Indiana Pacers 2020-2021 : continuité ou changement radical ?

Aujourd'hui, Inside Basket vous fait voyager dans l'Indiana. Les Indiana Pacers étaient au centre de nombreuses rumeurs de transferts mais personne n'a encore bougé. Dans ces conditions, les Pacers vont-ils maintenir leur place dans la hiérarchie de l'Est ?

 

Le début de saison a été marqué par l’absence de Victor Oladipo et l’obligation pour les Pacers de faire encore une fois sans leur go to guy. Son retour fin janvier a coïncidé avec un coup de mou et une mauvaise série, tant les joueurs avaient trouvé leur rythme sans leur leader. L’intégration de l’arrière All Star a été compliquée et a freiné le rendement de l’équipe.

Après la rupture pour cause de Covid, l’annonce de la reprise de la saison dans la Bulle d’Orlando a donné lieu à beaucoup d’hésitations de la part d’un Victor Oladipo pas à 100%, quant à l’opportunité d’un retour. Malgré tout, il a bien rejoint ses coéquipiers en Floride dans un contexte où les Pacers n’avaient pas grand-chose à jouer. Avec la blessure du néo-All Star Domantas Sabonis juste avant la reprise de la compétition, il était encore plus difficile d’imaginer les Pacers faire quelque chose. Ils s’inclinèrent donc très logiquement face aux futurs finalistes, le Miami Heat, même si le Sweep est une sanction sévère pour une équipe qui nous a habitués à jouer les yeux dans les yeux avec les meilleurs (comme les Cavs de LeBron lors des Playoffs 2018). À noter que la surprise est venue de T.J. Warren, comme un poisson dans l’eau à Orlando, avec notamment un match à 53 points face aux Sixers et une pointe à 39 points contre les Lakers.

 

 

Ce fut une intersaison très tranquille pour une équipe que l’on annonçait changer de visage. Victor Oladipo était annoncé partant mais il a bel et bien commencé le training camp sous la tunique marine et jaune des Pacers. Il a décidé d’honorer jusqu’au bout son contrat en cours alors qu’il aurait pu d’ores et déjà signer une prolongation. Combien de temps va-t-il encore passer dans l’Indiana ? Les dirigeants réussiront ils à trader son contrat expirant avant que Dipo ne s’en aille lors de la prochaine Free Agency ?

La piste Gordon Hayward avait aussi été envisagée, contre Myles Turner notamment, mais sans succès.

Finalement, le principal move, c’est le remplacement du Head Coach Nate McMillan par Nate Bjorkgren, un Rookie à ce poste, mais qui peut faire valoir sa bague gagnée en 2019 aux côtés de Nick Nurse avec les Raptors. Avant ses deux saisons au Canada (de 2018 à 2020), il avait notamment occupé le même poste aux Suns (2015-2017) et coaché en G-League.

En tout cas, les Pacers commenceront très probablement la saison avec un roster inchangé dans les grandes lignes (les 13 meilleurs joueurs sont les mêmes que la saison précédente) et des changements qui n’auront vraisemblablement pas un gros impact sur les résultats de l’équipe.

À noter quand même, la prolongation de Justin Holiday, pour 18 millions de dollars sur trois ans, récompensant ainsi son rendement en sortie de banc, son adresse à trois points et sa défense.

 

Arrivées :

Nate Bjorkgren (Head Coach), Amida Brimah, Rayshaun Hammonds, Jalen Lecque (Thunder), Kelan Martin, Cassius Stanley (Draft, pick 54)

 

Départs :

Alize Johnson, TJ Leaf (Thunder), Nate McMillan (Head Coach)

 

 

Meneurs de jeu : Malcolm Brogdon, Aaron Holiday, T.J. McConnell

Arrières : Brian Bowen II (TW), Jeremy Lamb, Jalen Lecque, Naz Mitrou-Long, Victor Oladipo, Edmond Summer, Cassius Stanley (TW)

Ailiers : Rayshaun Hammonds, Justin Holiday, Kelan Martin, T.J. Warren

Ailiers-forts : Doug McDermott, Domantas Sabonis, JaKarr Sampson

Pivots : Goga Bitadze, Amida Brimah, Myles Turner

 

 

PG : Malcolm Brogdon  SG : Victor Oladipo  SF : T.J. Warren  PF : Domantas Sabonis  C : Myles Turner

Du classique, même si on a peu vu ce 5 au cours de la saison précédente. La question sera de savoir si Coach Bjorkgren fera commencer ces cinq joueurs-là dès le début de la saison ou s’il en fera sortir certains du banc pour privilégier le vécu collectif, Brogdon, Sabonis et Oladipo revenant de blessure.

