La folle semaine des Celtics !

Le mercredi, Sunkidd vous propose sa chronique. Entre analyses, coups de gueule, trois sujets, trois tons parce que le mercredi, c'est permis. Voici le Sea Sex and Sunkidd.

Les Celtics sont à la NBA ce qu'est le père Noel à la fin de l'année : quelquechose d'incontournable ! Mieux, en cette saison 2016-17, Boston existe réellement. Ainsi, les hommes de Brad Stevens se trouvent 3ème à l'Est ce mercredi. Alors pourquoi Boston gagne ? Début de réponse dans notre Sea Sex And Sunkidd spécial Boston Celtics.

 

 

Ou comment Avery Bradley et Jae Crowder se décident pour savoir qui va tirer le lancer franc !

 

 

 

15 décembre : Alors que Craig Sager s'éteint à 65 ans, les Celtics voient Isaiah Thomas repousser la porte de la salle d'entrainement alors que la franchise reste sur deux défaites consécutives face à OKC et San Antonio. Si Marcus Smart occupe le poste de titulaire à la mène durant cette absence avec succès, ce qui a le plus manqué aux celtics sont les points de Thomas dans le Money Time.

 

 

17 décembre : Bingo ! En scorant 16 de ses 26 points en seconde période, Thomas aide les siens à venir à bout de bons Hornets (96-88). Al Horford avec ses 5 contres est l'autre grand bonhomme de la soirée. Malgré un bon Nic Batum (22 points), c'est l'absence de Kemba Walker qui a fait mal aux siens pour la même raison que lorsque Thomas est absents chez les Celts. Son scoring manque dans le Money Time... Pendant ce temps Jonas Jerebko mène les remplaçants avec 9 points et Horford déclare au Boston Herald :

 

Isaiah nous manque cruellement dans les moments chauds. Il ouvre des espaces pour les autres en plus d'être efficace. Alors, c'est bon qu'il soit de retour !

 

17 décembre (bis) : Steve Bulpett dans un article sur Associated Press déclare que le nouvel accord passé entre les joueurs et la NBA va favoriser la signature de gros contrats pour 6 ans. Et, avec l'effectif plétorique des Celtics, ces derniers risquent d'être désavantagés. En effet, les franchises n'auront pas d'autres choix que de donner le maximum à leur meilleur joueur à la sortie de son Rookie Contract. Or, les Celtics qui bénéficient des premiers tour de draft 2017 et 2018 des Nets, ainsi que de nombreux jeunes joueurs (Smart - Bradley - Brown - Olynyk ou Young) vont devoir en perdre plusieurs.... argent oblige ! Or c'est la richesse de son effectif qui fait la force de Boston.

 

18 décembre : Re Bingo ! Et, cette fois, c'est le Heat qui passe à la moulinette. Mené par Thomas (23 points), Bradley (20) et Horford (17), les Celtics font cavaliers seuls dans cette rencontre dominée de bout en bout et jouée en Floride. Thomas sera expulsé suite à un coup de coude sur l'infortuné Justise Winslow à 3 minutes du terme, mais les 23 pertes de balles du Heat lui sont fatales. Avec 18 rencontres à l'extérieur sur ses 29 premières rencontres Boston se porte bien. D'ailleurs, seuls les Spurs ont eu un calendrier aussi défavorable depuis l'entame (12 rencontres à l'extérieur). Toutefois, Boston va rendre visite mardi à Memphis ! Boston est 3ème à l'Est derrière Cleveland et Toronto

 

 

 

20 décembre : Les Celtics profitent du soleil... En effet, Bullpett du Boston Herald nous apprend que les Celtics ont fait le choix de travailler leurs schémas tactiques en Floride avant de se rendre à Memphis plutôt que de rentrer dans le froid du Massachussets. L'objectif est de ne pas reproduire les fins de rencontres de Houston et OKC. Crowder en profite pour revenir sur le pierre - feuille - ciseau du match contre Miami :

 

Je n'avais jamais fait cela avant et je ne sais pas pourquoi j'ai proposé cela à Avery !

 

Pendant ce temps, Thomas patiente pour savoir s'il sera suspendu face aux Grizzlies ou si son expulsion de la veille lui vaudra 35.000 dollars d'amende.

 

21 décembre : Triple ban pour Boston qui s'impose après prolongation à Memphis ! Les victoires de cette semaine portent un nom : Isaiah Thomas ! Sous estimé à Sacramento, mal utilisé à Phoenix, Thomas explose à Boston et score 44 points dans ce match. La différence au basket se fait parfois par les grands joueurs. Ici, c'est la cas ! Il en profite pour battre son record en carrière (le précédent était à 38) et Boston bat une équipe à plus de 50% de victoires chez elle pour la première fois depuis sa victoire à Charlotte début novembre. Pour info : Bradley signe son 28ème match de suite à 10 poins ou plus ! Enorme. 

