La chute des Spurs
Les Spurs rament depuis le début de la saison. Explications.
Difficile quand on est journaliste de demander à Gregg Popovitch les raisons des difficultés des Spurs. Chacun le sait, avec son caractère en acier trempé, il a vite fait de vous faire rebrousser chemin ou/et de vous envoyer dans les cordes. Alors, quand le journaliste Matthew Tynam de 48 minutes of Hell, proche du club, lui demande quels remèdes propose t'il pour relever le club, Pop reparle du tir de Ray Allen en 2013.
Mais plutôt que de trouver des vrais solutions, il fuit. Face à Detroit, les Spurs ont mené de 18 points avec 4 minutes à jouer dans le second quart-temps pour perdre. Tony Parker lui n'a joué que 13 minutes. Tim Duncan faisait vieux face à Andre Drummond et Greg Monroe. C'est ainsi que Detroit a envoyé au tapis SA. 46 - 18, voilà le score entre les minutes 20 et 34 de la rencontre. 7 pertes de balles et moins 30 points plus tard, le Pop hurle sur la touche. Les Spurs réagissent mais retournent au tapis pour ne plus se relever sur un Lay-Up de Brandon Jennings.
" Je n'ai pas de mots. Je voudrais pouvoir vous dire ce qui est arrivé réellement mais je ne sais pas. Je ne sais pas si ce sont les pertes de balle ou les mauvais shoots..." dira Gino
Pop sait que ce genre de mésaventure arrive fréquemment en NBA, mais il sait aussi que son équipe ne peut pas se passer de son Big Three de pré-retraité. Qu'on le dise clairement, les Spurs sont vieux et risquent de ne pas faire les Playoffs. En effet, la conférence Ouest est une zone de bataille terrible d'où les rescapés sont formés d'acier inoxidable. Or l'eperon texan est troué. Pire, sans Kahwi Leonard, SA est une équipe très moyenne ( 4 victoires - 7 défaites). En outre, si janvier semble abordable, TP and co vont jouer 9 fois sur 11 à l'extérieur en février. Alors la rencontre de Vendredi contre Phoenix prend des allures de match 7 car si SA perd, l'équipe tombera à la 8ème place à l'Ouest à 1 match de La Nouvelle Orléans et deux d'OKC. L'équipe n'avance plus. Elle est rouillée.
Jeff Mc Donald du mySA.com demande même à ses lecteurs de choisir entre ses termes concernant la maison Spur : désastre, calamité, catastrophe, cataclysme, écroulement ou débâcle. Moi, j'ai choisi autre chose. Deux mots. Comme le titre du livre de Sartre : " La chute ". San Antonio se meurt.