 

 

Justin Holiday sera appelé à jouer le rôle de 6ème homme, tâche dont il s’acquitte avec efficacité et pour laquelle il a été récompensé par une prolongation de contrat. Il est un relai parfait de T.J. Warren et permet à l’équipe de continuer à étirer le jeu quand le titulaire se repose, et même de jouer ensemble par séquences. T.J. McConnell a déçu alors qu’il avait montré de belles choses à Philadelphie, et risque de se faire voler des minutes par Aaron Holiday, dont la versatilité (en porteur de ballon ou jeu sans ballon) lui permettrait d’évoluer avec Brogdon ou Oladipo.

 

 

Victor Oladipo. D’abord pour une question très simple ; va-t-il rester ou non ? Dans la dernière année de son contrat, les Pacers ont tenté de l’échanger, sans succès, et on peut s’attendre à ce qu’ils essaient à nouveau durant la saison pour ne pas le voir partir en 2021 sans contrepartie. Ensuite, la question de sa motivation à jouer pour Indiana. On peut penser qu’il a tout à gagner à montrer qu’il est toujours au niveau d’il y a deux ans, dans le but de signer le meilleur contrat possible à la prochaine intersaison, mais ses dernières déclarations ne rassureront pas les fans des Pacers quant à sa volonté de rester et de prolonger. L’autre question qui surgit, c’est l’état physique de Dipo. Réticent à jouer dans la Bulle, il n’a pas montré en 2020 qu’il était revenu à 100% et certains observateurs ont même posé la question de savoir s’il n’était pas revenu à la compétition trop tôt.

 

 

Le vécu collectif : malgré un changement de Head Coach, l’effectif n’a pratiquement pas bougé, et on parle d’une équipe qui s’invite aux Playoffs tous les ans depuis cinq ans et qui a l’habitude de jouer dos au mur avec les blessures de leur Franchise Player.

 

La raquette : le duo Myles Turner-Domantas Sabonis offre aux Pacers une des meilleures raquettes de la NBA, avec de la variété en attaque et de la solidité et de la taille en défense. Néanmoins, à l’ère du spacing, les Pacers semblent se demander s’il ne serait pas temps de se séparer de l’un des deux afin de privilégier un joueur plus adroit de loin au poste 4.

 

La défense : cette équipe défend dur et est sérieuse. Au poste de meneur, Malcolm Brogdon peut mettre la pression sur le porteur de balle et ne rechigne pas à venir aider. Dedans, Myles Turner a développé peu à peu des capacités non négligeables de protecteur de cercle, et sur les ailes, T.J. Warren et Justin Holiday sont de solides 3 and D.

 

 

Des joueurs majeurs au centre des rumeurs de transfert. On pense bien sûr à Victor Oladipo, mais aussi à Myles Turner, au coeur de nombreuses rumeurs et projets de trade. L’incertitude autour de ces deux noms notamment, peut provoquer un début de saison timide.

 

Les blessures : Trois joueurs clé de l’effectif reviennent de blessures ; il s’agit de Victor Oladipo, de Malcolm Brogdon et de Domantas Sabonis. Les Pacers dépendent énormément de ces joueurs et, si on sait que l’équipe se maintient tant bien que mal sans Dipo, si ces trois joueurs mettent du temps à revenir à 100%, les Pacers pourraient laisser échapper des victoires décisives en début de saison, ce qui serait une très mauvaise idée en vue des Playoffs.

 

Le spacing : le duo Sabonis-Turner apporte du rebond, de la défense et de la variété à l’intérieur, mais aucun des deux joueurs n’a le tir à trois points ou la mobilité pour pouvoir étirer le jeu en attaque, d’où aussi les rumeurs de trade de l’un des deux.

 

 

Certaines équipes de l’Est se sont renforcées à l’intersaison. On pense bien sûr à l’arrivée de Russell Westbrook aux Wizards, mais aussi aux Hawks, deux équipes hors des 8 la saison passée. Cette saison à donc tout du piège pour les Pacers, et, si on les voit se qualifier pour les Playoffs, la marge de manoeuvre est probablement plus réduite que les années précédentes, d’autant plus que le Miami Heat va probablement surfer sur ses Playoffs 2020 pour maintenir sa 5ème place ou monter au classement et qu’on voit mal comment les Nets pourraient ne pas prétendre au podium à l’Est.

 

 

On voit les Pacers se faire griller la politesse par le Heat et les Sixers, et surtout les nouveaux Nets de Kevin Durant, Kyrie Irving et Steve Nash, et donc descendre de trois marches par rapport à la saison précédente : 7èmes à l’Est, et 2èmes de la Central Division, avec un bilan autour des 40 victoires.