Indiana Pacers 2021-2022 : pour sortir enfin du ventre mou ?

A l'aube de la nouvelle saison, l'arrivée de Rick Carlisle sur le banc devrait donner un second souffle aux résidents d'Indianapolis. Toujours citées dans les équipes en lice pour les playoffs, les Pacers n'ont pas réussi à voir le deuxième tour ces dernières années. Alors, c'est reparti pour un tour, ou plus ?

 

C'était une saison dans les standards de la franchise. Après un excellent départ dans le sillage d'un Domantas Sabonis étincelant (il le restera pendant toute la saison), les Pacers se sont installés en milieu de tableau. Malgré quelques énormes performances de son génial Lituanien, les Hoosiers ont souvent été à la peine contre les grosses équipes. Inconstants en défense, notamment à l'intérieur, les Pacers ont navigué quasiment toute la saison dans la zone du play-in, et même s'ils ont souvent développé un jeu attrayant, leurs limites défensives les ont certainement empêché de viser plus haut. Finalement 9èmes de la saison régulière, ils ont disputé leur premier play-in, dominant Charlotte avant de se voir interdire l'accès aux playoffs par les Wizards.

 

Cette saison peut être considérée comme une transition car les Pacers ont dit au revoir à Victor Oladipo, remplacé par Caris LeVert dans le trade envoyant James Harden aux Nets. L'ancien arrière d'OKC ne s'était jamais vraiment remis de sa grosse blessure en 2019, et son remplacement par l'ancien de Brooklyn ressemble à une bonne affaire. LeVert a été l'un des artisans de la qualification de son équipe pour le play-in, en prenant le relais après la blessure de Malcolm Brogdon, et a montré une complémentarité intéressante avec Sabonis, mais n'a rien pu faire contre Washington lors du match décisif pour accéder aux playoffs.

 

Il y a tout de même du positif à retirer de cette saison. Domantas Sabonis a de nouveau disputé le All-Star Game, et progresse d'année en année. Myles Turner est le meilleur contreur de la ligue, et le backcourt Brogdon - LeVert promet beaucoup. Mais la greffe Nate Bjorkgren n'a pas prise, les Pacers sont toujours aussi faibles défensivement, et une "Sabonis-dépendance" s'est installée par moments, ce qui pousse à se demander si ce n'était pas une saison pour rien.

 

 

Départs : Doug McDermott (San Antonio), Amida Brimah (libre), JaKarr Sampson (libre), Cassuis Stanley (libre)

 

Arrivées : Torrey Craig (Phoenix), Chris Duarte (draft), Isaiah Jackson (draft), Duane Washington Jr (Two-Way), DeJon Jarreau (Two-Way)

 

 

Meneurs : Malcolm Brogdon, T.J McConnell, Duane Washington Jr, DeJon Jarreau

Arrières : Caris LeVert, Jeremy Lamb, Chris Duarte, Edmond Sumner

Ailiers : T.J Warren, Torrey Craig, Justin Holiday, Kelan Martin

Ailiers forts : Domantas Sabonis, Oshae Brissett, Isaiah Jackson

Pivots : Myles Turner, Goga Bitadze

 

 

PG : Malcolm Brogdon, SG : Caris LeVert, SF : T.J Warren : PF : Domantas Sabonis, C : Myles Turner

 

La principale nouveauté de ce cinq majeur sera la retour de blessure de T.J Warren, absent toute la saison passée à cause d'une blessure au pied. L'ailier avait effectué des performances remarquables dans la bulle d'Orlando, et s'il revient au même niveau, ce sera une addition conséquente pour le roster d'Indiana. Warren avait scoré 19.8 points de moyenne en 2019/20, ce qui n'est pas négligeable, car le spot d'ailier était devenu un problème à Indiana l'an dernier. Néanmoins, son retour est encore soumis à l'avis médical.

 

Le reste du cinq majeur sera dans la continuité de la fin de saison dernière. Malcolm Brogdon sera le meneur titulaire ; bien qu'ayant arrêté sa saison prématurément à cause d'une blessure, l'ancien Bucks sera attendu à un niveau all-star, tout comme son compère du backcourt, Caris LeVert. Débarqué en cours de saison, l'arrière s'est parfaitement intégré à sa nouvelle équipe.

 

La raquette sera composée de Myles Turner et Domantas Sabonis, un duo qui joue ensemble depuis 4 ans. Le pivot américain était le meilleur contreur de la ligue l'an passé, et a beaucoup soulagé son compère en défense. Le Lituanien, meilleur marqueur, rebondeur et passeur de son équipe l'an dernier, sera de nouveau la principale arme offensive de son équipe, et le bilan des Pacers dépend pour beaucoup de sa réussite.

