Home Sweet Home : Washington

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale dans la capitale fédérale à Washington DC.

Stats : 11.0 points, 2.2 rebonds, 5.9 passes
Record contre les Bullets : 26 points

 

Star universitaire avec les Orange Men de Syracuse, Sherman Douglas est le meilleur passeur alltime de cette université. Il ne sera, pourtant, sélectionné qu'au second tour de la draft 1989 par le Heat. Créée un an auparavant, Douglas devient le premier meneur drafté dans l'histoire de la franchise. All-Rookie First Team, il progresse encore lors de sa seconde année, avec 18.5 points et 8.5 assists. Miami tient là une bonne monnaie d'échange. A la recherche de vétéran, les floridiens tradent Sherman à Boston contre Brian Shaw. Titulaire pendant trois saisons chez les Celtics, le meneur s'illustre par ses passes millimétrées sur alley-oops et ses floaters en attaque armés depuis la ligne des lancers.

 

Stats : 11.8 points, 3.9 rebonds, 2.3 passes
Record contre les Bullets : 29 points

 

En s'engageant avec la fac de Maryland en 1988, Walt Williams se retrouve malgré lui au centre d'un scandale universitaire. Le coach Bob Wade ayant enfreint 18 règles dans son programme de recrutement, l'université est lourdement sanctionnée. Plutôt que de demander son transfert, Williams reste chez les Terrapins et redore quasiment à lui seul le blason de la fac. Lors de son année senior, Walt tourne à 26.8 points, 5.6 rebonds et 3.6 passes. Son profil all around séduit Sacramento qui le drafte en 7ème position. Dès son année rookie, Williams séduit grâce à son jeu hyper complet et son arsenal offensif déjà bien développé : 17.0 points de moyenne et une sélection dans les All-Rookie Team. Bizarrement, sa première saison sera sa meilleure production statistique. Walt va enchaîner 6 franchises différentes pendant sa carrière, échangé selon les époques contre Billy Owens, Kenny Anderson et même Scottie Pippen. Il n'en reste pas moins un joueur ultra doué, souvent sous-estimé, dont le signe distinctif sont les chaussettes qu'il portait remontées jusqu'au genou. Hommage.

 

 

Stats : 27.2 points, 7.2 rebonds, 3.8 passes
Record contre les Wizards : 40 points

 

L'une des plus belles machines à scorer du circuit, sans doute la plus efficace à son poste dans la Ligue. Il est encore trop tôt pour déterminer la place de Kevin Durant dans l'histoire de la NBA, mais à 27 ans seulement, KD frôle déjà les 20.000 points en carrière et pourrait faire son entrée dans le Top 30 alltime dès la saison prochaine. Dans son enfance à Washington, le Petit Kevin rêve de porter le maillot des Raptors comme son idole de l’époque Vince Carter… Quelques années plus tard, il n’en sera rien. Drafté par les Sonics, il restera dans l’histoire de Seattle comme le dernier meilleur scoreur de la franchise en 2008. Une histoire qu’il a réécrit à sa manière en choisissant de rejoindre l’été dernier les Warriors et en s’adjugeant le titre NBA en juin. Pourtant, sa ville natale avait bien tenté de rapatrier l’enfant prodige en 2016… Peine perdue ! Son retour à Washington cette saison a même été douloureux puisque c'est lors de ce match que KD s'est blessé au genou gauche, lui faisant raté une vingtaine de matchs.

 

Stats : 27.4 points, 13.5 rebonds, 4.3 passes
Record contre les Bullets : 39 points

 

Les titres de Rookie of the Year et MVP du All Star Game obtenus la même année 1959, sont les deux seuls trophées d’Elgin Baylor. Un comble pour un joueur 11 fois All Star et nommé à 10 reprises dans la All-NBA First Team. Enorme scoreur dans les années 60’s avec les Lakers, il peut toujours se vanter pour ses performances d’un autre âge : 71 points inscrits contre les Knicks (mieux que Devin Booker), record de points pour un match de Finale NBA (61) et une moyenne ahurissante de 38.3 points en 1962. Si à cela, on ajoute une présence innée au rebond, avec un pic à 19.8 prises en 1961, on obtient l’ailier le plus dominant de sa génération. Dominant, certes, mais maudit ! Celui que l’on surnomme Mr Inside pour sa faculté à engranger les points près du cercle va perdre la bagatelle de huit Finales NBA en autant de participations : sept contre les Celtics et une autre contre les Knicks. Pourtant entouré de Jerry West et Wilt Chamberlain, Baylor n’aura pas droit à sa bague de champion… Los Angeles mettant enfin la main sur le trophée l’année de sa retraite.

