Jason Kidd Vs Rajon Rondo
Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Aujourd'hui, on compare deux meneurs de jeu parmi les plus complets. Jason Kidd, défendu par David contre Jason Rondo, représenté ce soir par Sylvain.
Il fallait bien qu'on s'attarde un jour ou l'autre sur le cas Rajon Rondo. Le meneur hyper polyvalent donne dans toutes les catégories statistiques, un peu comme l'actuel coach des Bucks, du temps où il était joueur. Jason Kidd donc, est lui aussi passé entre les mailles des "Duels de génération", lui qui alignait les triples-doubles bien avant Russell Westbrook. C'est parti, à gauche, voici Rajon Rondo, défendu par Sylvain face à Jason Kidd qui confie sa défense à David.
- Round 1 : Apport Offensif
David : En 1994, le First Pick était détenu par les Bucks de Milwaukee qui en firent bon usage en draftant le Big Dog ; Glenn Robinson. On connait le succès qu'a eu le joueur par la suite mais on sait tous que les Bucks avaient complètement raté leur coup puisque le second et le troisième choix de cette draft étaient quelques crans au dessus encore. Suivaient donc Jason Kidd et Grant Hill, les deux joueurs qui se partageront le trophée de rookie de l'année à la fin de la saison. Kidd, drafté en second par les Dallas Mavericks, n'attendra pas longtemps pour montrer à quel point il excelle à son poste. Il est titulaire lors de ses 79 matchs et enregistre déjà une ligne de stats de 11.7pts, 7.7pds, 5.4rbds et 1.9ints. Cet ancien des Golden Bears de Californie sait tout faire, il est présent dans tous les secteurs et forme un trio détonnant avec Jim Jackson et Jamal Mashburn.
Pourtant, après deux saisons à Dallas, Kidd est finalement transféré contre Sam Cassell, Michael Finlay et A.C Green direction Phoenix. En Arizona, le meneur cartonne et explose même. Il devient l'un des meilleurs meneurs de la ligue grâce à ses passes et sa polyvalence en général. Il participe au All-Star Game et squatte les All-NBA Teams mais Phoenix ne décolle pas.... Le staff décide de le transférer contre Stephon Marbury, Kidd débarque alors aux Nets de New Jersey.
A l'Est, Kidd monte encore en puissance, dès sa première saison, il permet aux Nets d'accéder aux Finales NBA. Ses 14pts et 10pds de moyenne transforment complètement l'équipe, Kidd est un playmaker de folie qui rend cette équipe bien meilleure qu'elle ne l'était. Kidd ramène Kenyon Martin, Richard Jefferson, Kerry Kitttles et autres Brian Scalabrine au sommet mais les Lakers de Kobe Bryant et Shaquille O'Neal les font redescendre sur terre avec un violent sweep.
Les Nets récidiveront l'année suivante avec une nouvelles apparitions lors des finales mais ce sont les Spurs qui réduisent leurs espoirs à néant cette fois.
Il faudra ensuite attendre 2004 pour du renouveau dans le New Jersey... Kidd est toujours au sommet mais pas les Nets, Martin et Kittles sont partis, c'est le moment que choisit l'équipe pour engager Vince Carter. Air Canada passe la seconde et améliore même les moyennes qu'il avait à Toronto. Avec Kidd et Jefferson, ils forment un magnifique trio... de losers.
Les trois larrons sont excellent mais le reste de l'équipe ne suit pas. Kidd et Carter alignent les triples-doubles et les cartons offensifs mais dès qu'un des trois piliers est blessé, l'équipe devient faible. Les années passent et Kidd semble toujours aussi performant mais New Jersey finira par l'envoyer à Dallas en 2008 dans un transfert impliquant huit joueurs. Kidd est de retour dans la Franchise qui l'a draftée mais cette fois, il y fait équipe avec Dirk Nowitzki !
Jason a un peu baissé en régime mais tourne toujours à 10pts et 8pds de moyennes pendant ses quatre saisons dans le Texas. Surtout, il parvient enfin à décrocher le titre en 2011 contre Miami !
