Le 5 Majeur International des Rockets
Les joueurs internationaux ont pris une place prépondérante en NBA au cours de la dernière décennie. Pendant tout le mois d'août, Inside Basket vous propose de découvrir les meilleurs joueurs étrangers de chaque franchise sous forme d'un 5 majeur et d'un banc. Aujourd'hui : Houston Rockets.
- MENEUR : vassilis spanoulis (grece)
Chez les Rockets : 1 saison pour 31 matchs
Bilan : 21 victoires - 10 défaites (67,7%)
Stats : 2.7 points à 31,9% aux tirs, 0.7 rebond et 0.9 assist en 9 minutes
Un bel exemple de star du Vieux Continent qui n'a pas réussi à faire son trou en NBA. En 2004, Vassilis Spanoulis est drafté à la 50ème position par les Mavericks pour être échangé dans la foulée à Houston contre Luis Flores. Quand il décide de franchir l'Atlantique deux ans plus tard, le Grec se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Son coach Jeff Van Gundy lui signifie qu'en tant que rookie, il devra se contenter de miettes, soit 31 petits matchs. Après un énième échec en playoffs, Van Gundy saute à l'intersaison remplacé par Rick Adelman. Lui compte vraiment sur Spanoulis. Mais, lassé de devoir regarder les matchs du banc, il retourne en Europe. Un choix plutôt judicieux puisqu'il remporte trois trophées d'Euroleague avec le Panathinaikos puis l'Olympiakos, en étant à chaque fois le MVP du Final Four. Il est élu Joueur de la Décennie 2010 en Euroleague et élevé au rang de Légende par la ligue européenne. Logique quand on est le meilleur scoreur de la compétition avec 4455 points !
- ARRIÈRE : goran dragic (sloveNIE)
Chez les Rockets : 2 saisons pour 88 matchs
Bilan : 48 victoires - 40 défaites (54,5%)
Stats : 10.7 points à 46,3% aux tirs, 2.5 rebonds et 4.6 assists en 24 minutes
Son nom est plus attaché au maillot des Suns et du Heat, mais c'est bien chez les Rockets que la carrière de Goran Dragic décolle vraiment. En attente de temps de jeu à Phoenix après deux saisons prometteuses, Dragic est finalement évacué vers Houston contre Aaron Brooks à la trade deadline 2010. Dans le Texas, il est également barré par Kyle Lowry. Mais, lorsque ce dernier se blesse après le All Star Break, le Slovène passe à la vitesse supérieure. Sur les 26 derniers matchs de la saison 2011-2012, il est bombardé titulaire pour tourner à 18.2 points, 3.5 rebonds, 8.3 assists et 1.8 interception en 36 minutes ! Des performances qui tapent dans l'oeil de son ancienne équipe. Agent libre pendant l'été, les Suns le rapatrient aussitôt en lui donnant les clés de la mène.
- AILIER : luc mbah a moute (cameroun)
Chez les Rockets : 2 saisons pour 73 matchs
Bilan : 58 victoires - 15 défaites (79,5%)
Stats : 7.3 points à 48,0% aux tirs, 2.9 rebonds et 1.2 interception en 24 minutes
Son passage chez les Rockets est certes éphémère, mais lors de la saison 2016-2017, Luc Mbah a Moute participe tout simplement à la meilleure campagne alltime des Texans avec 65 victoires pour 17 défaites. Et son rôle est loin d'être insignifiant. Le Camerounais est le glue guy de cette équipe, l'homme à tout faire, capable de défendre plusieurs postes grâce à son envergure et de rentrer des tirs primés pour peu qu'il soit libre. Blessé à l'épaule juste avant le début des playoffs, il rate malheureusement le premier tour et reste très diminué en Finale de Conférence contre les Warriors. Cette résurrection chez les Rockets à 32 ans passés lui permet de signer un bon contrat l'été 2018 chez les Clippers.
- AILIER FORT : luis scola (argentinE)
Chez les Rockets : 5 saisons pour 386 matchs
Bilan : 222 victoires - 164 défaites (57,5%)
Stats : 14.5 points à 51,0% aux tirs, 7.7 rebonds et 1.9 assist en 30 minutes
Un monument du Basket FIBA qui a régalé sur les parquets jusqu'à ses 42 ans ! Membre de la Génération Dorée argentine, Luis Scola est bien entendu champion olympique en 2004 à Athènes. Une tête connue même chez les Américains qui devront patienter pour le voir en NBA. Drafté en 2002 par San Antonio, Scola fait languir Gregg Popovich qui veut l'associer à Tim Duncan. Son club espagnol de Tau Vitoria demande une somme exhorbitante aux Spurs pour racheter son contrat. Lassée, la franchise finit par échanger ses droits aux Rockets contre un second tour de draft. Scola déboule à Houston en 2007 en plein dans son prime. Un footwork exceptionnel, de la puissance athlétique au poste, l'Argentin fait danser le tango à ses défenseurs dès son arrivée dans la grande ligue. Sa titularisation dans le 5 majeur en janvier 2008 coïncide avec une série de 22 victoires consécutives pour les Rockets. Un record de franchise ! Et même s'il ne passe qu'un seul tour de playoffs en cinq saisons, son passage dans le Texas reste gravé dans les mémoires.
