Guide WNBA : la mission reconquête du Connecticut Sun

Après un exercice 2011-2012 de tous les records, avec un bilan de 25 victoires pour 9 défaites et une finale de conférence, Tina Charles and co étaient particulièrement attendues la saison dernière. Mais voilà, tout ne s’est pas passé comme prévu… Anne Donovan n’a pas su développer une cohésion pour sa première année à la tête de l’équipe. Pire, la star Tina Charles a clairement dit qu’elle ne voulait plus jouer pour le Sun ! Dans ce climat très tendu, le Connecticut est passé de prétendant au titre à… plus mauvaise équipe de la conférence Est ! Une offseason difficile à gérer avec le cas Charles, mais enfin une bonne nouvelle arrive : Connecticut aura le premier choix de la draft. Idéal pour reconstruire l’équipe, avec comme choix logique Stefanie Dolson, la pivot d’UConn. Mais non, plutôt que de prendre la star locale, le Sun a choisit la joueuse de Stanford, Chiney Ogwumike, la petite sœur de Nneka, la ROY en 2012. Une soirée de draft bénéfique pour le Sun qui arrive à trouver un échange pour Tina Charles, qui récupère le 4ème choix de la draft (Alyssa Thomas), Kelsey Bone et un choix de premier tour pour la prochaine draft. Nous aurons donc une équipe new look cette saison du côté du Connecticut, qui malgré tout, fera une saison de transition…

Alors oui, mettre en joueuse star de l’équipe une rookie peut sembler un peu fou, mais c’est sans connaître tout le potentiel de cette joueuse. Déjà avant son cursus universitaire, la joueuse était tentée par le Connecticut, mais a préférée défendre les couleurs des Cardinals de Stanford. Elle joua avec sa sœur avec qui elle a disputé deux Final Four et a battu au passage le record de rebonds de la fac ainsi que de la PAC-12 cette saison. Chiney excelle aux rebonds, notamment offensifs avec 4.6 prises par match. Elle est aussi talentueuse en attaque, avec son jeu dos au panier très efficace. Elle n’hésite pas à s’écarter pour mieux attaquer la raquette, profitant de son physique très athlétique. Chiney ne rechigne pas à faire le sale boulot de temps en temps, ce qui consiste à faire des écrans et défendre très dur. Pour conclure, c’est une leader dans l’âme, assurément. Cette saison, elle tournait à 18.9 points et 10.8 rebonds de moyenne. Voici ses highlights.

Retour aux sources pour la joueuse de 35 ans, qui après avoir passé cinq années au sein du Sun de Connecticut revient au club, en tant que free agent. Depuis 2009, elle évoluait chez le Fever d’Indiana, ou elle affichait des statistiques très bonnes, avec 15 points de moyenne. C’est un retour qui fait du bien au Sun, Katie apportera toute son expérience avec elle. Cependant, un doute subsiste : elle sort d’une grave blessure au dos qui l’a tenu éloignée des terrains une bonne partie de la saison, n’évoluant qu’à quatre reprises la saison dernière.

 

Malgré tout, elle possède un CV qui fait la différence, en étant notamment la deuxième joueuse de l’histoire avec le plus de matchs commencé en Playoffs (55), neuvième en points marqués (5142) et cinquième en tir à trois points marqués (663). Nul doute qu’avec une Katie Douglas à 100%, le Sun aura de belles chances de revoir les Playoffs !

- La re-signature de Renee Montgomery : comment ne pas se passer d’une joueuse du talent de Montgomery, une habituée du banc, qui a gagnée le trophée de « Sixth Women of the year » il y a deux ans. Le nouveau contrat dans la poche, Renee va pouvoir continuer de marquer des points en sortie de banc (10.1 points de moyenne), tout en drivant le jeu du Sun. Une bonne pioche quoi.

- Repartir de zéro après une année catastrophique, cela ne peut être que bénéfique pour ce jeune groupe. C’est clairement une année de reconstruction, les résultats seront attendus mais bons, clairement, les objectifs ne seront pas si hauts que cela. Et puis, on le sait, quand une équipe joue sans la pression du résultat, cela peut donner lieu à de belles surprises, donc sait-on jamais après tout, une qualification en PO est envisageable.

Le gros point d’interrogation concernant le Sun cette saison, c’est l’expérience. En effet, outre Katie Douglas, la moyenne d’âge de l’effectif est jeune. En atteste les huit joueuses (sur seize) qui sont rookie ou sophomore, c'est-à-dire en première ou deuxième année dans la ligue. Les rookies vont-elles confirmer le potentiel d’entrée de saison ? Voilà la plus grande question que se posent les fans de Connecticut…

Pour conclure, c’est une saison de transition pour le Sun, avec pour objectif de ne pas finir en bas du classement de conférence. Cela étant dit, une qualification en Playoffs peut être dans les têtes. Cependant, il faudra une Katie Douglas à 100% et les rookies au top dès le début de saison. Tout est possible !