Kidd a enfin atteint le sommet de la ligue à 37 ans... Il gardera le feu encore deux ans mais l'âge finit par le rattraper après une dernière pige avec les Knicks en 2012-2013 où c'est surtout le fantôme de la légende qu'on voyait sur le terrain.
Sylvain : Adolescent, Rajon Rondo est un passionné de football américain. Discipline qu'il pratique au lycée, mais que sa mère le pousse abandonner compte tenu de son physique gringalet. Elle l'oriente vers le basket et ne rate aucun de ses matchs. Il faut dire que le rejeton ne manque pas de talents avec la balle orange. A l'Eastern High School de Louisville, Rajon tourne à 10 rebonds, 7.5 passes et... 27.9 points ! Mais oui, il fut un temps où le meneur All Star pouvait scorer. En passant à la Oak Hill Academy lors de sa dernière année, il va même faire un carton de 55 points.
Convaincu par son potentiel, Tubby Smith et Kentucky lui proposent une bourse. Rondo s'impose comme un joueur all around et va même battre le record de rebonds de la fac pour un meneur avec 19 prises. Malheureusement, les Wildcats ne se hisseront pas jusqu'au Final Four et Rajon quitte la NCAA dès son année sophomore.
Lors de la draft 2006, Rondo patiente un moment avant d'entendre son nom. Andrea Bargnani est, bien sûr, sélectionné en premier puis suit une tripotée de joueurs au destin éphémère : Patrick O'Bryant, Mouhamed Sene, Rodney Carney, Quincy Douby, Oleksiy Pecherov, Renaldo Balkman... autant de noms exotiques que de carrières brèves. Tout le contraire, de notre homme qui est finalement choisi en 21ème position par les Suns, puis transféré dans la foulée à Boston en compagnie de Brian Grant.
Barré par Delonte West et Sebastian Telfair au poste 1, Rajon patiente encore. Ses bonnes prestations en sortie de banc comme ses 23 points contre les Raptors ou ses 14 rebonds contre les Spurs tapent dans l'oeil du coach Doc Rivers qui finalement le titularise en fin de saison. De bon augure avant le séisme qui agite la NBA en 2007. Danny Ainge parvient à monter des trades pour récupérer Kevin Garnett et Ray Allen. En compagnie du leader de toujours Paul Pierce, les C's s'appuie désormais sur un trio de All Stars confirmés, rondement mené par le sophomore. Rajon devient le leader de l'équipe aux passes et interceptions et accède à 21 ans aux Finales NBA contre les Lakers. Lors du succès 4 à 2 de Boston, il tire son épingle du jeu avec notamment 16 assists dans le Game 2. Phil Jackson qualifiera même le meneur de star.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit. A l'ombre des trois mégastars, Rondo progresse et apprend vitesse Grand V. Il change de statut en devenant All Star à son tour en 2010 et on parle désormais de Big Four du côté du Massachusetts. A 23 ans, il tient la dragée haute aux meilleurs meneurs de la Ligue, Chris Paul et Deron Williams, mais dans un style différent. Moins scoreur que ses confrères, même s'il tourne à 13 points et 50% aux tirs, Rajon excelle dans tous les secteurs du jeu. Apôtre du triple double à une époque où cette statistique n'était pas banale, il est le catalyseur des C's. Il défie en permanence la logique des chiffres, comme ses 74 passes en cinq matchs, un record historique en NBA.
Rondo brille sur le plan individuel mais Boston ne parvient pas à remporter d'autres titres. Échouant d'un cheveu contre ces mêmes Lakers en 2010 pour une revanche épique, les C's tombent tour à tour contre le Magic de Dwight Howard puis contre les Tres Amigos de Miami. La finale de la Conférence Est en 2012 va d'ailleurs offrir un magnifique combat avec le Heat. Dans le Game 2, Rajon compile 44 points, 10 rebonds et 8 passes mais ne peut empêcher au final la défaite des siens, 4 à 3.
La saison suivante, coup de théâtre, Ray Allen rejoint l'ennemi floridien mettant un terme à la Super Team Bostonienne. Il sera bientôt suivi par Garnett et Pierce qui choisiront Brooklyn comme destination. Désormais orphelin de ses maîtres à jouer, Rondo se morphond dans une franchise en pleine reconstruction. Il cumule les pépins physiques et les caprices de star. A bout de nerfs, Ainge transfère le meneur en décembre 2014 à Dallas contre Jameer Nelson, Brandan Wright et un certain Jae Crowder qui à l'époque semblait anecdotique.
