LaMarcus Aldridge : de grand timide à leader !
LaMarcus Aldridge était le dernier joueur à rejoindre les vestiaires lors de la victoire de sa franchise à Golden State la semaine dernière. Il a ensuite rejoint ses deux coéquipiers, Mo Williams et Wesley Matthews excluent de la rencontre suite à une altercation plutôt dans le match.
Les années passées, le pivot ne disait jamais rien à ses coéquipiers qu'il y ait une victoire ou une défaite au bout des 48 minutes de jeu. Être un leader n'a jamais été sa priorité. Cette saison, le joueur de ''Rip City'' a bien changé et il est devenu le leader qu'il fallait pour que cette équipe jeune et talentueuse grandisse :
Il y a deux ans, je me forçais. L'année dernière je me forçais aussi. Cette année, j'ai l'impression que c'est devenu plus naturel, je parle beaucoup plus que les dernières années réunies.
En effet, il ne faisait confiance qu'à un cercle très fermé composé uniquement de sa mère, son frère et son ancien coach des Dallas Seagoville, Robert Allen. Bien avant qu'il rejoigne la NBA, il ne faisait confiance à personne et ne comptait sur personne non plus :
L'AAU et l'université était très incertain pour moi. Vous apprenez par vous-même qu'il n'y a aucun coéquipier digne de confiance. On était tous pauvre et nous n'avions pas grand-chose, tout le monde pensait que les gens pouvaient nous attirer pour se faire de l'argent sur vous. Chaque personne veut vous offrir plein de choses en espérant que vous les preniez et c'est une fois que vous l'avez pris qu'ils viennent à vos côtés. J'ai juste appris de ça, c'est ce qui m'a poussé à ne pas faire confiance trop rapidement. Les gens peuvent être néfastes et avoir un effet négatif sur vous.
Cependant, le pivot a vu Brandon Roy et Greg Oden partir de la franchise, le laissant seul à la tête d'un navire comme le Costa Concordia. Ce n'est pas pour autant qu'il voulait être le leader de l'équipe aussi prématurément :
Je me suis fermé à tout le monde. Il n'y a que très peu de personnes avec qui je partage des choses.
LaMarcus parle aussi du fait de ne pas faire les playoffs la saison dernière sans pour autant demander un transfert. Il se pourrait même qu'il ait demandé au GM de ramener des joueurs talentueux pour l'entourer :
J'ai été un peu déçu. Probablement un peu ému par cet échec. Mais tout allait bien.
Depuis, la franchise a fait un virage à 180° car Aldridge est à la tête d'un groupe très talenteux : le rookie de l'année 2013 Damian Lillard, Nico Batum et Wesley Matthews. Les Blazers ont ajouté Robin Lopez, Dorrell Wright, Thomas Robinson, CJ McCollum ainsi que les vétérans Mo Williams et Earl Watson.
Avec tout ce changement, Aldridge s'est dit qu'il fallait qu'il change également en devenant le meneur de troupe de cette franchise. Williams et Watson n'y sont pas étrangers car ils ont poussé le joueur à se montrer un peu plus. Quant à Batum, il voit le changement entre le training-camp et la saison :
Depuis le 1er jour du camp, il parle largement plus. C'est le capitaine de l'équipe. Il sait exactement ce que nous devons faire pour retourner en playoffs cette saison.
Il a grandi, il a appris de ses erreurs. Il parle beaucoup plus, encore plus que quand je suis arrivé à Portland déclare Lillard.
Le mot de la fin revient au premier concerné :
Si on continue ce que nous faisons, en défense comme en attaque et de manière très altruiste, tout est possible.