 

Stats : 11.6 points, 7.4 rebonds, 1.4 passe
Record contre les Nets : 24 points

 

Intérieur de petite taille, Kenny Carr s'est taillé une carrière honnête en NBA au milieu des années 80, entre les Cavaliers et les TrailBlazers. Mais, son histoire commence aux Lakers qui, en 1977, héritent du 6ème choix de la draft. Les Californiens sélectionnent notre ami Kenny et laissent filer Bernard King, choisi lui en septième position. Pendant que le King s'éclate à Big Apple, Carr sombre dans l'anonymat le plus complet à Los Angeles. Il faut un échange, en 1979, chez les Cavaliers pour que Carr prenne son envol. Il s'y affiche en double double la saison suivante : 15.2 points et 10.3 rebonds. Une performance qu'il réédite lors de sa dernière année en NBA, sous le maillot des Blazers : 10.8 points et 10.2 rebonds. Des statistiques plus qu'honorables, mais pas assez hautes pour lui permettre de gagner une place au All Star Game ; son seul trophée restant sa médaille d'or acquise aux Jeux Olympiques de Montreal en 1976.

 

Delonte West : 9.7 points, 2.9 rebonds, 3.6 passes

Blue Edwards : 10.8 points, 3.4 rebonds, 2.0 passes

Adrian Dantley : 24.3 points, 5.7 rebonds, 3.0 passes

Jerome Williams : 6.6 points, 6.4 rebonds, 1.1 steal

Thurl Bailey : 12.8 points, 5.1 rebonds, 1.4 passe

 

Pilier de cette second unit : Adrian Dantley, qui ne doit sa relégation sur le banc qu’à la présence de Kevin Durant dans le 5 Majeur. Six fois All Star, deux titres de meilleur scoreur de la Ligue avec des moyennes supérieures à 30 points, l’ailier a sévi principalement au Jazz et à Detroit dans les années 80. Sixième homme de luxe chez les Pistons, il est transféré contre Mark Aguirre juste avant le back-to-back des Bad Boys. La tête brûlée du banc se nomme Delonte West, meneur titulaire des Celtics avant la formation du Big Three, tombé depuis dans l’alcool et les dettes de jeux. Le frontcourt, lui, est plutôt small ball avec le chien fou des raquettes, Jerome Williams et l’intérieur beaucoup plus sobre du Jazz, Thurl Bailey. Pour compléter les backups, on retrouve l’arrière Blue Edwards, énorme dunkeur et excellent finisseur sur jeu rapide. Ancien swingman chez le Jazz, Blue a ensuite marqué l’histoire des Grizzlies en prenant le rôle de leader à la création de la franchise. Premier joueur de l’Histoire de Vancouver a réalisé un triple double, il évite également aux Grizzlies d’enregistrer la pire série de défaites alltime (23) en rentrant un game winner contre Minnesota en 1996. Hommage en images.

 

 

Stats : 20.3 points, 3.8 rebonds, 6.0 passes

 

Appelé The Wizard, le surnom de Dave Bing ne peut être plus approprié pour ce natif de Washington. Entré au Hall of Fame en 1990, il s’est surtout distingué chez les Pistons par son gros appétit offensif. Playmaker tout à fait convenable, Dave créé un big bang au sein du poste un, en devenant l’un des premiers meneurs scoreurs de la Ligue. Pendant huit saisons, aucun autre meneur ne tente et ne rentre plus de shoots que lui. Sept fois All Star dont un titre de MVP en 1976, deux fois nominé dans la All-NBA First Team, Bing finit sa carrière chez lui à Washington. Agé de 32 ans, il décroche encore une place pour le Match des Etoiles avec les Bullets. Mais, c’est bien sa reconversion qui reste la plus spectaculaire. En 1980 à Detroit, Dave créé l’entreprise Bing Steel spécialisée dans l’industrie automobile avec quatre employés à ses côtés. Quelques années plus tard, il décroche le bingo : un partenariat avec General Motors. L’entreprise devient The Bing Group et compte plus de 1100 collaborateurs. Une réussite dans le monde des affaires qui lui permettra même de décrocher le mandat de Maire de Detroit de 2009 à 2013.

 

 

​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York