Dans le Texas, la mayonnaise ne prend pas. Rajon est considéré comme un pestiféré et un cancer pour le vestiaire. Free agent durant l'été, il signe un contrat d'un an avec les Kings où son association avec DeMarcus Cousins présage bien des nuits blanches au coaching staff : un égaré dans une maison de fou, le scénario a de quoi faire peur. Pourtant, Rondo redevient le meneur d'antan avec 6 triple double et en terminant meilleur passeur de la Ligue. En partie réhabilité, il signe un contrat confortable chez les Bulls l'été dernier. Depuis, le meneur joue au chat et à la souris avec le coach Fred Hoiberg. Puni sur le banc puis en quête de rédemption ces dernières semaines, Rondo va essayer de décrocher un spot en playoffs.
Résultats : 1-1. Le scoring c'est pas la tasse de thé de nos deux meneurs. Difficile de les départager sur ce côté du parquet. Kidd a bien entendu atteint des moyennes honorables chez les Suns et les Nets mais cumule neuf saisons en dessous des 40% de réussite. Rondo n'a quant à lui jamais dépassé les 14 points de moyenne. Mais, avec Pierce, Allen et Garnett à ses côtés, c'est déjà un exploit. De plus, ses 46,3% en carrière font figure de pistolero face aux 40% de Kidd.
- Round 2 : Polyvalence et Leadership
David : On l'a dit de beaucoup de joueurs, mais ça n'a jamais semblé aussi vrai que pour Jason Kidd ; ce joueur sait tout faire ! En attaque, en défense... en passant le ballon ou en le conservant (mais surtout en le passant c'est vrai), Kidd représentait un danger pour l'équipe adverse à chaque instant.
Outre ses colonnes statistiques qu'il remplissait toutes à chaque matchs, JK est aussi un leader charismatique qui rendait meilleur ses coéquipiers. Bien entendu, ses passes millimétrées aidaient bien à propulser de Vince Carter et autres Kenyon Martin en orbite mais Kidd montrait l'exemple en ne se reposant jamais sur ses acquis. Pas question pour lui d'être un simple passeur, il devait s'améliorer chaque soir dans chaque domaine... au point d'accéder trois fois aux Finales NBA.
Sylvain : On l'aura bien compris l'alimentation de la marque n'est pas le principal soucis de Rajon. Avec 13.7 points comme production maximale, on est loin des standards des meneurs scoreurs. Son truc à lui c'est faire briller les autres, trouver la passe juste pour mettre ses coéquipiers dans les meilleures conditions. A Boston, Rondo est le cerveau de l'attaque, abreuvant Pierce et Allen les soirs de main chaude ou insistant sur Garnett dans la peinture en cas de match up avantageux. Pendant les cinq saisons du Big Four, le meneur tourne à 9.2 assists avec une pointe à 11.7 en 2012, le top de la Ligue cette année-là et un record pour la franchise des Celtics.
Sur le parquet, Rondo ne se cantonne pas aux passes. Sa présence au rebond est incroyable pour un meneur. Longiligne, il sait où se placer pour grappiller les rebonds aux big men et lancer la contre-attaque. Une polyvalence naturelle qui lui permet d'aligner les triple double : 29 en saison régulière et 10 en playoffs. Contre les Knicks en 2012, il réalise une performance XXL : 18 points, 17 rebonds et 20 passes... le premier à cumuler au moins 15 points, 15 rebonds et 20 passes depuis 45 ans et Oscar Robertson et Wilt Chamberlain.
Le profil de Rondo ne serait pas complet sans évoquer sa défense. Malgré sa petite taille (1m85), Rajon dispose de bras immenses avec une envergure de 2m06. Une bénédiction pour gêner l'attaquant adverse et lui chiper le ballon. Le meneur se classe en tête de la Ligue en 2010 avec 2.3 steals. Une défense taigneuse qui lui a permis d'intégrer à 4 reprises les NBA All-Defensive Teams.
