Le Guide des français 2020-2021 : Théo Maledon, le steal de la Draft 2020 ? (2/3)
L’intersaison 2020 a malgré sa durée très limitée prouvé une chose : La NBA s’internationalise de plus en plus. Dans ce phénomène, notre hexagone ne déroge pas à la règle. La Draft a encore été marquée par la sélection d’un français dans le Top 10, pendant que d’autres sont allés chercher de nouveaux contrats. Voici la deuxième partie de notre Guide des français version 2020-2021.
Pour retrouver la première partie de notre Guide des français, version 2020-2021, cliquez-ici !
- THéO MALEDON (OKLAHOMA CITY THUNDER)
Depuis 1 an, la côte du jeune français Théo Maledon a joué aux montagnes russes. Sa dernière saison à l’ASVEL n’a pas été une réussite tant son utilisation fut décevante. Conséquence, il n’a même pas réussi à conserver son nom dans le premier tour de la Draft, sélectionné en 34ème place par le Thunder. Un échec pour la formation lyonnaise, dont le précieux prospects était inamovible du Top 10 de sa cuvée un an auparavant. Ce processus de Draft doit désormais être oublié. Depuis le 18 Novembre, tous les feux sont au vert pour Maledon. Il arrive dans l’environnement idéal. Oklahoma City ne cherchera pas à gagner cette saison, ôtant de ses épaules toute pression. Surtout, le projet Thunder reconstruit sur ses jeunes espoirs, et le français est l’une des têtes de gondole de cette première saison dans le tank. Aux côtés de Shai Gilgeous-Alexander, il va pouvoir apprendre le métier tout en étant responsabilisé en sortie de banc. La présence du vétéran George Hill dans l’effectif lui sera aussi d’un grand soutien. Théo Maledon n’a pas attendu pour convaincre, inscrivant 20 points dès son premier match de présaison, débarassé de sa supposée timidité. S’il confirme tous ces espoirs en saison régulière, Maledon sera à coup sûr l’un des steals de cette Draft 2020.
- TIMOTHé LUWAWU-CABARROT (BROOKLYN NETS)
La quatrième était la bonne ! Du côté des Brooklyn Nets, le français Timothé Luwawu-Cabarrot s’est enfin imposé en NBA après plusieurs saisons de galère et la frayeur à l’intersaison 2019 de voir sa carrière NBA s’arrêter prématurément. Dans la Big Apple, il a enfin confirmé tout le potentiel qu’on voyait en lui, s’épanouissant des deux côtés du terrain dans un effectif privé de sa star Kevin Durant sur les ailes. Le français en a profité pleinement, comme dans la bulle d’Orlando où il a explosé. Malgré un collectif fragile, il a su s’élever en battant son record en carrière (26 points), marquant plus de 17 points à 5 reprises (sur 12 matchs). Fortement responsabilisé, il a alterné entre le chaud et le glacial (3/18 dans le Game 3 contre Toronto), mais a surtout confirmé qu’il pouvait être un parfait role player en sortie de banc. C’est le statut qui l’attend cette saison, dans un effectif de Brooklyn aux ambitions décuplés. Le retour de Durant va réduire son temps de jeu, mais il aura sa place dans la second unit avec la responsabilité d’apporter des points en créant pour lui-même, ou sur du catch and shoot. Plus épanoui que jamais dans la ville qui ne dort jamais, Luwawu-Cabarrot est sans doute la meilleure chance française de voir l’un de nos compatriotes soulever le titre NBA cette saison.
- SéKOU DOUMBOUYA (DETROIT PISTONS)
Cet autre ailier français n’a pas apporté autant de satisfaction. Sélectionné en 15ème position de la Draft 2019, Sékou Doumbouya a connu une année de déboires sur le terrain comme en dehors. Sur le plan sportif d’abord, il a déçu ne devenant pas vraiment le freak fiable que les Pistons attendaient. Ses mésententes avec Dwane Casey l’ont très vite poussé à cirer le banc, pour des statistiques frustrantes (6.4 points et 3.1 rebonds par match). Sur le plan personnel, Doumbouya a aussi intérogé à Detroit. Beaucoup de reporters ont évoqué un joueur peu impliqué aux entraînements, et au rythme de vie indigne d’un sportif de haut niveau. Il n’a pas aidé son cas personnel en rentrant en France à l’heure du premier confinement en Mars dernier, sans en informer sa franchise… Résultat, l’année rookie de Doumbouya est à oublier. Il faut maintenant espérer qu’il ait appris de ses erreurs de jeunesse en travaillant dur lors de cette longue intersaison, pour devenir un joueur fiable techniquement. Le français est un athlète phénoménal, il doit maintenant prouver qu’il est plus que ça. Il n’a que 19 ans, et l’avenir lui appartiendra s’il s’en donne les moyens.
- FRANK NTILIKINA (NEW-YORK KNICKS)
Frank Ntilikina est un autre bel exemple d’espoirs abandonnés. Là où c’est plus embêtant, c’est que le French Prince entame lui sa quatrième saison NBA, la dernière de son contrat rookie. Les saisons se suivent et se ressemble, sans qu’aucun signe de progrès n’ait entrevu la lumière dans une ville qui ne dort pourtant jamais. Bien sûr, Ntilikina a prouvé à multiples reprises qu’il était un défenseur fantastique, ce qui devrait lui suffir pour maintenir sa place en NBA pour au moins quelques saisons supplémentaires. Mais c’est insuffisant pour un joueur choisi en huitième place de la Draft. L’arrivée de Tom Thibodeau chez les Knicks semble être la dernière chance du français d’abandonner ses paralysies offensives, sous un entraîneur qui aime les joueurs de son profil. Sinon, il sera l’heure de faire ses valises vers une autre destination en NBA, pour un contrat proche du minimum, à l’heure où les Knicks ont (logiquement) refusé de prolonger son contrat avant la deadline du 21 Décembre, alors qu’ils en avaient la possibilité. Dernière chance pour le meneur de l’équipe de France, génial en compétition FIBA , mais jamais à la hauteur du défi américain.