Le Guide des français 2020-2021 : Nouveau départ pour Nicolas Batum (1/3)
L’intersaison 2020 a malgré sa durée très limitée prouvé une chose : La NBA s’internationalise de plus en plus. Dans ce phénomène, notre hexagone ne déroge pas à la règle. La Draft a encore été marquée par la sélection d’un français dans le Top 10, pendant que d’autres sont allés chercher de nouveaux contrats. Voici la première partie de notre Guide des français version 2020-2021.
On a connu intersaison plus chargée dans le camp français. Néanmoins, ça n’a pas empêché un traditionnel aller-retour de certains de nos éléments dans la grande ligue américaine. Trois français intègrent la NBA avec un contrat garanti, lorsque que trois font leurs valises pour l’heure, en espérant revenir plus fort dans un futur proche. Le premier partant est Jaylen Hoard. Rookie la saison précédente du côté des Blazers où il n’a jamais obtenu le temps de jeu nécessaire pour montrer quoi que ce soit, il a été inclus dans un transfert direction Oklahoma City. Il aurait pu s’y épanouir dans un effectif chargé de jeunes espoirs, avec son compatriote Théo Maledon, mais il a été coupé lors du training camp. Il prend la direction de la G-League, en espérant qu’on fera appel à lui bientôt.
Même scénario pour Elie Okobo, trop irrégulier à Phoenix qui l’a coupé sans sourciller. Un temps signé par les Nets pour le training camp, il a été coupé de nouveau dans la foulée, et se retrouve lui aussi condamné à la ligue de développement. Enfin, c’est une fin de parcours qui a été signifiée à Ian Mahinmi du côté de Washington DC, la capitale. Trop enclin aux blessures et aux performances décevantes au vu de son salaire, il n’a même pas convaincu son front office de le conserver sur une place au bout du banc. Totalement libre de tout contrat, un retour en Europe est pressenti pour le pivot trentenaire.
- KILLIAN TILLIE (MEMPHIS GRIZZLIES)
Ouf ! C’est le sentiment qu’a pu ressentir le français Killian Tillie, quelques minutes seulement après la fin du second tour de la Draft 2020. Alors que de nombreux médias l’attendait aux alentours de la quarantième position, il a finalement vécu la soirée cauchemar, et aucune équipe n’a tenté le pari sur le tableau, fautes de garanties sur son passif médical plus qu’incertain. Une donnée rédhibitoire dans un second tour où les sélections se jouent à des détails. Néanmoins, les Memphis Grizzlies ont sauté sur l’occasion dès la fin de la cérémonie, offrant au français sortant d’un cursus complet dans le prestigieux programme de Gonzaga (Champion NCAA), un two-way contract. Une signature qui lui permettra de naviguer entre NBA et G-League, avec des règles assouplies qui lui permettront d’avoir sa chance plus souvent qu’à l’accoutumée ‘’grâce’’ aux contraintes Covid. Pour l’instant annoncé au fond de la rotation de Taylor Jenkins, Tillie devra comme beaucoup avant lui prouver sa valeur sur les très rares minutes qui lui seront offertes.
- ADAM MOKOKA (CHICAGO BULLS)
Deuxième saison NBA, et deuxième two-way contract pour Adam Mokoka ! Sélectionné en 2019 par les Bulls, il a fait le nécessaire pour voir ce semi-contrat NBA renouvelé dans l’Illinois. La saison dernière, il n’a disputé que 11 rencontres sous ce glorieux maillot, suffisant pour tenter les Bulls de renouveler l’expérience. Une opportunité sans doute en partie acquise le 07 Février dernier, lorsqu’il inscrivit 15 points en 5 minutes (6/6), une performance très appréciée dans la saison terne de Chicago. Covid oblige, nous n’avons pas eu l’opportunité d’observer le français davantage depuis, mais il y a fort à parier qu’il travaille dans l’ombre pour se faire une place dans le cœur de son nouveau coach, Billy Donovan. Tout est presque à refaire pour Mokoka, qui va devoir de nouveau être efficace sur de très courts temps de jeu. Comme pour Killian Tillie, il doit presque ‘’espérer’’ que les joueurs devant lui sur son poste soient fragiles pour avoir sa chance un jour ou l’autre.
- VINCENT POIRIER (PHILADELPHIA SIXERS)
Est-ce que Vincent Poirier regrette déjà sa décision de traverser l’Atlantique en direction de la NBA ? Possible. Bien installé en EuroLeague, il a voulu suivre la voix de son cœur en tentant l’expérience américaine. C’est un échec pour l’insant. Il y a vécu tout ce qu’il redoutait, à savoir cirer le banc et se retrouver balancé à droite à gauche des États-Unis sans réellement avoir son mot à dire là-dessus. Cet Automne, les Celtics pas satisfaits du tout par son apport (22 matchs, 2 points et 2 rebonds en moyenne) l’ont envoyé à Oklahoma City à la première occasion venue. Oui mais voilà, le Thunder ne voulait pas vraiment de Poirier dans ses rangs non plus. Il a été renvoyé illico sur la Côte Est, à Philadelphie cette fois. Le rôle qu’il aura dans l’équipe de Doc Rivers est encore flou. Il a été conservé à la surprise générale dans un roster qui contenait déjà 3 pivots, tous semblant avoir une longueur d’avance sur le français. L’inquiétude de voir Poirier passer une nouvelle saison dans l’impasse américaine est forte.
- NICOLAS BATUM (LOS ANGELES CLIPPERS)
Enfin ! Après 5 saisons d’une lente descente aux enfers, Nicolas Batum est enfin parti de Charlotte cet automne. Il quitte la Caroline du Nord très amer, où son contrat parmi les plus toxiques de la NBA lui aura coupé les jambes. Insuffisant néanmoins pour justifier le vide abyssal de ses performances. Suffisant en revanche pour pousser les Hornets à le couper coûte que coûte. Les 27 millions qui devaient encore lui être versés seront repartis sur les 3 prochaines saisons, avalant à eux seuls 10% du salary cap à Charlotte, c’est dire la forte volonté de voir Batum partir... Selon son camp, le français a été très convoité sur le marché des agents libres. On comprend mal, bien qu’on veuille bien les croire. C’est chez les Clippers qu’il a signé, pour jouer les vétérans de luxe. On ne peut que lui souhaiter de retrouver le sourire après une dernière saison aussi catastrophique. Pour le reste, on verra plus tard.
Pour retrouver la deuxième partie de notre Guide des français, version 2020-2021, cliquez-ici !