Free Agency 2021 : Les 10 pivots à suivre
Pour préparer la free agency 2021, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs pivots disponibles.
- 10 : boban marjanovic (Dallas Mavericks)
Statistiques : 4.7 points (50.8 % au tir) et 3.9 rebonds en 8 minutes de jeu.
Salaire :3.500.000 $
Le plus grand serbe de la ligue est probablement le pivot au profil le plus loufoque de cette Free Agency. Mesurant 2 mètres 24 et ayant une morphologie particulière, Boban Marjanovic est limité en temps de jeu et ne peut clairement pas prendre place dans un 5 majeur. Il possède néanmoins des qualités à exploiter. Sa grande taille lui permet de grappiller facilement des rebonds et il est malgré tout plutôt habile face au cercle. Capable de prendre des mid-range shot et de déposer facilement le ballon lorsqu’il est suffisamment près, Marjanovic se permet aussi de rentrer quelques 3 points. Il est également capable de prendre feu comme face aux Nuggets en 2020, où il avait mangé Nikola Jokic et inscrit 31 points. Le profil de Boban peut être intéressant face à certaines construction d’équipes. Rick Carlisle a notamment su tirer profit des qualités physique de son pivot face aux Clippers, lors du premier tour des playoffs cette année, pour faire déjouer le small ball de Tyronn Lue. Le géant serbe a d’ailleurs bien fait souffrir Kawhi Leonard et les siens en inscrivant 11.8 points et attrapant 8 rebonds de moyenne en 20 minutes de jeu. L’avenir du serbe n’est pas simple à prédire. Mark Cuban n’a pas hésité à faire le ménage au début de l’inter-saison et avec la nouvelle direction que va prendre la franchise, qui sait si il y a une place prévue pour Boban. Le pivot serbe devrait quoi qu’il arrive trouver une équipe intéressée par ses services.
- 9 : DeMarcus Cousins (Los angeles clippers)
Statistiques : 8.9 points (42.6 % au tir), 6.4 rebonds, 1.9 passes décisives et 0.8 interceptions en 17 minutes de jeu.
Salaire :2.331.593 $ – Coupé par les Rockets - 720.239 $
Parmi tous les pivots de cette Free Agency, DeMarcus Cousins est surement celui qui a livré les saisons les plus impressionnantes. Pendant presque 7 saisons, Boogie a martyrisé des raquettes pour le compte des Kings. Efficace dès sa saison rookie, il est rapidement devenu le franchise player de Sacramento. En 2017, il est envoyé aux Pelicans en cours de saison pour former la meilleure raquette de la ligue aux côtés d’Anthony Davis. Alors qu’il est candidat MVP et que les Pelicans impressionnent, Cousins se rompt le tendon d’Achille et voit sa saison prendre fin. Avant le début de la saison 2019/2020, il est victime d’une nouvelle blessure, une rupture du ligament antérieur du genou. Le sextuple All-Star ne reviendra jamais de cette série de blessures et son niveau n’a aujourd’hui rien à voir avec l’époque où il dominait la ligue à son poste. Après être monté jusqu’à 27 points de moyenne par match en 2016/2017, DeMarcus n’a joué que 41 matchs et seulement 17 minutes par rencontre cette saison. Son apport a lui aussi fortement chuté puisque le pivot n’a marqué que 9 points par match. À l’image de Boban Marjanovic, Cousins peut être intéressant en sortie de banc. Il a montré durant ces playoffs qu’il pouvait être auteur de bonnes minutes, notamment lors d’une belle sortie face aux Mavericks. Il est fort probable que les Clippers proposent un minimum vétéran à Boogie, surtout si Serge Ibaka venait à décliner sa Player Option.
- 8 : Nerlens noel (new york Knicks)
Statistiques : 5.1 points (61.4 % au tir), 6.4 rebonds, 1.1 interceptions et 2.2 contres en 24 minutes de jeu.
