Le naming en NBA : une drôle d'histoire
L'univers de la NBA a toujours eu un côté fantastique pour les étrangers, Français y compris. Ce n'est d'ailleurs pas surprenant de voir que chaque matin, les résultats NBA sont scrupuleusement vérifiés par les passionnés mais les simples scores et rencontres ne sont pas les seules choses passionnantes qui font de la NBA la plus grande ligue de basketball au monde. Parfois, c'est également toute la démesure propre aux États-Unis qui permet cela et au sein de ces fameuses extravagances, on retrouve le naming de stades, pratique désormais démocratisée aux quatre coins du monde.
Avec des changements fréquents et des choix qui semblent parfois balayer d'un revers de main l'histoire du sport, le naming en NBA et dans les ligues américaines de manière générale est historique et a parfois donné lieu à des pratiques cocasses. Retour sur quelques éléments clés avec, en prime, un top non-exhaustif des noms de salles de basket les plus originaux.
- Une grande première chez les Wolves
Si l'on excepte le cas si particulier du Madison Square Garden, le premier contrat de naming en NBA n'est pas aussi ancien que ceux que l'on peut retrouver dans l'histoire de la MLB ou même, de la NFL. Et pour cause, c'est le Target Center qui, en 1990, a bouleversé les habitudes prises par les franchises et autres propriétaires d'arènes.
Ouverte en 2010, cette salle conserve toujours ce nom grâce à un partenariat fructueux renégocié tous les cinq ans avec la ville de Minneapolis. Du nom du groupe de grande distribution basé dans la même ville du Minnesota, la salle a pris l'habitude d'accueillir les exploits d'Anthony Edwards ou de notre Rudy Gobert national.
Elle sera probablement une salle où l'ambiance sera hostile pour bon nombre d'adversaires lors des prochains playoffs mais en attendant le printemps, le Target Center a déjà marqué l'histoire de la NBA il y a plus de 30 ans avec une tendance lancée et connue par d'autres franchises par la suite. Avec plus ou moins de réussite.
- Des contrats qui font réagir
Ces dernières années, l'avènement de l'univers de la cryptomonnaie n'a clairement pas épargné la NBA et son écosystème. Demandez aux puristes : ils n'ont probablement pas encore digéré le contrat de l'ancien Staples Center, devenu la Crypto.com Arena. L'accord est juteux et outre-Atlantique, c'est tout ce qui compte ! Cependant, un tel état d'esprit peut s'avérer dangereux et mettre à mal les finances d'une franchise résidente, à l'instar de l'imbroglio connu par la ville de Miami et le Heat avec la salle FTX qui avait elle aussi, remplacé un contrat historique.
Vous l'aurez compris, les réactions sont parfois exacerbées et c'est avant-tout l'attachement des protagonistes et des fans à certains noms de salles historiques qui agissent en ce sens. Dans sa tête, Tony Parker se rend encore probablement à l'AT&T Center lorsqu'il va voir évoluer les Spurs.
Les exemples ne manquent pas. L'abandon du nom Quicken Loans Arena et du surnom “The Q” obligeait les fans des Cavaliers à définitivement tourner l'idée d'une page intense en 2019 quand le Moda Center faisait en 2013, regretter le nom historique et vraiment élégant de la Rose Garden Arena de Portland.
Les entreprises partenaires représentent parfaitement l'ère économique encourue au moment des accords et au cœur de certaines décennies, nul doute que le naming de plusieurs entités avaient de quoi faire sourire. Florilège.
- La palme des noms étonnants
Tout est subjectif mais la plupart des suiveurs NBA trouveront peut-être un accord pour avouer que certains noms de salles ne faisaient clairement pas rêver. Devenue le Footprint Center, la salle des Suns fut appelée la Talking Stick Arena pendant cinq années que les Anglophones pourront évidemment considérer comme longues.
Enfin, la palme revient probablement au Smoothie King Center, évidemment surnommé le blender par les supporters affrontant les New Orleans Pelicans.