Le dossier Jason Kidd

Le mercredi, Sunkidd vous propose sa chronique. Entre analyses, coups de gueule, trois sujets, trois tons parce que le mercredi, c'est permis. Voici le Sea Sex and Sunkidd.

Avec la nouvelle année arrive un tout nouveau Sea Sex and Sunkidd. Chaque mercredi, au sommaire de notre chronique, on retrouve trois sujets. Le Sea est un regard, une vue. Ainsi, j'y compile les chiffres les plus dingues de la semaine NBA. On y retrouve des performances surprenantes dans le bon ou le mauvais sens... Le Sex, c'est une histoire sulfureuse. C'est la NBA qui choque ! Censure interdite... Et enfin Sunkidd ou la question de la semaine. Je vous propose de partager ma perception sur un événement mais pas que... En effet, nous verrons comment le web spécialisé parle du même sujet. Surprises assurées ! Alors en route pour une chronique qui réinvente le showtime sur le toile.

 

 

Mercredi 17 janvier : 43 points pour Devin Booker. 

 

 

Dimanche 21 janvier : Lou Williams premier joueur depuis MJ à 30 points et 10 steals et 20 passes décisives pour Russell Westbrook !

Mardi 23 janvier : DeMarcus Cousins : 40 points, 20 rebonds et 10 passes ! Du jamais vu depuis 1968...

 

 

 

Milwaukee fait l'actualité de ce début de semaine avec la mise en bière du populaire Jason Kidd. Apprécié par les joueurs de la franchise, compétent, cette décision semble surprenante à chaud. Comme le rapporte le JS Online, à l'annonce de l'éviction de leur coach, les joueurs ressentent de la frustration. La situation est même confuse dans le Wisconcin car les griefs ne sautent pas aux yeux. Sur le Twitter officiel du club, la franchise dit bien que les buts sont toujours les mêmes, c'est à dire les playoffs mais il y a comme un ressenti d'injustice qui flotte... Qu'est-il réellement reproché à Kidd ? Qu'est-ce qui motive ce changement ? Pour en savoir plus, j'ai épeluché la presse spécialisée.

Outre Atlantique, Woj explique qu'il convient de placer le renvoi de Kidd dans un vaste mouvement de renouveau à Milwaukee (50 ans de la franchise, nouvelle salle, nouveaux proprios, nouvelle super star, nouveau logo,etc...). Or, JK  n'a pas été recruté par les boss Herb Kohl et Wes Edens, dans la place depuis 2014. Comme l'équipe stagne et au regard de la présence de Giannis Antetokounmpo, future nouvelle star de la NBA, les Bucks ne doivent pas être moyens mais brillants car Ante : c'est la chance du siècle !

 

 

Reggie Miller affirme lui aussi qu'il y a un problème entre Kidd et les proprios. Pour le shooteur chauve, c'est le trade d'Eric Bledsoe qui a fait basculer l'équilibre avec d'un côté les pour (les proprios) de l'autre le contre (le coach). Chris Webber et Shaq estiment eux que les Bucks ne sont pas si bons que cela et que Kidd a échoué en terme de résultats.

Côté français, notre Chroniqueur à Inside Basket, Sylvain Hermer, note lui aussi que Milwaukee stagne. Chez Basket USA, Fabrice Auclert puis Simon Stephan relatent bien les faits, mais depuis et sauf erreur de ma part, aucune analyse de l'évenement. Voilà ce que l'on a comme guise de conclusion à l'article de Simon Stephan :

 

On verra si cette décision à double tranchant leur permet d’atteindre cet objectif.

 

Bastien Fontanieu de Trashtalk reste mitigé et écrit quand à lui :

 

Surprise, oui et non compte-tenu des attentes et de la chute des relations entre Jason Kidd et ses supérieurs. Les Bucks ont décidé de tourner une page, maintenant il ne reste plus qu’à consoler Giannis.

