Les Bucks en playoffs pour gagner de l'expérience

Peu y croyaient, sauf eux peut-être. Milwaukee, avec son effectif restructuré, les départs de deux joueurs censés être cadres (Brandon Knight et Larry Sanders), et un coach , Jason Kidd, contesté à son arrivée, a finalement survécu à la hype naissante. Les Bucks ont tenu leur incroyable pari, s'invitant sans complexe en post season.

 

Bilan : 41V- 41D

Classement : 6ème, 2ème de la Central Division

Joueurs clefs : Michael Carter-Williams, Giannis Antetokoumpo, Khris Middleton

Stats clefs : 8ème défense de la ligue, 7ème aux passes décisives

 

 

 

Mais Milwaukee, c'est avant tout un optimisme et une envie de se faire plaisir qui déferle sur la Ligue. Attention, vous ne verrez jamais le basket calculé et maîtrisé de Memphis, pas non plus les systèmes millimétrés des Spurs. A Milwaukee cependant, s'il y a une valeur que l'on a retenu, c'est la notion de partage et de plaisir. Ce partage débute tout en haut de l'échiquier, avec un Jason Kidd qui, habilement, distribue les minutes de manière à ce que ses joueurs titulaires comme remplaçants se sentent impliqués. Huit joueurs prennent plus de 20 minutes sur le parquet et contribuent à une marque bien répartie (aucun joueur ne dépasse les 18 points). Ce passing game de qualité se ressent dans les stats, en effet, Milwaukee est aujourd'hui 7ème équipe de la ligue aux passes décisives. Cette générosité se ressent en défense également. Les grands bras d'un Giannis Antetokoumpo, d'un John Henson, la rudesse d'un Zaza Pachulia font des Bucks la 8ème équipe aux points accordés à l'adversaire.

 

 

Là où c'est peut être plus compliqué, c'est finalement en attaque. Car ce partage masque tout de même une absence de leader qui va peut-être faire défaut en playoffs. L'émergence d'un scoreur naturel comme Khris Middleton, qui explose (presque 18 points par match) depuis le All Star break, apporte une possible solution à une équipe qui n'est malgré tout que 22ème attaque de la Ligue. Le second secteur qui pourrait faire défaut est celui du rebond. Leader de l'équipe dans ce domaine, Zaza Pachulia n'émarge finalement qu'à 6,8 rebonds par match devant Giannis Antetokoumpo et ses 6,7 rebonds. Cela fait de Milwaukee la 24ème équipe au rebond, bien loin des standards des autres équipes qualifiées en post season. Le manque d'un fort rebondeur (et plus généralement d'un intérieur dominant) pose réellement question, surtout lorsque l'on sait que les Bucks vont affronter le redoutable secteur intérieur des Bulls, 3ème de la ligue dans ce domaine. 

 

 

Qu'attendre alors d'une équipe si jeune, et avec encore assez peu de certitudes ? A l'image de leur saison, beaucoup d'enthousiasme et peut-être une belle surprise. Puisqu'après tout, ils n'ont fait que surprendre tous les observateurs qui les voyaient plus jouer la loterie en début de saison que le premier tour des Playoffs. Dans tous les cas, la saison sera une réussite et quoiqu'il arrive, tous ces jeunes joueurs vont bénéficier des ces matchs si particuliers. Quand on sait en plus que l'équipe a fait les trois quarts de la saison sans Jabari Parker, Milwaukee a de quoi voir venir. A l'image d'un Antetokoumpo en progrès constant, d'un effectif dynamique joyeux, et volontaire, Milwaukee est la pour apprendre et engranger un maximum d'expérience pour la suite. Et qui sait, d'ici quelques années, voir bien plus haut.