Le 5 Majeur International des Celtics
Les joueurs internationaux ont pris une place prépondérante en NBA au cours de la dernière décennie. Pendant tout le mois d'août, Inside Basket vous propose de découvrir les meilleurs joueurs étrangers de chaque franchise sous forme d'un 5 majeur et d'un banc. Aujourd'hui : Boston Celtics.
- Meneur : Dennis SchrÖder (Allemagne)
Chez les Celtics : 1 saison pour 49 matchs
Bilan : 28 victoires - 21 défaites (57,1%)
Stats : 14.4 points à 44% aux tirs, 3.3 rebonds et 4.2 passes en 29.2 minutes
La demi-saison passée chez les Celtics par Dennis Schröder n’aura pas marqué les esprits, mais elle reste la meilleure de la part d'un meneur de jeu international. Son principal adversaire étant Carlos Arroyo, resté lui aussi un an (et seulement quelques rencontres) au sein de la franchise. Schröder est passé dans une équipe qui est allée jusqu’en Finales NBA (sans lui car il a été transféré à mi-saison). Son impact était celui qu'on lui connaît, entre coups de chaud offensif et passage à vide total. L’allemand ne sera pas l’international qui aura le plus marqué l’histoire de Boston, contrairement à d’autres joueurs. Néanmoins, son passage fulgurant, sur le plan statistique, est intéressant.
- Arrière : Wally Szczerbiak (Espagne)
Chez les Celtics : 2 saisons pour 64 matchs
Bilan : 25 victoires - 39 défaites (39,1%)
Stats : 16.3 points à 44.7% aux tirs (40.4% à 3pts), 3.5 rebonds, 2.4 passes en 32.4 minutes
Wally Szczerbiak, fils du joueur Walter Szczerbiak, ancien grand joueur ABA et du Real Madrid, est d’origine américano-espagnol. Il est également d’origine ukrainienne par ses grand-parents. Né à Madrid, il passe ses années universitaires chez les Redhawks de Miami. Arrivé en NBA à 22 ans en tant que sixième choix de draft, il joue quelques années aux Timberwolves aux côtés de Kevin Garnett, dont il est le bras droit, avant d’être envoyé à Boston. C’est le début de la fin pour un shooteur All-Star emblématique des années 2000. Il alterne entre blessures et présence sur le parquet avec une certaine réussite individuelle, mais sans résultat collectif notoire entre 2005 et 2007. Il sera envoyé chez les Cavs dans l’énorme transfert ramenant Ray Allen aux C’s. C’est là son fait le plus notable chez les Celtics qu’il quitte avec des statistiques honorables.
- Ailier : Rick Fox (Canada)
Chez les Celtics : 6 saisons pour 444 matchs
Bilan : 187 victoires - 257 défaites (42,1%)
Stats : 10.7 points à 46.3% aux tirs (35.6% à 3pts), 3.9 rebonds, 2.8 passes en 24.8 minutes
Rick Fox est d’origine canadienne. Il est drafté en 24ème position en 1991 par Boston après quatre saisons passées à l’université de North Carolina. L’ailier obtient une place intéressante dans une équipe qui gagne lors de ces premières campagnes. Il s’agit de la fin de la période Larry Bird & Cie. Eliminé par Cleveland lors de sa première saison, il s’illustre par son sérieux et sa capacité à être efficace sur de courtes séquences. L’année suivante, c’est sa dernière campagne de playoffs avec Boston. C’est également le début des galères pour une équipe qui sombre lentement vers les tréfonds de la NBA après des années de gloire. Il dépasse la quinzaine de points par match en 1996-1997, lors d’un exercice à 14 victoires pour Boston. Néanmoins, ses performances attirent l’œil des Lakers avec lesquels il retrouve des résultats collectifs et un rôle à sa mesure : celle d’un role player intéressant en NBA.
- Ailier fort : Dino Radja (Croatie)
Chez les Celtics : 4 saisons pour 224 matchs
Bilan : 84 victoires - 120 défaites (37,5%)
Stats : 16.7 points à 49.7% aux tirs, 8.4 rebonds, 1.3 contre en 32.6 minutes
Dino Radja, le croate, a d’abord dominé la fin des années 80 et le début des années 90 en Europe et sur la scène internationale avant d’arriver aux USA. L’intérieur, capable de couvrir les postes 4 et 5, a remporté deux coupes des clubs champions et une coupe Korac avant de tenter sa chance en NBA. Sur le plan international, le joueur est légendaire. Il obtient une médaille d’argent aux JO en 1988 avec la Yougoslavie puis la même breloque en 1992 avec la Croatie. Initialement drafté en 40ème position par les C’s en 1989, il ne les rejoint qu’en 1993. Son impact en NBA est réel malgré le manque de résultats collectifs de Boston à cette époque. Régulièrement blessé, il n’a pas une carrière NBA à la hauteur de son talent. Au bout de quatre saisons, il retourne en Europe, lassé par son expérience américaine. Avec Boston, il domine quand il joue. Elu dans la NBA All-Rookie Second Team, il dispute une série de playoffs contre le Magic, perdue 3-1. Il s’agit du résultat collectif le plus probant avec cette équipe.
