Il y a trois ans, Miami frôlait la crise
Les joueurs du Heat fêtent tranquillement Thanksgiving à Akron, le fief de LeBron James. Ils viennent de battre Cleveland et affichent le deuxième meilleur bilan à l'Est derrière les Pacers (12-3). De quoi faire la fête avant d'affronter les Raptors. Mais il y a trois ans quasiment jour pour jour, Miami n'affichait pas un visage aussi serein.
Petit flash-back. Le 27 novembre 2010, la franchise floridienne affronte les Mavericks. Et perd 95-106. Le Big Three qui enflamme la NBA perd pour la 8e fois en 17 matchs. Les résultats ne sont pas en adéquation avec les ambitions de l'équipe. Dwyane Wade convoque alors ses coéquipiers pour une réunion "de crise" sans le staff. Dans les colonnes du Sun Sentinel, l'arrière revient sur cet épisode avec le sourire.
"C'est tellement drôle. Je m'en souviens maintenant. C'est complètement fou. On est si loin de tout ça aujourd'hui. Wow!"
L'état d'esprit a bien changé depuis. Pour cause, le Heat a joué les trois dernières finales NBA et remporté deux bagues. Le threepeat se profile à l'horizon. Pour Chris Bosh, cette entrevue entre joueurs après la défaite face à Dallas a peut-être été un acte fondateur.
"C'était il y a des années-lumière. À ce stade, le seul but de cette réunion d'équipe était de discuter. Les choses ont peut-être pris de trop grandes proportions. Nous avions vraiment besoin de nous regarder droit dans les yeux pour être sur la même longueur d'ondes. Ce fut brutal, mais parfois, ça a du bon. C'était un moment décisif où l'équipe devait comprendre qui elle était. Ce fut un véritable tournant pour nous. Nous aurions pu aller dans l'autre sens".
Heureusement pour eux, les hommes d'Erik Spoelstra sont allés dans la bonne direction en gagnant 21 des 22 matchs suivants. Bien sûr, ils ont perdu face à ces mêmes Mav's lors des finales. Mais le Heat avait bien montré de quoi il était capable. Cette saison, James affiche des stats de premier rang avec 26,1 points par match avec presque 60% d'adresse, 5,9 rebonds et 6,7 passes. Wade semble avoir retrouvé ses jambes. Le duo peut aussi compter sur de très bons role players tels que Bosh, Allen, Beasley ou Chalmers. Coach Spoelstra est le premier à constater les gros progrès de ses troupes.
"L'équipe devait affronter la vérité et lutter ensemble contre l'adversité. On ne voit pas ça très souvent dans les sports professionnels. Nous ne jouions pas bien. Ce n'était pas une question de volonté. Ce n'était pas une question de sacrifice. Ce n'était pas une question s'entraîner dur. C'était une question de manque de temps pour être en mesure de le comprendre."
Le Heat a beaucoup plus de certitudes aujourd'hui qu'il y a trois ans. Le temps a fait son œuvre, c'est tout à fait normal. Cependant, la franchise doit faire attention et ne doit pas tomber dans un excès de confiance si elle veut toucher le graal une nouvelle fois. Pacers et Spurs ont un très gros désir de revanche et ne laisseront pas Miami dans un fauteuil.