Salaire :5.000.000 $
Soyons honnêtes, Nerlens Noel n’est pas le joueur le plus attendu de cette Free Agency. Le pivot de 27 ans a d’ailleurs du mal à trouver un point d’attache depuis son arrivée dans la ligue. Après être passé par Philadelphie, Dallas et Oklahoma, le pivot longiligne a contribué au retour des Knicks en playoffs cette saison. A l’inverse du précédent larron évoqué, Noel est un joueur à l’impact essentiellement défensif. Alors qu’il était passé sous la vingtaine de minutes de jeu par match depuis maintenant 3 saisons, Nerlens a retrouvé plus de temps de jeu dans la Big Apple. A l’image de Dwight Howard, il peut être une pièce intéressante à sortir du banc comme protecteur de cercle prenium. Avec plus de 2 contres de moyenne par rencontre, Noel est même second meilleur contreur de la ligue derrière Rudy Gobert. Bien qu’il ne représente pas un pivot viable pour intégrer un 5 majeur d’une équipe visant le titre, il pourrait être le parfait backup au poste 5 d’une équipe en manque de taille. Faisant partie des équipes disposant du plus gros salary cap de cette inter-saison, les Knicks devraient proposer un nouveau contrat à leur pivot, qui a bien intégré le système de Tom Thibodeau.
- 7 : daniel theis (chicago bulls)
Statistiques : 9.6 points (54.1 % au tir), 5.5 rebonds, 1.7 passes décisives et 0.9 contres en 24 minutes de jeu.
Salaire :5.000.000 $
Récemment transféré du côté des Bulls, le pivot allemand n’a joué que 23 matchs aux côté de ses nouveau coéquipiers et plusieurs éléments laissent à penser qu’il n’en jouera pas plus. Malgré un profil intéressant et des qualités indéniables des deux côtés du terrain, les Bulls devraient avoir d’autres priorités à gérer, comme la prolongation de Zach Lavine. De plus, la franchise mythique a récemment signé Marko Simonovic, pivot monténégrin tout droit arrivé du KK Mega Bemax, club serbe où Nikola Jokic a fait ses débuts. Dans le cas où mes Bulls ne lui offrent pas le salaire souhaité, Daniel Theis ne devrait pas avoir de problème à trouver une franchise pour l’accueillir. Sans être flamboyant, le pivot drafté par Boston représente un backup intéressant par sa polyvalence et sa capacité à rentrer des tirs primés de temps à autres. Sans être un vétéran bourré d’expérience, Theis a fait les playoffs deux années de suite avec les Celtics et a montré de belles choses contre Toronto et Miami en 2020. Ayant touché 5 millions de dollars cette année, le pivot peut espérer décrocher un contrat plus alléchant pour les saisons à venir.
- 6 : dwight howard (philadelphie sixers)
Statistiques : 7 points (58.7 % au tir), 8.4 rebonds, 0.9 passes décisives et 0.9 contres en 17 minutes de jeu.
Salaire :2.564.753 $
Mastodonte d’un autre temps et dinosaure d’aujourd’hui, Dwight Howard a toujours de nombreuses cartes en main pour séduire les front office de la ligue. Le pivot tumultueux, ayant fait les beaux jours du Magic en début de carrière a vu l’importance de son rôle diminuer depuis son arrivée à Houston où il était arrivé pour seconder James Harden dans la course au titre des Rockets. Entre polémiques, prise d’âge, baisse de régime et les multiples changements de franchises, l’intérêt des équipes pour Dwight s’est effrité au fil des années. Souvent critiqué pour son éthique de travail, le pivot a vécu une véritable renaissance lors de son second passage à Los Angeles, où il s’est montré très précieux dans l’obtention du 17ème titre des Lakers. Dans un tout nouveau rôle, Howard a réalisé une saison magnifique, se muant en meilleur pivot remplaçant de la ligue. A chaque entrée sur le terrain, le vétéran jouait dur en défense, et jouait juste face au panier adverse, réalisant même une saison à 72.9 % de réussite au tir. Lors de la dernière inter-saison, après avoir annoncé son retour aux Lakers, Dwight part finalement rejoindre les Sixers en tant que back-up de luxe de Joël Embiid. Bien que moins efficace que sous le maillot de la cité des anges, Howard réalise une saison satisfaisante sur le plan statistique et a été l’auteur de belles sorties. Howard dispose d’expérience à revendre et représente une option intéressante en sortie de banc et pour aiguiller un jeune pivot sur la voie du succès.
- 5 : Montrezl harrel (Los angeles lakers) - Player option
Statistiques : 13.5 points (62.2 % au tir), 6.2 rebonds, 1.1 passes décisives et 0.7 contres en 22 minutes de jeu.