- Pivot : Al Horford (republique dominicaine)
Chez les Celtics : 5 saisons pour 340 matchs (en cours)
Bilan : 224 victoires - 116 défaites (65,8%)
Stats : 12.1 points à 49% aux tirs (38.3% à 3pts), 7.0 rebonds, 4.1 passes, 1.2 contre en 30.5 minutes
Suite à sa belle carrière chez les Hawks (9 saisons), l’intérieur en provenance de la République Dominicaine arrive chez les Celtics en 2016-2017, à l’aune de l’ascension des jeunes pousses, qui forment le noyau dur actuel de Boston, Jayson Tatum et Jaylen Brown. A leurs côtés, Al Horford trouve parfaitement sa place dans un rôle de poste 5 aux QI basket particulièrement développé. Malgré sa relative petite taille, il est un défenseur intelligent, parfaitement utilisé dans le système de Boston. Il est également de la campagne malheureuse de 2022, conclue par une défaite en finale face aux Warriors. Il participe à deux All Star Game avec les C’s (2016 et 2018), preuve de son influence dans cette équipe. Un titre viendrait couronner la carrière de l’intérieur. Si c’est le cas, il pourrait voir son maillot retiré.
- Le banc
Jiri Welsch (République Tchèque)
Chez les Celtics : 2 saisons pour 136 matchs
Bilan : 62 victoires - 74 défaites (45,6%)
Stats : 8.5 points à 42.8% aux tirs (36,1% à 3pts), 3.2 rebonds, 2.0 passes en 24.3 minutes
Le joueur tchécoslovaque Jiri Welsch connaît ses meilleures saisons dans une équipe de Boston aux résultats collectifs décevants entre 2003 et 2005. Il joue une série de playoffs en 2004 avec cette équipe, éliminée dès le premier tour en quatre matchs par les Pacers. Capable d’écarter le jeu grâce à sa mécanique de tir, il est un joueur de devoir qui n’a malheureusement pas pu durer en NBA, la faute à un manque de confiance que lui accorde ses entraîneurs. Il a ensuite fait carrière en Europe. Avec sa sélection, il est le leader de son équipe tout au long des années 2000 jusqu’à sa retraite sportive.
Daniel Theis (Allemagne)
Chez les Celtics : 5 saisons pour 257 matchs
Bilan : 160 victoires - 97 défaites (62,3%)
Stats : 7.3 points à 55.8% aux tirs (34.6% à 3pts), 4.8 rebonds, 1.3 passe en 18.8 minutes
Après plusieurs saisons en Europe (à Bamberg notamment où il s’est illustré), Daniel Theis est signé en 2018 par des Celtics en pleine progression collective. Très rapidement, l’allemand trouve sa place dans le collectif de Brad Stevens. Pièce essentielle de cette raquette, il brille par sa capacité d’adaptation sur les postes 4 et 5. Titulaire ou remplaçant, il écarte le jeu avec sa faculté de scorer à 3 points. L’intérieur brille dans ce rôle de joueur de devoir avant de quitter Boston en 2020 au bout de quatre saisons. Il y revient l’année dernière, saison au cours de laquelle les C’s atteignent de nouveau les Finales. Malheureusement, une blessure aura raison de sa campagne.
Vitaly Potapenko (Ukraine)
Chez les Celtics : 4 saisons pour 273 matchs
Bilan : 130 victoires - 143 défaites (47,6%)
Stats : 7.5 points à 48.8% aux tirs, 5.8 rebonds en 21.9 minutes
Vitaly Potapenko, ukrainien, est arrivé en cours de saison 1998-1999 chez les Celtics, équipe emmenée par Paul Pierce à cette époque. L’intérieur de 2m08 jouait auparavant pour les Cavaliers. L’intérieur est titulaire durant ses deux premières saisons à Boston. Bon rebondeur et attaquant près du cercle correct, il retrouve le banc lors de l’arrivée de Mark Blount avec lequel il partage les minutes sur le poste 5. Blount est un meilleur attaquant mais un piètre défenseur aux côtés d’Antoine Walker dans la raquette. Vrai bon joueur de basket, il part chez les Sonics en 2002, alors que Boston vient de livrer sa meilleure saison avec lui.
Kelly Olynyk (Canada)
Chez les Celtics : 4 saisons pour 278 matchs
Bilan : 138 victoires - 140 défaites (49,6%)
Stats : 9.5 points à 47.7% aux tirs, 4.7 rebonds, 1.7 passe en 20.7 minutes
Le Canadien est drafté par les Mavs en 11ème position avant d’être envoyé aux C’s dans la foulée en 2013. Formé à Gonzaga, l’intérieur est avant tout connu pour sa combativité. Lors de ses premières années, les résultats collectifs ne sont pas là dans une jeune équipe de Boston qui cherche à se reconstruire après les années dorées de Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett. Pas forcément bon défenseur, il s’accroche. Joueur de banc, il prend des rebonds tout en étant capable de s’éloigner du cercle et de tirer à 3 points. Très efficace en sortie de banc, il est précieux pour cette équipe avec laquelle il connaît les playoffs, notamment en 2017, lorsqu’il atteint les Finales de Conférence, malgré la blessure d’Isaiah Thomas. Il quitte Boston en 2018 pour Miami.
Mentions : Deux frenchies passés par Boston, l'éternel espoir Jérôme Moïso drafté par les C's et Mickaël Piétrus, auteur de quelques bombinettes à trois points bien clutchs. On retrouve aussi les deux seuls égyptiens en NBA : Alaa Abdelnaby, auteur d'une saison à plus de 8 points et 4 rebonds et l'ailier Abdel Nader, choisi au second tour en 2016. Enfin, une mention pour la barbe très stylée de l'italien Gigi Datome. 18 matchs seulement sous le maillot des Celtics, mais un titre d'Euroligue avec le Fenerbahçe.