La WNBA fait son retour : où est-ce qu'on en était déjà ?
Après la classique trêve olympique qui a eu lieu avec un an de retard, les meilleures joueuses de la planète retournent fouler les parquets WNBA. Mais où en étions-nous resté avant cette pause ?
- Les équipes en forme vont-elles garder le cap ?
Difficile de reprendre la compétition après une si longue pause. Si certaines joueuses ont pu jouer lors des JO, d’autres n’ont pas eu la chance d’être à Tokyo pour représenter leur pays. Mais finalement personne n’est réellement gagnante dans l’histoire, puisque celles qui ont pu jouer aux JO et donc garder un certain rythme de compétition vont devoir malgré tout se remettre d’une compétition intense et d’un décalage horaire très compliqué à gérer. Pendant ce temps les équipes plus faibles qui comptent donc moins d’internationales ont pu s’entrainer et préparer sereinement la deuxième partie de saison. Si l’on prend l’exemple de 2016, où les joueuses n’avaient dû aller qu’à Rio et donc sans problème de décalage horaire, on avait constaté un rééquilibrage au niveau des bilans en deuxième partie de saison. Par exemple, les Sparks ont subi cette année là 5 de leurs 8 défaites après les JO, alors que les deux tiers des matchs étaient déjà joué au moment de la pause. Mais si l’écart entre les grosses et les petites équipes se resserre sur le court terme, les grosses pointures finissent quand même par dicter leur loi en playoffs. Pas de quoi stresser donc pour les gros ? Quand même un peu, puisque la ligue a bien changé depuis 5 ans et le niveau des contenders a particulièrement augmenté, ce qui réduit énormément la marge d’erreur. Attention donc à ne pas prendre trop de retard à la reprise sous peine de se voir perdre des places au classement précieuses en vue des playoffs.
- Qui a envoyé le plus d’olympiennes à Tokyo et quel impact pour la suite ?
En toute logique on retrouve les équipes en tête du classement comme celles ayant envoyé le plus de joueuses au Japon. On a notamment les Aces qui ont envoyé pas moins de 4 joueuses américaines (deux en 3x3 et 2 en équipe « classique »); et la française Iliana Rupert bien que cette dernière, toute fraichement draftée, n’a pas joué cette saison, Eurobasket oblige. De même, le Storm a envoyé 5 joueuses de son effectif au Japon, idem pour le Mercury. La grosse interrogation se posera donc sur l’état de forme de ces 3 équipes au moment de reprendre le championnat. La bonne nouvelle est qu’aucune blessée n’est à déplorer dans les équipes et que la fin de championnat ne devrait pas être gâchée par rapport à là où on l’avait quitté il y a un mois. Bien au contraire d’ailleurs puisque par exemple Elena Delle Donne a repris l’entrainement il y a quelques jours avec le reste de son équipe pour la première fois depuis 2019. Son dos semble aller bien et si aucune date de retour à la compétition n’a été annoncé, la franchise garde espoir de la voir fouler les parquets WNBA avant la fin de saison.
- Mais justement, on en était où il y a un mois ?
La bataille pour la tête du classement fait rage entre trois équipes : Connecticut, Las Vegas et Seattle. Tout se tient dans un mouchoir de poche avec 1,5 victoire d’écart entre Seattle (1er) et Connecticut (3ème). Bonne nouvelle pour Curt Miller, aucune de ses joueuses n’est allé à Tokyo et ce dernier possède donc un effectif frais et prêt à prendre sa revanche sur la saison dernière. Derrière, plusieurs équipes en embuscade ont de quoi faire peur : le Sky était sur une belle lancée après un début de saison raté en tous points, le Liberty continue de progresser à vitesse grand V avec ses joueuses et les Lynx sont toujours dangereuses et régulières. En bas du classement, la pause n’a pu faire que du bien aux Sparks qui n’arrivaient à rien, à l’inverse du Fever qui a eu du mal à apprendre comment gagner mais qui en était à trois victoires de suite avant le break.
- Quelles prétendantes aux trophées individuels ?
La lutte pour le titre de MVP devrait se jouer entre trois joueuses : Breanna Stewart, A’ja Wilson et Jonquel Jones. Si la première semble tenir la corde jusque-là, rien n’est fait et ce sont peut-être les résultats collectifs qui pourraient faire pencher la balance. La première bataille a été livrée cette nuit avec la finale de la Commissioners Cup entre le Sun de Jones et le Storm de Stewart. Le Storm l’a emporté et Stewart est repartie avec le trophée de MVP sans forcer (17 points, 4 rebonds et 3 passes décisives), ce qui la met plus que jamais sur de bons rails pour aller chercher celui de MVP de la saison.
Côté rookie of the year, Michaela Onyenwere est la prétendante numéro 1 au trophée et, sauf effondrement chez elles ou révélation ailleurs, ce trophée ne devrait pas lui échapper des mains. Charli Collier et Aari McDonald ont elles aussi des dossiers très solides mais l’importance très vite prise par Onyenwere dans une équipe qui gagne va dans son sens.
La lutte pour la 6ème femme de l’année est originale cette année car ce dernier devrait se jouer entre deux joueuses… d’une même équipe ! En effet Dearica Hamby est toujours parfaite dans son rôle en sortie de banc dans le système des Aces mais Kelsey Plum semble pleinement s’éclater dans ce rôle également. L’ex-titulaire a dû lâcher sa place dans le cinq majeur pour multiples raisons (blessure, compétition de 3x3, etc.) mais a accepté ça sans broncher créant un duo létal en sortie de banc chez les Aces.
Dans le Minnesota, Sylvia Fowles semble se diriger tout droit vers son quatrième titre de défenseure de l’année. A 35 ans, la pivot des Lynx est toujours une pièce centrale dans le système de Cheryl Reeve. Si ses responsabilités ont été allégées en attaque, Reeve compte toujours autant sur sa pivot pour dissuader de pénétrer dans la raquette de Minnesota.