Résultats : 2-1 pour Kidd. Avec 107 triple double pour Kidd contre 29 pour Rondo, l'ex meneur des Nets remporte ce round. Rajon a réalisé quelques performances rentrées dans l'Histoire, mais la régularité de J-Kidd n'a d'équivalent que... Russell Westbrook. Côté leadership, Kidd s'est imposé comme n°1 dans plusieurs franchises, alors que Rondo bénéficiait de l'aura d'autres All Stars.
- Round 3 : La technique
David : Pour apprendre comment être un meneur passeur parfait, il suffit d'observer Kidd qui réalisait les bons mouvements au bons moment à chaque fois. Jamais une passe dans le dos ou pour un alley-oop ne semblait si facile qu'avec les offrandes de Kidd. Mais ses passe ne sont pas la seule arme offensive de J-Kidd, le meneur était aussi capable de scorer seul avec une réelle efficacité en pénétrant dans la raquette. Avec le temps, il a même développé l'aspect le plus perfectible de son arsenal en attaque, son tir extérieur devenu très efficace en fin de carrière.
Le N°5 des Nets était aussi présent pour accomplir le travail ingrat. Très bon défenseur en 1 contre 1, il s'occupait généralement du meilleur arrière adverse. Quant aux rebonds, sa moyenne de 6.3 prises en carrière suffit à dire à que le meneur d'1m93 disposait d'un sacré bagage technique pour les attraper face aux Big guys.
Sylvain : Rondo est le prototype du meneur all-around qui compense son adresse défaillante par une vision du jeu peu commune. Des passes tous azimuts avec parfois des trajectoires et des angles que seul lui avait senti : passes dans le dos sur contre-attaque, caviars à l'aveugle, colis long courrier envoyés façon Foot US. Rondo est un maestro qui semble sans cesse improviser sa partition, comme sur pénétration où le meneur est capable de ressortir la balle pour un shoot à 3 points alors qu'il avait un lay-up à portée de main. Un savant fou de la passe qui expérimente sans cesse de nouvelles formules, comme ce rebond offensif-assist sous le maillot des Kings. Sa panoplie illimitée de feintes assurent le showtime sur le parquet, la plus célèbre étant la feinte de passe dans le dos lorsqu'il part au double pas. Un sens innée du spectacle que le meneur cultive scrupuleusement. Dans sa période Boston, Rondo institue un rituel à chaque entre deux gagné en début de match par les Celtics. Une parade à chaque fois différente où Kevin Garnett s'immisce dès qu'il le peut.
Résultats : 2-2. Rajon revient dans le short de son maître grâce à la note technique. Les deux meneurs sont, bien sûr, des modèles dans la gestion et la distribution. Si Kidd est plus régulier en terme de playmaking, Rondo a ce grain de folie qui le rend plus spectaculaire que son glorieux aîné, tout en étant aussi prolifique.
- Round 4 : Les distinctions personnelles
David : Kidd a emmené les Nets deux fois en finale pour deux défaites cinglantes face aux Lakers et aux Spurs. Sa troisième finale sera la bonne puisqu'il obtient enfin le titre en 2011 avec Dirk Nowitzki et les Mavericks. Entre temps, Jason avait déjà brillé collectivement avec Team USA, il emporte chez lui deux médailles d'or en rentrant de Sydney et Pékin.
Individuellement, Kidd brille bien évidemment puisqu'il est 10 fois All-Star, 5 fois dan la NBA First Team, 4 fois dans la NBA Defensive First Team, 5 fois meilleur passeur de la ligue... On en oublie tellement la liste est longue. Il manque juste un titre de MVP à Kidd pour récompenser sa carrière à sa juste valeur, ses seuls trophées individuels étant ceux de ROY (avec Grant Hill) et du Skills Challenge 2003... Allez, il est aussi le joueur le plus fair-play en 2013 et 2013... un trophée qu'on oublie vite bien sûr.
