Kyrie Irving tire des leçons de son passage chez les Celtics

Pour son retour en finale NBA, Kyrie Irving va recroiser son ancienne équipe des Celtics. L'occasion pour lui de revenir sur cet épisode fini en eau de boudin.

Intersaison 2017, Kyrie Irving est transféré à Boston contre Isaiah Thomas. Le même été, Boston recrute Gordon Hayward en provenance d'Utah. Deux mouvements qui font des Celtics, le grand favori de la conférence Est. Excité par le projet, Irving déclare rapidement qu'il souhaite prolonger sur le long terme. Malheureusement, Hayward se blesse sérieusement dès le premier match et Kyrie le suit en fin de campagne. Touché au genou, il regarde du banc les C's accrocher la finale de conférence. De retour au top en 2018, Uncle Drew passe à côté de sa série contre les Bucks pour se faire sortir sèchement au second tour. Un échec mal digéré assorti de déclarations qui laissent penser que le meneur est sur le départ. Une rumeur confirmée début juillet quand Irving signe à Brooklyn, entraînant la foudre des fans des Celtics. Avant de retrouver ses anciennes couleurs en finale NBA, Kyrie est revenu, dans une interview d'ESPN, sur son expérience à Boston :

 

C'est un chapitre de ma vie que j'ai pu apprécier la plupart du temps. Nous avons eu une excellente opportunité de faire quelque chose de spécial, mais cela a été écourté, uniquement par ma faute. La plus grande chose que j'ai apprise de Boston, c'est d'être capable de gérer non seulement mes émotions, mais aussi tout ce qui se passe au quotidien lorsque l'on est leader d'une équipe et que l'on a autour de soi des jeunes qui ont leurs propres objectifs. Il faut apprendre à donner la priorité à la vision d'ensemble. Cela ne me dérange pas, après quelques années, d'être blâmé pour mon séjour à Boston. Je suis l'un des meilleurs joueurs du monde, donc je sais que cela s'accompagne de critiques. Vous savez, c'est juste qu'un peu plus de respect aurait pu m'être accordé, surtout avec ce que je traversais à cette époque en tant qu'être humain. Je sais que souvent, dans le sport, tout dépend de l'objectif final et du résultat, c'est un fait. Mais, nous sommes toujours humains. En fin de compte, je n’étais pas au meilleur de ma forme pendant cette période. Quand j’y repense, je le vois simplement comme une période où j’ai appris à lâcher prise et à parler à travers mes émotions.

 

De l'eau a coulé sous les ponts depuis son départ de Boston, mais les fans gardent toujours une dent contre Kyrie. Et pour cause, le meneur a tout fait pour ajouter de l'huile sur le feu. En 2020 pour son retour, il fait brûler un encens au TD Garden pour purifier les lieux. Puis, lors d'une victoire en playoffs 2021, il piétine le logo central des Celtics. Enfin, un an plus tard, il s'en prend directement au public en balançant des doigts d'honneur. Quelques heures avant de pénétrer à nouveau dans le TD Garden, Kyrie affirme être plus apaisé désormais et contrôler beaucoup mieux ses émotions :

 

Je pense que je suis meilleur pour réprimer certaines émotions maintenant. Appelez cela de l'animosité, appelez cela de la haine, en tous cas nous savons que ça va être l'enfer à Boston. En plus, je dirai que la dernière fois à Boston, je ne pense pas que c'était la meilleure – pas cette saison, mais quand nous avons joué en playoffs et que tout le monde m'a vu perdre mon sang froid – cela ne reflète pas vraiment qui je suis et comment j'aime jouer à un niveau élevé. Ce n'était pas une bonne réaction de ma part envers la jeune génération sur ce que signifie contrôler ses émotions dans ce type d'environnement. Peu importe ce que les gens vous crient dessus. Je suis construit pour ces moments-là, pour être capable de gérer des circonstances comme celle-là, et j'ai pu grandir depuis. Alors bien sûr, ce sera un environnement hostile, mais j'attends cela avec impatience et je le vois comme une relation saine que j'entretiens avec les fans. Je pense presque à Gladiator, qui vient de conquérir la foule. Il est bon d'entendre le TD Garden silencieux quand on joue bien. Ils respectent toujours le bon basketball.