Les Bulls à la recherche d'un leader dans le money time
Depuis le début de saison, Chicago est à la peine dans le quatrième quart-temps et a déjà laissé filer cinq matchs à sa portée.
Le bilan des Bulls est loin de faire rêver les fans après un mois de compétition. Avec 4 victoires pour 10 défaites, l'équipe de Jim Boylen a exactement le même record que l'an dernier avec Fred Hoiberg aux manettes. Pourtant avec l'addition de vétérans cet été (Thaddeus Young et Tomas Satoransky) et la progression de leur young core, les Bulls étaient attendus un peu plus haut dans la Conférence Est. Un bilan d'autant plus rageant que Chicago a dominé plusieurs matches durant les trois premiers quart-temps, avant de s'écrouler littéralement en fin de rencontre.
Ce fut le cas le 28 octobre contre les Knicks, où les Bulls menaient de 8 points à l'entame du 4ème quart-temps avant de perdre de 7 points. Un scénario quasi identique contre les Cavaliers seulement deux jours plus tard. L'histoire est encore plus cruelle le 5 novembre contre les Lakers où les jeunes taureaux ont laissé filer une avance de 13 points dans le money time. Re-belote contre les Nets avec un 4ème QT catastrophe perdu de 10 points et une défaite finale de 6 unités. A croire que les joueurs ne retiennent pas ces leçons, puisque les hommes de Jim Boylen ont récidivé lors du dernier match contre les Bucks. Repassés en tête à 6 minutes de la fin grâce à un tir primé de Coby White, les Bulls terminent sur un cinglant 17-2 rédhibitoire ! Apathique en défense, brouillon en attaque, Chicago n'a pas encore trouvé son homme providentiel dans le clutch time. Tout le contraire des Bucks qui s'en sont remis à leur MVP, Giannis Antetokounmpo. Coach Boylen avouait, en conférence de presse, rechercher encore l'élément capable de porter l'équipe pour faire la différence :
Ils ont ce gars sur lequel ils peuvent jouer pour leur mettre des points et c'est ce que la plupart des bonnes équipes ont. J'ai fait partie de ces équipes. Nous essayons encore de trouver qui est ce joueur chez nous et nous apprenons à jouer de cette façon. Mais, nous n'y sommes pas encore.
La logique voudrait que les Bulls s'appuyent sur leur meilleur scoreur, Zach LaVine, dans les moments chauds ou bien leur shooteur intérieur, Lauri Markkanen. Contre Milwaukee, ni l'un ni l'autre n'a tiré son épingle du jeu : 4 sur 16 aux tirs pour le premier et 2 sur 12 pour le second ! Face à ces échecs, Boylen réclame de la patience. Les cadres de l'équipe sont encore très jeunes et il préfère leur réitérer sa confiance :
Ce que je vais faire, c'est soutenir ces deux gars. Je vais les coacher comme je l'ai toujours fait. Je vais leur montrer des vidéos et nous allons les travailler à l'entraînement. Nous voulons leur faire comprendre que nous croyons en eux, que nous voulons les mettre en valeur, mais que nous devons mieux faire. Cela fait partie du processus de développement de ces deux jeunes joueurs. Zach a raté une saison et demie. Lauri a été blessé l'an dernier. Je vais donc continuer de les développer pour qu'ils apprennent à gagner des matches. Je crois en eux et ils sont primordiaux dans notre projet.