Kevin Durant, Hitman agent n°35

Notre première place du classement des retours les plus attendus revient sans conteste au meilleur attaquant de la NBA, Kevin Durant.

"Je me vois comme le meilleur joueur du monde". Lors de son passage au minicamp de Team USA le 12 aôut dernier, Kevin Durant ne lésine pas sur les mots après une saison frustrante durant laquelle il n'a joué que 27 matchs, à cause d'une blessure au pied. Quatre fois meilleur marqueur de la Ligue, le MVP de la saison 2013/2014 a la ferme intention de prouver qu'il n'est pas qu'une machine à statistiques. KD est sur le point d'aborder la saison la plus importante de sa carrière : à 27 ans et en fin de contrat l'été prochain, il se doit d'emmener le Thunder vers le titre NBA. Le retour de celui qui se fait appelé Durantula en raison de ses longs bras est l'attraction majeure de la saison à venir car, à lui seul, il semble capable de redistribuer les cartes d'une Conférence Ouest plus compétitive que jamais. 

 

 

25,4 points à 48% aux shoots et 40,3% à trois points, 6,6 rebonds et 4,1 passes décisives sur une jambe. Voici les statistiques d'un Kevin Durant blessé en 27 matchs pour un bilan collectif de 19 victoires pour 8 défaites. Le décor est planté : Kevin Durant est tout simplement un titan, un monstre offensif, un phénomène indéfendable. Les qualificatifs manquent pour définir son génie qui dépasse l'entendement. En carrière, celui qui se fait aussi surnommé " the slim reaper " - la faucheuse élancée - tourne à 27,3 points à 48,1% aux shoots et 37,9% à trois points et 88,1% aux lancers francs, le tout accompagné de 6,9 rebonds par match. 

 

Offensivement la NBA a rarement vu un joueur aussi complet et proche de la perfection. Il possède un avantage de taille indéniable sur toutes les phases offensives, ce qui lui permet de se créer de l'espace pour prendre un shoot facile. Quand certains doivent dribbler pour se défaire du marquage, Kevin Durant s'appuie sur son envergure qui le rend indéfendable. La NBA n'a d'ailleurs probablement jamais vu un scoreur extérieur aussi prolifique, avec un shoot soyeux et fiable dans une pléthore de situations : en sortie d'écran, sur catch and shoot, après avoir dribblé, en fadeway, sur un pied... Le répertoire de Kevin Durant est infini. Mais son talent ne se résume pas qu'à son shoot. Durantula possède un dribble et une explosivité phénoménale qui lui permettent d'éliminer facilement ses adversaires directs. Un cocktail détonnant entre envergure, shoot et habilité balle en main.

 


La star du Thunder est arrivé à maturité sur le plan du playmaking, dans sa capacité à trouver le partenaire démarqué et à faire les bons choix comme en témoigne son nombre croissant de passes décisives par match depuis son arrivée en NBA en 2007 (de 2,4 en 2007 à 5,5 en 2014). Seul son jeu dos au panier à l'instar d'un Carmelo Anthony manque pour en faire un des attaquants les plus ultimes que la NBA ait connu. 

 

Dans le mode " carrière " de NBA 2K, il s'approche du joueur que tout geek qui s'assume cherche à créer pour dominer ses adversaires : 2m08 de volupté, de toucher et d'explosivité. KD a l'envergure d'un intérieur, la vitesse de jambes d'un arrière et une technique au shoot irréprochable. Il est le scoreur ultime de la décennie et l'impression de facilité qui se dégage du bonhomme laisse littéralement pantois. C'est pourquoi l'année prochaine il devrait reprendre sa couronne au scoring et affoler les statistiques NBA en tournant entre 28 et 32 points sans trop de difficultés. Une machine !

 


Avec LeBron James, Kevin Durant est l'un des rares joueurs capables de transformer radicalement une franchise par sa présence sur le parquet. Le simple retour de KD fait d'Oklahoma City une nouvelle force sur laquelle il faudra compter la saison prochaine. Que ce soit individuellement ou collectivement, son retour est une aubaine pour sa franchise et pour la NBA toute entière. S'il arrive à progresser défensivement sur des joueurs mobiles sans ballon, en homme à homme et dos au panier face à des joueurs plus physiques que lui, alors son come back ne sera que bonifié. 

 

Scott Brooks remercié, Oklahoma City s'est doté d'un nouvel entraîneur, Billy Donovan, et par conséquent d'un nouveau système, ce qui donne le sentiment d'une nouvelle ère au sein de cette jeune franchise. Une nouvelle dynamique qui s'appuiera évidemment sur son duo Westbrook-Durant, deux des meilleurs joueurs de la Ligue. Sur 73 matchs qu'ils ont disputé ensemble entre 2013 et 2015, le Thunder tourne à 73,9% de victoires, soit 54 victoires pour 19 défaites. Ajoutez à ce duo ravageur Serge Ibaka, Enes Kanter et Dion Waiters en sortie de banc et voilà une équipe à surveiller comme le lait sur le feu. 

 

En l'absence de Kevin Durant, le Thunder d'Oklahoma a raté les playoffs la saison dernière malgré des performances stratosphériques de Russel Westbrook. Des performances vaines synonymes de repos anticipé en avril. Si son absence a permis à son acolyte de crever l'écran, elle a eu le mérite de confirmer que la véritable superstar du Thunder est bel et bien Kevin Durant. Dans son article, Yannick Flores aborde d'ailleurs très bien ce sujet. Le rôle de lieutenant de luxe pourrait dès lors être dévoué à BeastBrook. Mais c'est ici que le bât blesse : comment gérer ces deux superstars ? Sont-elles vraiment compatibles et complémentaires pour aller au bout ? Dans un article très intéressant, Grant Hughes évoque " un spectre de possibilités plus vaste que jamais pour le futur d'OKC - ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle ". En effet, si le retour du meilleur attaquant permet aux fans du Thunder de rêver, de nombreuses incertitudes demeurent quant à l'entente de leurs deux superstars et à l'aspect défensif de l'équipe. À cet égard, Kevin Durant se doit de franchir un cap mentalement pour porter son équipe en playoffs et devenir le leader incontestable de son équipe. C'est certainement sa dernière chance de le prouver sous les couleurs du Thunder. Alors à lui de jouer !