Les Celtics ne changent rien

Les Celtics de Boston ont décidé de ne rien changer et de continuer l'aventure avec le même effectif.

Beaucoup de fans des Celtics ont attendu la fin de la trade deadline avec anxiété. Qui de Jimmy Butler ou Paul George pour renforcer l’équipe et concurrencer Cleveland cet année. A la fin des comptes aucun des deux n’a rejoint la franchise la plus titrée de l’histoire NBA. Les Celtics sont peut-être passés tout près d’un de ces joueurs mais il est probable que la contrepartie demandée était trop énorme.

 

Les Boston Celtics sont l’une des franchises les mieux gérés de la NBA. Surtout grâce à Danny Ainge qui a su anticiper la fin de l’équipe titrée en 2008 en envoyant  Paul Pierce et Kevin Garnett à Brooklyn. En échange, il a reçu des choix de draft d’une valeur inestimable. Les Celtics possèdent les choix des nets au premier tour en 2017 et 2018. Vu le niveau actuel de l’effectif de Brooklyn, il n’y a aucun doute que ces picks seront au pire Top quatre. Les contrats des joueurs des Celtics sont aussi en dessous de leur valeur sur le marché, ce qui permet à Boston de pouvoir se positionner sur des stars l’été venue.

 

Mais l’accumulation d’assets n’est peut-être pas actuellement la bonne solution.

 

 

Tous les autres concurrents qui souhaitent arriver jusqu’à la finale de conférence  se sont renforcés à l’est. Les Raptors ont fait des échanges leur permettant de combler leurs faiblesses au poste quatre en acquérant Serge Ibaka et ont aussi renforcé leur banc avec PJ Tucker. Les Wizards ont eux aussi amélioré leur banc avec le très talentueux Bojan Bogdanovic. Si ces équipes ont bougé c’est parce qu’elles ont flairé que le roi est en difficulté.

 

En effet, les Cavaliers ne semblent plus intouchables cette année. L’équipe a eu des soucis en janvier et ne peuvent pas compter sur deux de leur meilleurs joueurs. Kevin Love et JR Smith sont encore blessés pour la grande majorité de la saison régulière. Cleveland est pour le moment maintenu à flot par un LeBron James exceptionnelle, mais il a le plus gros temps de jeu de la ligue. Kyrie Irving joue aussi beaucoup trop en ce moment et ce n’est pas l’arrivée du fantôme de Deron Williams qui va révolutionner l’équipe.

 

C’était le moment pour Boston d’améliorer son effectif pour aller attaquer les champions, conquérir la conférence est et défier en mai, les yeux dans les yeux, LeBron James et sa clique. Avec un joueur du calibre de Paul George ou Jimmy Butler, cela aurait été possible.

 

 

Mais au fond on ne peut pas en vouloir à Danny Ainge, ce n’est pas tous les jours qu’une équipe deuxième de sa conférence à la chance de pouvoir participer à la loterie pour avoir le premier choix de la prochaine draft. Une cuvée 2017 qui est vraiment bourrée de joueurs talentueux avec entre autre Markelle Fultz et Lonzo Ball. Les Celtics peuvent réellement jouer sur deux tableaux, ils sont actuellement compétitif avec une effectif rempli de jeunes et  en plus ils ont les choix de draft d’une équipe en perdition. L’équipe possède déjà une réserve impressionnante de jeunes talents, parmi eux Terry Rozier (22 ans), Jaylen Brown (19 ans) et Marcus Smart (22 ans) .Avec Brad Stevens à la baguette ces jeunes ne peuvent que s’améliorer et seront probablement les prochains cadres de l’équipe à moyen terme.

 

 

On peut donc se demander si sacrifier au moins deux de ces jeunes talents et plusieurs cadres de l’équipe avec les choix de draft des Nets vaille vraiment la peine .Surtout si c’est pour voir ensuite Paul George partir en 2018 à Los Angeles chez l’ennemi historique.

 

Paul George était surement trop cher aux yeux de Danny, mais est-ce que Jimmy Butler, DeMarcus Cousins ou Nerlens Noel étaient-ils vraiment inatteignables ? Concernant le premier, il semblerait que ce soit son mauvais comportement qui a joué un rôle dans la décision de ne pas tenter de les acquérir. En ce qui concerne Noel, il se pourrait que malgré le manque de pivot à Boston, Brad Stevens ne soit pas fan de grands incapables d’être autre chose qu’une machine à dunk. La conversation autour de Butler aurait échoué lorsque Chicago a demandé le premier tour de draft en plus de Marcus Smart et Jae Crowder.

 

Avery Bradley - Boston Cetics

 

Ce qui a aussi effrayé les Celtics est qu’obtenir Butler n’aurait peut-être pas été suffisant pour battre les Cavs et ensuite les Warriors, en effet la perte de deux bons ailiers n’aurait pas été compensée au sein de l’effectif, car Jaylen Brown n’est pas encore prêt à performer dans ce genre de situation. Le front office des Celtics serait en outre très peu enclin à perdre l’excellent Jae Crowder fondamental pour l’équipe cette année.

 

Il est toutefois dommage de n’avoir rien tenté car il se pourrait qu’une telle fenêtre d’opportunité ne se représente pas immédiatement. Parfois il faut savoir prendre des risques surtout dans une ligue comme la NBA. Les Celtics seront peut-être bons pendant les dix prochaines années, mais jamais assez forts pour aller chercher le titre s’ils n’injectent pas une superstar au sein de leur effectif.

 

Les cadres des Celtics sont encore jeunes, Isaiah Thomas a 27 ans, Avery Bradley a 25 ans tandis que Al Horford a déjà 30 ans. Pour les deux all stars (Thomas et Horford) les deux (voir trois-quatre pour le lutin) années seront surement celles où il seront à leur plus haut niveau. Il était donc plausible que Boston tente le tout pour le tout pour entourer au mieux les deux stars mais une autre route a été choisie. Il se peut tout de même que les conversations avec les Bulls et les Pacers reprennent dès cet été si les Celtics échouent à passer le premier tour des playoffs.

 

Bien entendu, on ne sait jamais ce qui va se passer d’ici la fin de l’année, les blessures sont un facteur très important dans le succès d’une équipe. Les Cavs et les Warriors semblent intouchables pour l’instant mais il suffit d’une blessure de LeBron ou Kevin Durant pour que ces équipes ne soient plus imbattables.

 

Ainge aime beaucoup son groupe actuel et pense que malgré tout, l’équipe a une chance et qu’il aura l’opportunité d’améliorer son effectif cet été.

 

Je suis optimiste, j’étais en train de regarder l’entrainement aujourd’hui et j’ai aimé ce que j’ai vu. Je ne suis pas déçu. Pas du tout. Je suis impatient de retourner sur la route pour voir les différents prospects et préparer la draft et de continuer à voir des matches de mon équipe pour se préparer aux playoffs. Je suis vraiment optimiste pour le reste de l’année - Danny Ainge.

 

En fin de compte la situation des Celtics reste très enviable, ils sont deuxièmes à l’Est avec un effectif qui n’a rien à envier à celui des Raptors ou des Wizards. Ils vont certainement drafter une future superstar en Juin et auront de la place pour signer un free-agent d’envergure comme par exemple Gordon Hayward qui a joué pour Brad Stevens à l’université. Danny Ainge a toutes les cartes en main pour réussir à faire de Boston une équipe candidate au titre.