Sylvain : Etre le meneur titulaire de la période Big Four des Celtics a forcément aidé Rajon Rondo à se forger un beau palmarès collectif : 2 finales NBA avec le titre suprême en 2008 et 5 titres de la Division Atlantic entre 2008 et 2012. Une hégémonie pendant laquelle Rajon a également brillé sur le plan individuel avec 4 sélections au All Star Game et une nomination dans la All-NBA Third Team en 2012. A cela on peut ajouter pour compléter, 4 apparitions dans les NBA All-Defensive Teams (2 dans la First Team et 2 dans la Second Team), une nomination dans la NBA All-Rookie Second Team, 3 titres de la Meilleur Passeur de la Ligue et un de Meilleur Intercepteur.
Au sein de la franchise mythique de Boston où on ne compte plus le nombre de Hall-Famers, Rondo a également inscrit son nom sur les tablettes. Il détient le record de passes sur une saison (794) et sur un match (24), le record d'interceptions sur une saison (189). Autre chiffre incroyable qui n'est pas prêt d'être battu chez les C's, il possède le record du nombre de matchs consécutifs avec au moins 10 assists : 37 lors de la saison 2012.
Résultats : 3-2 pour Kidd. Une bague chacun, mais J-Kidd comptabilise plus d'étoiles de All Star, de nominations dans les meilleurs cinq, de titres de meilleur passeur, etc... Rondo se console en détenant nombre de records chez les Celtics que Kidd ne viendra plus lui chercher.
- Round 5 : Impact sur le basket et vie extra-sportive
David : Derrière John Stockton dans le deux catégories, Kidd est le second passeur et intercepteur All-Time en NBA. Il est également 5ème meilleur tireur à 3pts et ses 107 réalisations le classent 3ème au total de Triples-Doubles derrière Oscar Robertson (181) et Magic Johnson (138).
Kidd détient aussi des records invraisemblables, il est par exemple le seul à avoir fini sa carrière à au moins 15 000pts, 7000 rebonds et 10 000 passes décisives. Son N°5 a bien sûr été retiré par les Nets.
En dehors des parquets, Kidd est également un Nice Guy qui n'a pas fait couler beaucoup d'encre négativement. Il réalise une belle transition coach-joueur en état élu Head Coach seulement quelques jours après avoir annoncé sa retraite sportive.
Sylvain : S'il passe pour une tête de lard depuis quelques saisons, Rajon Rondo n'en reste pas moins un joueur éminemment intelligent. C'est même son Q.I. Basket sur-développé associé à sa farouche soif de victoire qui ont gangrené ses relations avec les coachs et les joueurs à Dallas, Sacramento et Chicago. Rondo a souvent ses propres opinions tactiques sur le parquet et peut vite devenir une plaie pour l'équipe si le coach ne va pas dans le même sens. Très exigeant avec lui-même, il a le même degré d'attente envers ses coéquipiers. A l'époque du Big Four celte, Rajon était servi mais depuis ses changements de franchises, le meneur reste sur sa fin. D'où sa réputation de joueur à l'ego surdimensionné quasi incoachable. Rajon est comme ça, un compétiteur qui ne supporte pas la médiocrité. Un gars à part, un artiste au génie incompris. Auteur d'un recueil de poésie, l'une d'elle illustre parfaitement le personnage :
Les gars sourient sur le parquet souvent – moi non.
J'ai passé la plupart de ma vie, seul.
Personne ne me connaît vraiment.
J'aurais pu venir vers vous avec un album de R'n'B
Mais, je suis meilleur pour faire le spectacle.
C'est pourquoi,
Je suis dans le show.
Et quelque chose me dit :
Personne ne se rappelle d'un loser.
J'imagine les gens tout autour de moi,
Que ce soit une poubelle ou une vieille dame,
Être sur le terrain me manque.
Personne ne se rappelle d'un loser.
Résultats : 4-2 pour Kidd. Victoire sans appel pour J-Kidd. En dehors des parquets, l'ancien meneur des Nets n'est forcément un ange avec plusieurs accusations pour violences conjugales qu'il traîne comme des casseroles. Ces déboires semblent toutefois derrière lui. Son héritage sur le poste 1 est énorme et sa reconversion en tant que coach plutôt une réussite. C'est tout le mal qu'on souhaite à Rondo quand il se retirera des parquets. Le Bull a le bagage nécessaire pour devenir un grand tacticien, encore faut il qu'il fasse preuve d'un peu plus de psychologie.
Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
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