Le Guide des français 2020-2021 : Evan Fournier, contrat NBA le plus attractif ? (3/3)
L’intersaison 2020 a malgré sa durée très limitée prouvé une chose : La NBA s’internationalise de plus en plus. Dans ce phénomène, notre hexagone ne déroge pas à la règle. La Draft a encore été marquée par la sélection d’un français dans le Top 10, pendant que d’autres sont allés chercher de nouveaux contrats. Voici la troisième et dernière partie de notre Guide des français version 2020-2021.
Pour retrouver la première partie de notre Guide des français, version 2020-2021, cliquez-ici !
Pour retrouver la deuxième partie de notre Guide des français, version 2020-2021, cliquez-ici !
- KILLIAN HAYES (DETROIT PISTONS)
Cette saison, Sekou Doumbouya va trouver le plus beau des soutiens dans l’extravagante la paisible ville de Detroit. Les Pistons ont misé gros sur Killian Hayes, draftant un français avec leur choix le plus haut pour la seconde saison consécutive. En étant sélectionné à la septième place, Hayes a battu le record de Frank Ntilikina (8ème), on ne lui souhaite en revanche pas la même trajectoire. Resplendissant à Ulm en Allemagne, Killian Hayes a prouvé qu’il était l’un des meilleurs extérieurs de sa cuvée, après LaMelo Ball et Anthony Edwards. Son coach l’a déjà annoncé, le français sera titulaire d’emblée au poste de meneur, prenant la place à l’ancien MVP Derrick Rose. L’environnement des Pistons est idéal pour sa réussite. La pression du résultat ne sera que légère dans une équipe en reconstruction, et la confiance en Hayes a été répétée partout, placer Rose sur le banc pour son profit en est le meilleur symbole. Bien sûr, le voir connaître une trajectoire similaire à celle de Ntilikina avant lui n’est pas impossible, mais cette ligue parait mieux adaptée à l’ex-choletais, les médias de Detroit ne sont pas aussi tranchants que ceux de New-York aussi. Les Pistons seront patients avec Hayes, mais il pourrait exploser d’entrée et prouver qu’il a tout pour devenir la superstar offensive attendue.
- EVAN FOURNIER (ORLANDO MAGIC)
Evan Fournier est définitivement un compétiteur d’élite. On l’avait quitté à la Coupe du Monde 2019 presque refusant sa médaille de bronze, et le français a su garder cette rage (de ne pas avoir confirmé la victoire sur les USA contre l’Argentine) pour effectuer la meilleure saison de sa carrière à Orlando, tout simplement. Auteur de 18.5 points par match, il a encore repoussé un peu plus son record en carrière, améliorant de 3 points sa marque précédente, un progrès tout sauf anodin. Il a par exemple atteint de nouveau le cap des 40% à trois points, essentiel pour un extérieur de son genre. Certes, il a effectué cette performance dans une équipe d’Orlando proche du néant offensivement, mais on ne peut pas vraiment lui en rejeter la faute. Sans Evan Fournier, Orlando n’aurait sans doute jamais atteint les playoffs ces dernières saisons, face à la faiblesse de ses coéquipiers de ce côté du terrain. Alors à l’intersaison, Fournier aurait pu comme Gordon Hayward refuser sa player option et aller voir ailleurs si le ciel était plus bleu qu’en Floride. Au final il n’en est rien, le meilleur marqueur français en NBA a activé son option, lui permettant de rester à Orlando une saison supplémentaire avant de devenir un agent libre sans restriction à l’été prochain. Sa mission va de nouveau être de porter l’attaque du Magic cette saison, avant un éventuel trade vers un contender au titre NBA. Fournier possède l’un des contrats expirants les plus attractifs de la ligue.
- RUDY GOBERT (UTAH JAZZ)
Rudy Gobert possède une fois n’est pas coutume toutes les cartes en main pour devenir le meilleur joueur français à fouler les parquets américains cette saison. Dans cette même main, il possède également tous les billets de banque ! En effet, c’est la bombe du week-end qui a remué l’actualité des frenchies en NBA. Rudy Gobert a signé une extension de son contrat à Utah pour 5 saisons supplémentaires, et ce pour la modique somme de 205 millions ! Il devient le sportif français le mieux payé de toute l’histoire. C’est amplement mérité. Certes, il a perdu son trophée de meilleur défenseur de l’année l’an passé au profit du toujours plus dominant Giannis Antetokounmpo, mais il n’a rien perdu de ses qualités. Avec 15 points et 13 rebonds par match, il est resté dans ses standards, repoussant un peu plus son record en carrière dans ce second secteur. Pourtant, son équipe d’Utah a déçu en playoffs, éliminée par les Nuggets au premier tour dans une bataille épique, au terme d’un Game 7 où le français aura pourtant marqué un quart des points de son équipe, en vain. Gobert repart au combat cette saison dans une équipe qui restera un sérieux outsider au titre NBA, désormais auréolé d’un contrat qui lui offrira 40 millions par saison dès l’an prochain. Gobzilla est sur un fauteuil d’or, à lui d’aller (au moins) récupérer son titre de meilleur défenseur NBA.