Jimmy Butler bosse dans l'ombre
Jimmy Butler bosse dans l'ombre
- Meneur - Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder)
Quand Russell Westbrook joue, OKC est à un tout autre niveau. Le Thunder l'a encore prouvé la semaine dernière en perdant le seul match où leur feu follet était au repos. Russell aurait sans doute fait du bien face aux Rockets, en tout cas, il a été efficace lors des trois précédents matchs. Avec 18 points, 6 passes décisives et 5 rebonds, il permettait au Thunder de renvoyer les Kings bredouilles en Californie. Le Jazz revenait dans l'Utah deux jours plus tard sans plus de succès suite aux 19 pts,4 pds et 5 rbds de Westbrook. Enfin, Russ' permet à OKC de battre les concurrents directs au sein de cette conférence Ouest. En effet, face à San Antonio, il inscrit 27 pts, distribue 6 passes et vole 4 ballons. Cette fois c'est sûr, OKC n'est pas seulement l'équipe de Kevin Durant.
- Arrière - Jimmy Butler (Chicago Bulls)
Malgré son petit match sur le plan offensif samedi face aux Wizards (3 pts mais 9 pds et 6 rbds), nous récompensons tout de même Jimmy Butler. Invaincu sur la semaine et ultra précieux depuis le début de la saison, le n°21 des Bulls tire son épingle du jeu dans cette équipe des Bulls toujours orpheline de son franchise player. Efficace des deux côtés du terrain, Butler est de plus très résistant et passe énormément de temps sur le terrain (41,5 minutes en la semaine dernière). Contre Boston, il inscrit 18 pts, donne 4 pds et prend 5rbds. Rebelote à Atlanta deux jours plus tard avec un 17 pts, 2 rbds, 2 passes et 3 interceptions en prime. Contre les Bucks, il se montre de nouveau précieux avec 17 pts, 5 pds et 6 rbds. Cet arrière robuste en défense et efficace en attaque est l'une des raisons pour lesquelles les Bulls décidèrent de ne pas prolonger Luol Deng. A ce jour, on ne peut que donner raison à Chicago.
- Ailier - Kevin Durant (Oklahoma City Thunder)
Kevin Durant vient de surpasser le maître incontesté en matière de rencontres à plus de 25 points : Michael Jordan. Au moment où vous lisez ces lignes, KD vient de stopper sa série de 41 matches à 25 points ou plus. Et, le diablotin aura beau dire que ce record ne l’intéresse pas ou que c'est une affaire de journaleux, il convient de dire qu'il le place dans une nouvelle dimension. KD écrit l'histoire. Malheureusement, il ne paviendra pas à dépasser Oscar Robertson (47), et Wilt Chamberlain (106). On a beau scruter les performances des autres ailiers de la ligue, personne ne fait mieux que Durant. Même pas LeBron James. Carmelo Anthony a l'épaule qui flanche, Paul George vit un calvaire avec son équipe. Kawhi Leonard est extraordinaire mais pas assez scoreur. Le meilleur : c'est Kevin Durant. Ecoutez Air Jordan ...
- Ailier-fort - Dirk Nowitzki (Dallas Mavericks)
Le PSG avec ou sans Ibra n'est pas le même, pour Dallas, la donne est la même. Moins démonstratif, moins impertinent que le Suédois, Nowitzki n'en demeure pas moins indispensable aux Mavs en passe de se qualifier pour les playoffs. Dallas s'est malgré tout incliné de deux points face à Golden State sur un shoot au buzzer de Stephen Curry la semaine dernière. Le vétéran des Mavs conclut pourtant cette rencontre avec 33 points à 13/21 et 11 rebonds L'Allemand reste néanmoins sur une semaine très convaincante qui s'est soldée notamment par une victoire sur les Clippers, actuel troisième de la conférence Ouest. Le Wunder Kid compile 26 points à 10/18 en plus de 11 rebonds lors de ce duel face à Quake. Les Mavs enchaînent ensuite avec deux victoires face aux Kings et aux Lakers. Cette nuit, les hommes de Carlisle se sont de nouveau imposés face au Jazz. Nowitzki reste sur une série de cinq matchs où il totalise 25,3 points à plus de 55 % de réussite en 35,5 minutes de jeu. Productif, efficace, ses performances restent discrètes mais force est de constater que le All-Star Allemand a encore de - très - beaux restes, de bon augure pour Mark Cuban qui tentera une nouvelle fois d'attirer des gros poissons autour de son joueur vedette durant la prochaine intersaison.
- Pivot - Al Jefferson (Charlotte Bobcats)
Après deux semaines pendant lesquelles des surprises (Gorgui Dieng) et des demi-surprises (Nikola Vucevic) ont reçu les honneurs de cette rubrique, Al Jefferson retrouve sa place : celle qu'il occupe parmi les pivots d'élite de la ligue. Les chiffres ne disent pas tout, certes, mais ils peuvent tout de même être éloquents, surtout quand on les choisit bien. Pour la semaine dernière, on peut en lister quelques uns : quatre matchs, quatre victoires, 24,3 points, 13 rebonds. Sans oublier le chiffre 7, comme dans septième place à l'est et qualification pour les playoffs, désormais acquise. Cette donnée est très importante, car elle signifie que l'arrivée de Big Al aux Bobcats a contribué à les transformer. Jefferson est donc beaucoup plus qu'un stat stuffer, un joueur qui réalise de grosses performances mais dans des équipes qui perdent (exemple : Kevin Love). Sa présence, conjuguée à celle d'un coaching staff imprégnée par la culture de la gagne (Steve Clifford et les NBA legends Patrick Ewing et Mark Price) ont replacé Charlotte sur la carte du basket pro, dans un État où les facs de Duke et North Carolina ont l'habitude de recevoir l'essentiel de l'éclairage médiatique. Certes, les Bobcats ne sont pas encore devenus des prétendants au titre, et on imagine mal les voir passer un tour de playoffs face à Indiana. Mais on est certains que Roy Hibbert va tout de même passer quelques mauvaises soirées.