Le Basket reste un sport d'équipe
Quand le collectif des Nuggets terrasse les individualités des Clippers.
À l'heure où Clippers et Bucks partent en vacances têtes basses et jambes lourdes, Heat et Nuggets nous rappellent au combien le basket reste avant tout un sport d'équipe...
Depuis quelques années, et la création du Big three de Boston (Garnett, Allen, Pierce) et les three amigos de Miami (James, Wade, Bosh), la plupart des franchises cherchent à réunir le Roster le plus impressionnant possible. Les Franchises Players font la pluie et le beau temps des différentes organisations NBA, entre contrats juteux plus ou moins justifiés et utilisation de la balle encore moins justifiable parfois. Certains GM n’hésitant pas à construire leurs équipes en fonction de leurs stars et leur qualités intrinsèques, sans se soucier de l'équilibre offense/defense. Mais depuis la création de ce sport par l'illustre James Naismith, il n' y a toujours qu'un seul ballon sur le terrain.
À l'abordage, tout pour l'attaque. Les Houston Rockets font évidemment figure d'avant-gardiste téméraire avec leur philosophie small ball. Ce style de jeu ayant très vite montré ses limites en playoffs, quand les matchs comptent vraiment. PJ Tucker pourrait nous en parler mieux que personne.
Sur le papier, les Clippers possédaient probablement le Roster le plus complet de la ligue. Incapable de mettre en place sur la durée aussi bien les fondamentaux offensifs que les vertues défensives nécéssaires pour boucler une série, l'autre équipe de L.A suivra encore une fois les finales de conférence à la télé, avec quelques nuits blanches en perspectives pour Doc Rivers. Car le Terminator Kawhi Leonard a croisé la route des Nuggets en mode Conord Family.
Cette équipe est construite comme une équipe à l'ancienne, certains pourrait dire une équipe Européenne, un groupe avec du vécu, une expérience commune. Un vrai pivot de 2,15m, Nikola Jokic, aussi grand et lent que technique, avec une vision du jeu digne d'un meneur. Paul Millsap, poste 4 besogneux, qui va au combat, qui défend, pose des écrans, va au charbon pour gober quelques rebonds, capable de prendre feu pour planter quelques paniers. Dans la famille Grant, je veux le neveu d'Horace. Bonne pioche pour Denver, Jerami, en galère avec son shoot durant ses playoffs reste toujours utile dans l'agressivité offensive et l'abnégation défensive. Au niveau du back court, Garry Harris est un joueur fiable offensivement, surtout dans les moment important. Quant au Monsieur plus de l'équipe, Jamal Murray, ses coups de folies au scoring l'ont fait tout simplement passé dans une autre dimensions. Dans cette équipe, chacun connaît son rôle, des titulaires aux remplaçants (Michael Porter Jr, Torrey Craig, Mason Plumlee et Compagnie). N'oublions pas que Will Barton n'a même pas participé à la fête. Et pour driver tout ce beau monde, Coach Mike Malone, l'homme qui croira toujours en vous, même au fond du trou. Aucune équipe n'était revenue deux fois de suite d'un déficit de 1-3 dans une même année de post-season. Cette équipe l'a fait. L'unité est parfaite dans ce groupe. La célébration dans les vestiaire après la victoire du game 7 démontre l'alchimie et les liens qui les unissent. Pas de trash-talker, pas de superstar à l'ego surdimensionné, pas de bouffeur de ballon. Juste des mecs simple qui aime ce sport. A chaque possession la gonfle circule de main en main, du point de fixation Jokic qui, tel un Mozart sur des échasses, fait le chanson aux défenses adverses en jouant toujours la bonne mélodie. A l'heure ou les individualités dominent la NBA, ces Nuggets sont une bouffé d'air frais pour tout les passionnés du jeu.
La montagne LeBron James se dresse à présent devant eux, mais quoi qu'il advienne dans cette finale de conférence, les Nuggets méritent un respect éternel pour nous avoir rappelé à tous que le basket n'est jamais aussi beau que lorsqu'il est joué en équipe. Respect Messieurs. 1,2,3 Family...