 

Basket Session par l'intermédiaire de Shai Mamou titre qu'en virant Kidd, les Bucks risquent de perdre Gianniset que Milwaukee s'est tiré une balle dans le pied. C'est un avis respectacle que je ne rejoins pas. D'abord, je pense que les joueurs sont au dessus de l'institution. Pour moi, ensuite, un coach est évidemment essentiel mais ce sont les joueurs qui font le jeu et donc les résultats. En virant Kidd, l'objectif est de faire prendre conscience aux joueurs qu'ils doivent faire plus et mieux pour gagner. Or Jason n'était plus légitime pour passer ce message. C'est pourquoi, je rejoins Isiah Thomas lorsqu'il explique que Detroit a viré Chuck Daly en 1986 non pas pour ses compétences mais pour dire à l'effectif : "Bouger vous le c.. les gars !".

 

Ce n'etait pas la faute de Chuck,

 

poursuit Thomas mais des joueurs. Daly est finalement revenu après cette prise de conscience et l'Histoire sait ce que cela a donné : 2 titres ! Pour moi, les joueurs doivent se remettre en question à Milwaukee. Chose qu'ils ne font pas. Et, Giannis a beau se lamenter sur le sort de son coach viré, il en est responsable tout comme ses camarades de jeu.

 

 

Avec un navire qui coule à Cleveland, et un autre qui rame à Boston, la hierarchie à l'Est a du plomb dans l'aile. A Cleveland, c'est la crise. Impossible d'imaginer un parcours positif en playoffs si rien ne change tant l'équipe joue mal. A Boston, il manque une vraie présence au rebond défensif. De plus l'équipe perd (4 de suite...). Hier face aux Lakers, les Celtics prennent ainsi 42 rebonds quand LA en gobe 51. Le match d'avant, Boston a fait jeu égal 44 partout contre Orlando, 22ème formation dans ce domaine en NBA. Face à Phila, c'est 41-31 pour les Sixers. Incapables de gagner, les deux franchises favorites avant coup ont toutes les deux le point en commun d'avoir chamboulé leur effectif cet été. Or, la stabilité semble avoir du bon. Ainsi, à l'Ouest, Golden State stable caracole en tête. Seconde au classement, toujours placée, jamais gagnante, Toronto affiche elle aussi stabilité et progrès. Cet été, les Raptors resignent Serge Ibaka, Kyle Lowri et décident d'ouvrir leur bergerie à leurs jeunes loups (Fred Van Vleet, OG Anunoby, Pascal Siakam et Jacob Poeltl). Avec un DeMar DeRozan en progrès, et un Jonas Valanciunas toujours fade mais très régulier, les Raptors n' impressionnent pas mais leur bilan parle pour eux. Lowry même moyen ira au All Star Game...c'est dire la reconnaissance que les coachs placent en Toronto qui compte 34 victoires pour 14 défaites. L'ambiance n'a jamais été aussi bonne au sein de l'équipe disait il y a peu DeRozan. Alors, il n'en faut pas plus pour que Toronto soit le nouveau favori pour moi à l'Est. Un peu par défaut certes, mais les Raptors sont sans contestations la franchise la plus fiable et la plus seine de la Conférence Est à l'heure actuelle. Le Toronto Sun ne s'y trompe d'ailleurs pas lorsqu'il titre : De l'avis de Casey, la continuité est la clé du succès pour les coachs en NBA. En voilà un autre qui est là depuis longtemps... Avec l'avantage du terrain, qui sait si Toronto peut briser la fatalité qui la donne placée chaque mois de juin.

 

 

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Nous dédions cette semaine notre chronique à Jo Jo White, ancienne star des Celtics disparu cette semaine ! RIP Jo Jo.

 

A la semaine prochaine !

 

Sea Sex And Sunkidd (1) : La remontada

Sea Sex And Sunkidd (2) : Ras le Ball

Sea Sex And Sunkidd (3) : Amour, Gloire et Cleveland Cavaliers