Le 5 majeur international des Clippers
Les joueurs internationaux ont pris une place prépondérante en NBA au cours de la dernière décennie. Pendant tout le mois d'août, Inside Basket vous propose de découvrir les meilleurs joueurs étrangers de chaque franchise sous forme d'un 5 majeur et d'un banc. Aujourd'hui : Los Angeles Clippers
- Meneur : Milos Teodosic (Serbie)
Chez les Clippers : 2 saisons pour 60 matchs
Bilan : 37 victoires - 23 défaites (61,7%)
Stats : 8.0 points à 42% aux tirs et 37.8% à 3 pts, 4.0 passes et 2.8 rebonds en 21.4 minutes
Le meneur Milos Teodosic est le symbole typique de la star européenne qui n’a pas percé aux USA. Dominant balle en main, dans sa lecture du pick-and roll et sa capacité à tirer, le serbe n’a pas réalisé les mêmes prouesses à son arrivée tardive en NBA, la faute à un physique limité face aux golgoths locaux. Très rapidement, avec l’Olympiakos, il s’était imposé comme un joueur d’exception, remportant la coupe de Grèce aux côtés d’autres légendes. Son éclosion est réelle lorsqu’il signe avec le CSKA Moscou, avec lesquels il continue de montrer qu’il est l’un des meilleurs meneurs en Europe. A 30 ans, il signe un contrat de 12,3 millions de dollars avec les Clippers. Au sein de cette équipe, il met en valeur des joueurs tels que DeAndre Jordan sans laisser une trace importante au sein de son équipe. Limité par certaines blessures, il ne trouve pas de régularité. Il est ensuite coupé par la franchise. Il décide alors de revenir en Europe au Virtus Bologne. En sélection, il a également porté sa sélection jusqu’à la quatrième place d’un mondial en 2010. Il inscrit notamment un 3-points victorieux face à l’Espace en quart de finale. Leur véritable exploit est en 2014 où il remporte la médaille d’argent avec son équipe.
- Arrière : Marko Jaric (Yougoslavie/serbie)
Chez les Clippers : 3 saisons pour 174 matchs
Bilan : 72 victoires - 102 défaites (41,4%)
Stats : 8.5 points à 40.1% aux tirs et 34.3% à 3 pts, 4.5 passes et 2.9 rebonds en 27.6 minutes
A l’instar de Teodosic, Marko Jaric s’est d’abord imposé en Europe avant de tenter sa chance en NBA. L’arrière yougoslave débute sa carrière dans les années 1990 avec Peristeri, avant de jouer la Coupe Korac (ancienne Euroligue) avec les deux équipes de Bologne (le Fortitudo et le Virtus). Fait étonnant, il réalise le back-to-back du championnat italien en passant d’une équipe à l’autre. Drafté en 2000 par les Clippers, il s’impose rapidement comme un joueur capable d’écarter le jeu dans une NBA pas encore portée sur le tir à trois-points. Son profil de combo guard lui permet de couvrir alternativement les postes 1 et 2 dans une équipe de Los Angeles qui enchaîne les résultats décevants avec son numéro 1 de draft de 1999 : Michael Olowokandi. Néanmoins, Jaric se montre solide dans son rôle. Il est ensuite transféré au bout de trois saisons chez les Wolves dans un échange pour Sam Cassell. Il enchaînera les saisons en NBA avant de revenir en Europe puis de tenter un comeback en NBA entre 2013 et 2014. Avec sa sélection, il participe à des campagnes dorées, remportant l’Eurobasket 2001 et les Championnats du Monde en 2002. Après dissolution de la Yougoslavie, il portera le maillot de la sélection serbe.
- Ailier : Nicolas Batum
Chez les Clippers : 3 saisons pour 204 matchs (en cours)
Bilan : 119 victoires - 75 défaites (58,3%)
Stats : 7.4 points à 44.9% aux tirs et 39.8% à 3 pts, 4.3 rebonds et 1.8 passes en 24.5 minutes
On connaît tous le renouveau de Nicolas Batum depuis son arrivée aux Clippers en 2020. En perdition du côté des Hornets où il était benché par James Borrego, l’ailier français semblait fini pour le basket après avoir signé un énorme contrat (25 millions de $ lors de la dernière saison). Chez les Clippers, aux côtés de Kawhi Leonard et Paul George (lorsqu’ils sont sur le parquet), il trouve son rôle d’homme à tout-faire qui a fait sa force par le passé au sein de l’équipe de France et des Portland Trail Blazers. Complètement retrouvé, l’ailier français est devenu un 3-and-D moderne auquel il faut ajouter une vision du jeu supérieure à la moyenne. Même si les résultats collectifs ne lui ont pas permis de dépasser les demi-finales de Conférence, le joueur s’éclate dans son rôle et entamera une nouvelle saison au sein de cette équipe l’année prochaine.
- Ailier-fort : Luc Mbah a Moute (Cameroun)
Chez les Clippers : 3 saisons pour 159 matchs
Bilan : 97 victoires - 62 défaites (61%)
Stats : 4.6 points à 48.6% aux tirs et 37.2% à 3 pts, 2.2 rebonds en 19.6 minutes
Luc Mbah a Moute était l’un des ailiers présents lors de la période dorée de Lob City, version Chris Paul/Blake Griffin. Cette équipe était en manque d’ailier shooteur et tenta sa chance avec Mbah a Moute, bon défenseur, mais sniper limité. Après une carrière de role player, le joueur a multiplié les franchises (en tant que pièce secondaire de plusieurs transferts). Il apportera son sérieux à cette équipe. Il est coupé en 2019 par les Clippers et disputera ses dernières minutes en NBA en 2020 sous le maillot des Rockets. Trop limité, il n’a jamais fait lever les foules malgré des qualités évidentes et une carrière NBA honorable.
