George Hill, enfin un chef d'orchestre au Jazz

Fraîchement élu joueur de la semaine de la Conférence Ouest, George Hill s'est acclimaté vitesse grand V à Salt Lake City. Le jeune effectif du Jazz dispose enfin d'un meneur à la baguette.

Souvent critiqué à Indiana pour ses aptitudes de meneur gestionnaire (seulement 3.9 assists en carrière chez les Pacers), George Hill s'offre une seconde jeunesse dans les montagnes de l'Utah. A 30 ans, il vient d'être nommé joueur de la semaine à l'Ouest, au nez et à la barbe de James Harden, Russell Westbrook ou Anthony Davis. Une véritable gageure quand on pense que le dernier trophée du genre chez les Mormons remonte à Al Jefferson en 2013. Avec un bilan de 3 victoires pour 1 défaite sur la semaine écoulée, Hill s'est montré à l'aise dans les systèmes de Quin Snyder : 20.4 points, 3 rebonds et 5 passes avec notamment un succès de prestige sur le parquet de son ancienne équipe des Spurs.

 

L'an passé, le Jazz souffrait d'une carence de talent au poste un et d'un manque de vétéran. George Hill comble à lui seul, les deux lacunes. L'arrivée du meneur a repoussé sur le banc Raul Neto et Shelvin Mack et envoyé Trey Burke à l'autre bout du pays. L'ancien Pacer endosse même le rôle de mentor pour le jeune Dante Exum, de retour dans l'effectif après une saison blanche. La présence de Hill bonifie le jeune australien qui sélectionne mieux ses shoots (46,7% aux tirs contre 34,9% en 2015) et gère mieux le jeu du Jazz (moins d'une perte de balle par match).

 

L'apport offensif de George Hill est également salvateur en ce début de saison. On a tendance à l'oublier, mais lors de la blessure au long cours de Paul George, le meneur était le go-to player d'Indiana : 16.1 points, 4.2 rebonds et 5.1 assists. Au sein d'une équipe réputée pour sa défense mais souvent en mal de scoring en fin de rencontre, Hill apporte son expérience en shootant à plus de 46% dans le dernier quart. Utah ambitionne clairement les playoffs cette année, et l'apport du meneur sera crucial. Si Hill continue de tourner comme un métronome, le Jazz peut même légitimement viser l'avantage du terrain. Comme un poisson dans l'eau chez les Mormons, l'intéressé se projette même sur le long terme à Salt Lake City.

 

Je ne suis pas un mec qui aime changer tout le temps d'équipe. J'aime vraiment Utah et ma famille également. J'ai même quelques connaissances ici. La ville se comporte bien avec moi jusqu'à présent et c'est un endroit agréable pour élever une famille, donc j'espère pouvoir prolonger ici s'ils veulent bien de moi.