Salaire : 9.258.000 $
L’ex sixième homme de l’année, qui a montré l’étendue de son talent lors de ses 3 années passées sous le maillot des Clippers, avait surpris tout le monde en rejoignant les Lakers la saison dernière. Cette expérience d’un an aux côtés de Lebron James ne fût pas un franc succès. Harrel a dû partager son temps de jeu avec Andre Drummond et Marc Gasol et a donc vu sa présence sur le terrain diminuer. Son impact offensif a diminué avec ses minutes mais le jeune pivot reste une arme redoutable en attaque. Cependant, ce n’est pas sur cet aspect du jeu que pêche Montrezl. Sa petite taille et ses faibles aptitudes défensives peuvent parfois en faire une tare dans certaines rencontres. Le premier et unique tour de playoff des Lakers cette année en est une parfaite illustration, Harrell a peu joué et a même passé deux matchs sans fouler le parquet. Cette saison en demi teinte a donc fait perdre de sa superbe au talentueux pivot. On ne doute tout de même pas que plusieurs franchises viendront frapper à sa porte si il prend la décision de décliner sa player option et d’explorer de nouveaux horizons.
- 4 : andre drummond (los angeles lakers)
Statistiques : 14.9 points (49.3 % au tir), 12 rebonds, 2 passes décisives et 1.4 interceptions en 27 minutes de jeu.
Salaire :28.751.774 $ – Buyout – 794.536 $
Difficile de présumer dans quelle situation sera Andre Drummond la saison prochaine. Le pivot qui tourne en double-double depuis sa saison sophomore éprouve des difficultés à peser sur les rencontres. Excellent rebondeur et scoreur régulier, et bon défenseur de raquette, Drummond peut faire plus que simplement alimenter la feuille de stats. Après un bon début de saison à Cleveland, Andre a eu de grosses difficultés à s’intégrer au roster des Lakers. Son apport statistique baisse drastiquement et hormis quelques coups d’éclats, il peine à convaincre durant l’absence d’Anthony Davis et Lebron James. Le quadruple meilleur rebondeur de la ligue et double All-Star a perdu de sa superbe et cela n’est pas bon une année de fin de contrat. Il semblerait que les Lakers souhaitent poursuivre leur partenariat, mais à quel prix et pour quel rôle ? Bien que Drummond ait assuré souhaiter prolonger à Los Angeles, il ne semble pas disposé à serrer la ceinture pour autant. Malgré une fin de saison et un passage en playoff en demi teinte, Drummond devrait trouver un point de chute mais se fera potentiellement obligé de revoir ses attentes.
- 3 : richaun holmes (sacramento kings)
Statistiques : 14.2 points (63.7 % au tir), 8.3 rebonds, 1.7 passes décisives et 1.6 contres en 29 minutes de jeu.
Salaire :$5,005,350
Auteur d’une saison convaincante, Richaun Holmes est un pivot qui devrait être suivi de près durant cette Free Agency. Il sort de la meilleure saison de sa carrière et pourrait trouver une place de choix dans de nombreuses franchises. Les Kings souhaitent très certainement conserver leur pivot mais ne peuvent proposer plus de 47 millions de dollars sur 4 ans sans chambouler leur effectif. Dans le cas où une franchise offrirait plus au pivot et que les Kings ne peuvent s’aligner, il est possible que le joueur plie bagage. Avec son talent et vu les manques dans le secteur intérieur de nombreuses franchises, les offres devraient tomber rapidement. Les Hornets pourrait être un point de chute intéressant pour Richaun Holmes. L’équipe est jeune et a montré de belles choses cette année mais pêche sévèrement dans le secteur intérieur où Cody Zeller et Bismack Biyombo semblent trop juste pour une équipe visant les playoffs. Cody Zeller et Bismack Biyombo sont d’ailleurs tout deux agents libres. Auteur d’un contre et demi par match, bon rebondeur et capable d’apporter un peu moins d’une quinzaine de points par match, Richaun pourrait rendre de bons services à la franchise de Michael Jordan.
- 2 : serge ibaka (los angeles clippers) - player option
Statistiques : 11.1 points (51 % au tir), 6.7 rebonds, 1.8 passes décisives et 1.1 contres en 23 minutes de jeu.