 

 

 

La vipère n'est pas plus rapide qu'un homme, et à peine plus dangereuse. Dans le fond, son avantage sur nous se résume en un mot : la peur. Brad Stevens est tombé avec Boston dans le nid de vipères NBA, mais il a éradiqué ses craintes et aucun serpent n'arrivera à le mordre. Un jour viendra même où le monde de la balle orange le surnommera la mangouste.

 

 

Malgré 25 victoires pour sa première année, personne ne doute sur la capacité de Brad Stevens à relever la franchise du Massachussetts. Il existe pourtant et dit-on une sorte de malédiction sur les entraîneurs issus de la NCAA. Ainsi et par exemple, les célèbres John Calipari, PJ Carelisimo ou Rick Pitino ont tous échoué. Globalement, et en prenant en compte de tous les bilans, on note un piteux 599 victoires pour 900 défaites.  Stevens ne maîtrise pour l'instant que les rudiments contrairement à Mike Budenholzer, Terry Stotts ou Greg Popovich mais chaque saison, il avance, brisant ainsi cette prophétie.  Un contrat de 22 millions de dollars sur 6 ans signé il y a 2 ans : voilà le cadeau d'accueil que Danny Ainge lui a fait alors que Paul Pierce, Kevin Garnett et le Doc étaient priés de quitter les lieux. C'est ainsi que Stevens prend en main la franchise aux 17 titres après avoir mené les Bulldogs de Butler à un back to back au NCAA Final Four en 2011 et 2012. A Butler, la star est l'équipe. D'ailleurs seul Gordon Hayward perce de manière significative en NBA. Dans une interview donnée au San Antonio Chronicle, Pop avoue s'être inspiré de certains schémas de l'équipe de Butler à l'été 2012. Les deux hommes ont en effet en commun d'être méticuleux. Stevens, 17ème coach des Celtics, comme le nombre de bannières, a revisionné lui-même l'été de son arrivée les 57 défaites des siens pour voir ce qui n'allait pas. Il y a pourtant sur Netflix de sacrés programmes .... Mais peu lui importe. Né en 1976 à Indianapolis, fan des Hoosiers d'Indiana qu'il va voir jouer régulièrement avec son père à Bloomington, travailleur acharné, voulant devenir pro, il se lève tôt le matin pour faire des shoots seul au gymnase de Zionsville, son lycée. Là-bas, il y porte le 31 en l'honneur de Reggie Miller et rejoint DePauw, une autre université de l'Indiana qu'il quitte en 1999 sans percer dans le basket. Sa soif est cependant intacte. En 2001, il rentre assistant coach à Butler pour devenir responsable de l'équipe en 2007 après le départ de Todd Lickliter. Son bilan : 166 victoires pour 49 défaites en 6 saisons. Mais à présent, la proie c'est lui ... La peur est la seule différence entre la proie et son prédateur. Et, Stevens ne connaît pas ce sentiment et souhaite fondre sur ses adversaires. Ainsi, à Boston, Doc Rivers insiste sur le retour rapide en défense et abandonne le rebond offensif pour éviter les paniers faciles. Brad souhaite à contrario s'appuyer sur la pression offensive pour créer ses succès. Si la défense sur la ligne de 3 points semble primordiale, l'attaque et l'agressivité offensive reste nt fondamentales. Ainsi, un effort se porte sur les rebonds offensifs. Au Herald Tribune, Stevens déclare :

 

Je veux plus de passes, je veux voir la balle en mouvement. J'ai visionné nombre de nos défaites, et je vais montrer aux joueurs ce qui cloche pour que nous progressions ensemble.

 

Trouver le joueur le plus libre, mouvement en vogue chez les coachs, mais aussi le tir à trois point vont être privilégiés.  Stevens souhaite que l'adversaire ne sache pas où se trouve ses snipers. C'est juste à ce prix que l'équipe a une chance réussir en playoffs. C'est également avec cette méthode que Stevens souhaite régler l'addition mais il lui faudra être plus que vigilant. En effet la suricate indienne, est connue pour sa capacité à lutter contre des serpents venimeux comme les cobras. Par contre, si on les fait se battre contre des vipères ou d'autres serpents plus rapides que les cobras, c'est elle qui perd en général. Stevens le sait. Mais ne l'appelez plus ainsi. Bientôt, son nom sera la Mangouste. Et jamais elle n'échoue ...

 

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Nous dédions cette semaine notre chronique à deux personnages incontournables. Michèle Morgan, d'abord, les plus beaux yeux du cinéma se sont fermés à jamais... Et Craig Sager ensuite, vaincu par la leucémie. RIP à tous les deux. A la semaine prochaine.

 

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