- PIVOT : yao ming (chinE)
Chez les Rockets : 9 saisons pour 486 matchs
Bilan : 187 victoires - 60 défaites (75,7%)
Stats : 19.0 points à 52,4% aux tirs, 9.2 rebonds et 1.9 block en 32 minutes
Le plus grand joueur chinois par la taille et le talent à avoir foulé les parquets NBA. A 21 ans, Yao Ming se fait remarquer chez les Shanghai Sharks. Ses 2m29 ne passent pas inaperçus tout comme ses stats de l'époque : 38.9 points à 76,6% de réussite et 20.2 rebonds. Logiquement, les Rockets cèdent à la hype en le draftant en première position en 2002. Pourtant, les observateurs sont sceptiques quant à son acclimatation en NBA. Ses premières sorties leur donnent raison. Le géant n'inscrit que 13 points sur ses cinq premiers matchs. Charles Barkley va même jusqu'à déclarer que si Ming score plus de 19 points pendant sa saison rookie, il embrassera les fesses d'un âne. Deux semaines plus tard, le Chinois termine à 30 points et 16 rebonds contre les Mavs. Chuck sera obligé de s'exécuter devant l'Amérique entière. Une anecdote qui participe à la légende de Yao. Des mains et une personnalité en or, mais une santé trop fragile pour durer au plus haut niveau. A 28 ans, le Géant doit mettre ses rêves de titre au placard, miné par des blessures successives aux pieds. Un What If de plus...
- LE BANC
Oscar Torres (Vénézuela)
1 saison pour 65 matchs
Stats : 6.0 points à 39,6% aux tirs, 1.9 rebond et 1.0 assist en 17 minutes
Francisco Garcia (République Dominicaine)
3 saisons pour 87 matchs
Stats : 5.5 points à 38,9% aux tirs, 1.9 rebond et 1.1 assist en 18 minutes
Carl Herrera (Vénézuela)
4 saisons pour 260 matchs
Stats : 6.0 points à 51,2% aux tirs, 4.3 rebonds et 0.5 assist en 19 minutes
Alperen Sengün (Turquie)
2 saisons pour 147 matchs (en cours)
Stats : 12.3 points à 52,2% aux tirs, 7.3 rebonds et 3.2 assists en 25 minutes
Clint Capela (Suisse)
6 saisons pour 334 matchs
Stats : 12.2 points à 63,4% aux tirs, 9.7 rebonds et 1.5 block en 26 minutes
Un banc tall ball qui ne serait pas du goût de Mike d'Antoni et qui présente la particularité de comporter deux Vénézuéliens. Si le meneur Oscar Torres n'a pas laissé une trace indélébile à Houston, ce n'est pas le cas de Carl Herrera. A 19 ans, il bat tous les records de précocité dans son championnat local avec des pointes à 34 rebonds et 13 contres. Passé ensuite par le Real Madrid et la fac de Houston, on le retrouve logiquement drafté à la 30ème position en 1990. Utilisé en doublure d'Otis Thorpe ou Hakeem Olajuwon, il sert d'energizer dans la raquette. Membre du back-to-back des Texans en 1994 et 1995, il joue un rôle intéressant dans la quête de la première bague avec 7.1 points et 3.6 rebonds en finale contre les Knicks.
Mentions : Le grand absent de ce 5 majeur, c'est bien sûr Hakeem Olajuwon. Le Hall of Famer est né au Nigeria mais a porté le maillot de Team USA après avoir obtenu la nationalité américaine. Toujours chez les intérieurs, on peut citer Omer Asik, auteur d'une saison en double double de moyenne en 2013. Le triple vainqueur de l'Euroligue avec Split, Zan Tabak, venu cirer le banc texan. Et une tête bien connue du championnat français, le lituanien Donatas Motiejunas, qui avant de jouer des coudes à Monaco, s'était illustré à Houston avec une saison à 12 points et 6 rebonds.
Episode 10 : Golden State Warriors
Episode 6 : Cleveland Cavaliers