Salaire : 9.489.450 $
Pour toute équipe qui cherche une option solide en poste 5, Serge Ibaka est l’un des principaux joueurs à suivre cette inter-saison. Le pivot espagnol sort d’une saison difficile, marquée par les blessures. En ne participant qu’à 41 matchs, le champion NBA 2019, n’a jamais joué aussi peu de match sur une saison. Il n’a d’ailleurs fait qu’un passage express en playoffs face aux Mavericks avant de voir sa saison prendre fin officiellement en début juin, alors que ses coéquipiers croisaient le fer avec le Jazz. Serge Ibaka avait rejoint les Clippers, et son ancien partenaire de titre NBA Kawhi Leonard, pour essayer de les muer en contender sérieux après l’échec cuisant de la bulle. Bénéficiant d’une player option, Serge Ibaka est maître de son avenir dans la ligue. Il est aussi possible qu’il ne pense pas que les Clippers aient une vraie opportunité d’aller chercher le titre et qu’il choisisse d’aller offrir ses services ailleurs. Imposant en défense et capable de rendre de bons services en attaque, Ibaka est une pièce de choix à ajouter à un roster ayant des aspirations en post-season. Si Serge décline sa player option, il ne fait aucun doute que le pivot sera courtisé. Tous les executifs de la ligue doivent se rappeler sa belle campagne de playoff 2019 lors de la course au titre des Raptors , où il avait notamment brillé dans le Game 7 face aux Sixers et dans les trois derniers matchs des finales, face aux Warriors. De plus, l’expérience des playoffs dont dispose le pivot en fait un vétéran attrayant pour toute franchise souhaitant développer ses jeunes joueurs.
- 1 : Jarret allen (cleveland cavaliers) - Qualifying oFFER
Statistiques : 12.8 points (61.8 % au tir), 10 rebonds, 1.7 passes décisives et 1.4 contres en 29 minutes de jeu.
Salaire : 3.909.902 $
Transféré à Cleveland en début de saison dans le cadre du trade envoyant James Harden à Brooklyn, Jarrett Allen s’est retrouvé propulsé dans la seconde équipe NBA de sa jeune carrière. Son arrivée a précipité la mise au placard d’Andre Drummond, lui permettant de bénéficier du plus gros temps de jeu de sa carrière. Allen a su en profiter et a légèrement augmenté son apport offensif, tout en continuant d’être efficace dans son rôle de protecteur d’arceau. Bien que les Cavaliers lui offre la Qualifying Offer, rien ne garantie que Jarrett portera encore le maillot de Cleveland l’an prochain. Le jeune pivot est l’un des big men les plus attendu de cette post-season et de nombreuses équipes lorgnent sur ses aptitudes défensives. Il n’est pas impossible qu’une autre franchise lui propose une somme extravagante sur laquelle les Cavs ne sont pas prêts à s’aligner. Sa présence imposante dans la peinture et sa capacité à monter au block en font un des meilleurs pivots défensifs de la ligue. Si il n’est pas trop gourmand au moment de signer son contrat, The Fro pourrait représenter la tour défensive de l’Ohio pour les années à venir. Seule vraie interrogation, au-delà du salaire, la sélection potentielle d’Evan Mobley à la draft. Si le jeune talent n’est pas sélectionné en 2ème position par les Rockets, il devrait être choisi par Cleveland. La présence des deux joueurs au sein d’un même roster n’est pas incompatible mais cela ressemblerait à une paire d’intérieurs d’un autre temps et il faudrait forcément partager les minutes dans certaines configurations.
A suivre également parmi les pivots agents libres : Gorgui Dieng (San Antonio Spurs, 16,2 millions), Cody Zeller (Charlotte Hornets, 15,4 millions), Meyers Leonard (Oklahoma City, 9,4 millions), Cristiano Felicio (Chicago Bulls, 7,5 millions), Robin Lopez (Washington Wizards, 7,3 millions), Enes Kanter (Portland Trail Blazers, 5 millions), Tony Bradley (Oklahoma City Thunder, 5,2 millions, Qualifying Offer), Ed Davis (Minnesota Timberwolves, 5 millions), JaVale McGee (Denver Nuggets, 4,2 millions), Bobby Portis (Milwaukee Bucks, 3,8 millions, Player Option), Bismack Biyombo (Charlotte Hornets, 3,5 millions), Khem Birch (Toronto Raptors, 3 millions), Hassan Whiteside (Sacramento Kings, 2,3 millions), Taj Gibson (New York Knicks, 2,2 millions), Luke Kornet (Boston Celtics, 2,2 millions), Moritz Wagner (Orlando Magic, 2,1 millions), Willy Hernangomez (New Orleans Pelicans, 1,7 million), Harry Giles (Portland Trail Blazers, 1,6 million), Alex Len (Washington Wizards, 1,6 millions), Dewayne Dedmon (Miami Heat, 580 000 dollars).