 

 

L'un des principaux scoreurs en sortie de banc, Doug McDermott, est parti monnayer ses talents du côté de San Antonio. Mais Indiana possède néanmoins une bench mob solide, symbolisée par le duo T.J McConnell – Jeremy Lamb. Le premier a resigné pour 4 ans cet été, ayant séduit les Pacers par son énérgie et son playmaking au relais de Malcolm Brogdon. Le second a vu sa saison ralentie par les blessures, mais reste capable de mettre 20 points en sortie de banc sans aucun problème. La draft de Chris Duarte est également une bonne nouvelle.

 

A l'intérieur, Goga Bitadze est assez efficace quand il rentre dans la raquette, et possède un tir à 3 points plutôt correct. Les Pacers sont allés chercher Torrey Craig pour densifier le poste 3-4, l'ancien Suns partagera son temps de jeu avec Oshae Brissett, révélation de la fin de saison dernière, qui a décroché un contrat longue durée.

 

 

L'arrivée de LeVert aux Pacers était totalement inattendue. Débarqué en janvier dans l'Indiana dans le cadre du Blockbuster Trade de Harden, la visite médicale a décelé une tumeur sur son rein ! Il a finalement commencé son aventure mi-mars et a tout de suite justifié ce que tout le monde pensait, que les Pacers avaient fait une bonne affaire en transférant Oladipo pour lui faire de la place.

 

L'arrière est excellent avec et sans ballon, et on a pu apercevoir une belle complémentarité avec Sabonis en fin de saison. Le lituanien restera le leader de son équipe, mais le backcourt Brogdon-LeVert sera une arme importante en vue d'une bonne saison des Pacers. L'ancien Nets, à titre personnel, espèrera valider sa progression par une apparition au match des étoiles, même si la concurrence est rude à son poste dans la Conférence Est.

 

 

Une attaque performante : les Pacers étaient la 6ème attaque de la saison dernière, et le retour de Warren ne devrait pas faire taire cette statistique. Les Pacers ont 4 joueurs dans le 5 majeur capables de scorer 20 points par match, et avec deux passeurs comme Sabonis et Brogdon, la qualité de jeu sera au rendez-vous.

 

Sabonis superstar : le Lituanien est le leader de son équipe, et on attend désormais qu'il devienne un des visages de la ligue. Puissance physique, playmaking, shoot, l'ailier fort a de nombreuses armes, et même si sa défense est parfois suspecte, son sens du jeu fait de lui l'un des meilleurs à son poste, et on attend désormais que son leadership emmène son équipe vers les sommets.

 

Un coach de haut niveau : Rick Carlisle a mis fin à sa grande aventure avec les Mavs à l'intersaison. Très courtisé, il a choisi de revenir aux Pacers, où il avait entrainé de 2003 à 2007. Une bonne nouvelle pour la franchise, qui récupère un coach champion NBA, respecté par ses pairs, et qui constituera une amélioration substantielle par rapport aux derniers occupants du poste ici. Avec un effectif de qualité à sa disposition, Carlisle aura pour mission de faire progresser son équipe, mais il est surtout attendu en playoffs.

 

 

Une défense pas au niveau : les Pacers sont l'une des plus mauvaises défense de la ligue, et sont tout simplement l'équipe qui encaisse le plus de points dans la raquette. C'est assez curieux, car les Hoosiers ont dans leur rang le meilleur contreur de la ligue en la personne de Myles Turner, mais force est de constater que les intérieurs adverses ont souvent eu la partie facile cette saison. Carlisle a beaucoup de travail pour améliorer l'activité défensive de son équipe.

 

Un effectif souvent fragile : T.J Warren n'a disputé que 5 matchs l'an dernier. Malcom Brogdon a terminé sa saison un mois plus tôt. Jeremy Lamb a aussi été perturbé par quelques pépins. Sans oublier le problème majeur subi par Caris LeVert. Si les Pacers ne restent pas tous en bonne santé cette saison, les objectifs ne seront clairement pas atteignables.

 

Un mental défaillant : Les dernières saisons des Pacers sont finalement assez ressemblantes. Indiana est une équipe agréable à regarder, douée offensivement, mais qui a finalement beaucoup de mal contre les grosses cylindrées (Bilan de 2-10 contre le top 4 de l'Est l'an dernier). La défaite en Play-in contre les Wizards rajoute bien évidemment au pessimisme quant à une éventuelle campagne victorieuse en playoffs.

 

 

Les Pacers sont toujours là où on les attend, classés dans les outsiders en course pour une place en playoffs. Ce sera le cas encore cette saison, car cette équipe ne semble pas armée pour viser l'avantage du terrain. La rédaction d'Inside Basket pronostique un bilan de 41 victoires pour 41 défaites, dans les standards de la franchise, qui fera partie des formations qui auront pour but d'éviter le Play-in.