- Pivot : Ivica Zubac (Croatie)
Chez les Clippers : 5 saisons pour 322 matchs (en cours)
Bilan : 197 victoires - 125 défaites (61,2%)
Stats : 9.6 points à 62.3% aux tirs, 8.3 rebonds et 1.0 contre en 23.2 minutes par match
Formé au Cibona Zagreb, Ivica Zubac rejoint rapidement le Cedevita Zagreb avant de rejoindre le KK Mega Leks (une équipe serbe formant des futurs prospects NBA). Il est drafté en 2016 par les Lakers en 32ème position. Alternant entre la D-League et la NBA, il tente de trouver sa place en NBA avec son profil d’intérieur d’un pays de l’Est aux capacités physiques limitées. Envoyé en 2019 aux Clippers dans un transfert marginal (contre Mike Muscala), le joueur trouve sa place dans l’effectif du rival. Il devient rapidement titulaire (même s’il est souvent limité par les fautes), jouant une vingtaine de minutes par match dans une équipe avec peu d’intérieurs. Peu mobile face à certaines oppositions, il est néanmoins très utile pour tenir tête aux babars adverses. Pièce essentielles dans le jeu des Clippers, il ne cesse de progresser saison après saison avec sa capacité à scorer près du cercle et prendre des rebonds.
- Le banc :
Danilo Gallinari (Italie)
Chez les Clippers : 2 saisons pour 89 matchs
Stats : 18.7 points à 44.8% aux tirs et 40.8% à 3 pts, 5.8 rebonds et 2.5 passes en 30.7 minutes
Boban Marjanovic (Serbie)
Chez les Clippers : 2 saisons pour 56 matchs
Stats : 6.4 points à 58.9% aux tirs et 4.3 rebonds en 9.7 minutes
Hedo Turkoglu (Turquie)
Chez les Clippers : 2 saisons pour 100 matchs
Stats : 3.5 points à 42.1% aux tirs et 43.4% à 3 pts, 1.9 rebonds en 11.0 minutes
Michael Olowokandi (Nigéria)
Chez les Clippers : 5 saisons pour 323 matchs
Stats : 9.9 points à 43.3% aux tirs, 8.0 rebonds et 1.6 contres en 30.5 minutes
Olden Polynice (Haiti)
Chez les Clippers : 3 saisons pour 109 matchs
Stats : 9.1 points à 54% aux tirs et 7.5 rebonds en 27.3 minutes
Le banc est composé d’espoirs déchus ou de joueurs en fin de carrière car peu de joueurs internationaux sont passés par les Clippers. En tête de proue, on a Michael Olowokandi, drafté par les Clippers en 1ère position en 1998. The Kandi Man n’aura eu de cesse de décevoir lors de sa carrière NBA malgré 5 saisons au sein de sa franchise. Dans une draft où il y eut des légendes telles que Paul Pierce, Dirk Nowitzki ou Vince Carter… Symbole des échecs des Clippers, Olowokandi participent à des années faites de déceptions côté Los Angeles. Plus tôt, dans les années 1990, Olden Polynice, haitien, avait également joué en tant qu’intérieur aux Clippers. Drafté en 8ème position, il fut également une déception tout au long de sa carrière, il rejoindra Los Angeles à l’âge de 25 ans, ne laissant guère de souvenir de son honnête passage. A l’instar d’un Olowokandi, il s’agit d’intérieurs sérieux, capables de prendre des rebonds et de marquer près du cercle. Ils sont particulièrement limités sur le reste du jeu.
A une époque plus récente, Hedo Turkoglu, l’ailier turc a fini sa carrière chez les Clippers. Après avoir percé dans l’équipe du Magic de Dwight Howard, il apportera son scoring sur de courtes séquences. Trop vieux pour avoir un véritable rôle, il est également limité par les blessures. Danilo Gallinari connaît ça, les blessures. L’ailier italien, véritable machine à marquer, en a subi d’importantes chez les Clippers alors qu’il était au prime de sa carrière. Dépassant la moyenne de 18 points par match, il aura réalise de belles performances sous ce maillot.
Enfin, Boban Marjanovic est un symbole dès qu’il joue avec son physique d’exception (2m24) et ses qualités basket.
Mentions : Des passages trop rapides pour Shai Gilgeous-Alexander, Pablo Prigioni ou Marcin Gortat. Le cas de Chris Kaman est lui un peu différent. Le pivot est né aux Etats-Unis, mais a acquis la nationalité allemande en 2008, alors qu'il ne parle même pas la langue. La raison, des arrières grands-parents teutons ! Superstar à la fac de Central Michigan, il écourte son cursus pour rejoindre les dollars de la NBA, afin de financer un élevage de poulets dans sa ville natale. Drafté en sixième position par les Clippers en 2003, il explose réellement cinq saisons plus tard avec un exercice en double double (15.7 points et 12.7 rebonds) suivi d'une sélection pour le All Star Game en 2010. Le pic de sa carrière, car de multiples blessures freinent ensuite sa production. Déchu de sa place de titulaire par DeAndre Jordan, il est finalement échangé en décembre 2011 contre Chris Paul. La première pierre de Lob City est alors en place.
Episode 10 : Golden State Warriors
Episode 6 : Cleveland Cavaliers