, Nick Young et D'Angelo Russell. Ces quatre-là dribblent énormément et affichent une vision de l'attaque basée sur le jeu en première intention. Pas le moindre n'a montré de facultés à pouvoir gérer le jeu, placer de systèmes ou mettre en condition ses coéquipiers. Si Kobe reste en bonne santé physiquement, il risque de squatter l'infirmerie psychologiquement car ce ne sont pas ses compères qui l'alimenteront de manière adéquate ou lui proposeront du jeu sans ballon.