Free Agency 2020 : Les 10 meneurs à suivre
Pour préparer la free agency 2020, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs meneurs disponibles.
- 10 : MIchael carter-williams (orlando magic)
Statistiques : 7,2 points (42,7% aux tirs dont 29,3% à 3 points), 3.3 rebonds et 2.4 passes décisives en 18 minutes de jeu.
Salaire : 2.028.000 $
Depuis son titre de Rookie de l'Année en 2014, la descente aux enfers a été impressionnante pour Michael Carter-Williams. Ballotté entre Milwaukee, Chicago, Charlotte, Houston puis de nouveau Chicago en l'espace de quatre ans, son avenir était plus qu'incertain en NBA. Coupé par les Bulls en janvier 2019 sans même avoir intégré le roster, le meneur a signé un contrat de 10 jours mi-mars avec le Magic. Un intérim qui sonnait déjà comme une dernière chance. Mais, en Floride, Carter-Williams a su s'ajuster pour devenir un spécialiste de la défense. Souvent associé à un pur meneur de jeu comme D.J. Augustin ou Markelle Fultz, il s'attelle au meilleur arrière adverse. Un rôle qui lui sied comme un gant compte tenu de son envergure et son sens de l'interception. Avec un Defensive Rating de 107.0 points encaissés sur 100 possessions, MCW est de loin le meilleur guard défensif du Magic. Steve Clifford semble apprécier son profil. Arrivé au terme de son contrat d'un an, l'ancien ROY devra se contenter d'un deal proche du minimum s'il veut rester en Floride. Souvent abonné à l'infirmerie - il a raté les 5 derniers matchs de saison régulière et toute la série de playoffs - Orlando ne cassera pas sa tirelire pour lui, ayant d'autres joueurs en fin de contrat à gérer.
- 9 : brad wanamaker (boston celtics)
Statistiques : 6.9 points (44,8% aux tirs dont 36,3% à 3 points), 2.0 rebonds et 2.5 passes décisives en 19 minutes de jeu.
Salaire : 1.445.000 $
La doublure de Kemba Walker chez les Celtics a un profil atypique. Débarqué à 29 ans en NBA, Brad Wanamaker a fait ses gammes en Europe avec un pic au Darüssafaka et au Fenerbahçe. Signé au minimum vétéran en juillet 2019, Brad a fait le job en sortie de banc en saison régulière. Sans fioriture mais sans génie, il s'est contenté de faire tourner le collectif celte. Avec 19 minutes de temps de jeu, il est le remplaçant le plus utilisé par Brad Stevens. Et du haut de ses 31 ans, Wanamaker est le joueur le plus âgé du roster. Un bon ratio expérience/performance pour un meneur payé au minimum syndical. Toutefois, Boston ne va pas proposer un gros chèque pour le garder. Avec des jeunes pousses à développer sur le poste un comme Carsen Edwards ou Tremont Waters, les C's ont de quoi voir venir. D'autres franchises peuvent être intéressées par le profil de Wanamaker, attention toutefois au piège du joueur qui performe dans le système bostonien, mais qui déçoit une fois sorti de ce contexte.
- 8 : emmanuel mudiay (utah jazz)
Statistiques : 7.3 points (46,2% aux tirs dont 34,5% à 3 points), 2.3 rebonds et 2.1 passes décisives en 16 minutes de jeu.
Salaire : 1.737.000 $
Le costume de meneur titulaire était trop grand pour lui chez les Nuggets. Depuis son transfert à la trade deadline de 2018 chez les Knicks, Emmanuel Mudiay montre de réels progrès. Plus judicieux dans sa sélection de tirs, il est passé de 36,4% de réussite en début de carrière à 46,2% cette saison à Salt Lake City. Le Congolais semble plus à l'aise contre les second units adverses où son sens de la défense est apprécié par le coach Quin Snyder, de même que ses lectures de jeu, un autre domaine où Mudiay a progressé. Signé avec un tout petit contrat, le meneur a répondu aux attentes fixées sur lui. Cela sera-t-il suffisant pour le re-signer ? Pas sûr du tout. La priorité du Jazz cette intersaison sera de conserver son joker offensif, Jordan Clarkson. Le front office a également déclaré qu'un ailier 3 and D ne serait pas de trop pour consolider l'effectif. Utah ne dispose pas des bird rights sur Mudiay et ne pourra pas offrir grand chose au meneur. Une offre aux alentours des 5 millions annuels pourrait suffir à une autre franchise pour l'enrôler.
- 7 : REGGIE JACKSON (LOS ANGELES CLIPPERS)
Statistiques : 11.9 points (41,1% au tir dont 39,3% à 3 points), 3.0 rebonds et 4.1 passes décisives en 24 minutes de jeu.
Salaire : 17.286.000 $
En six années passées sous l'uniforme des Pistons, Reggie Jackson aura réalisé une seule bonne saison : la première en 2015-2016 où ses 18.8 points et 6.2 assists ont permis à Detroit de se qualifier pour les playoffs. Depuis le meneur a alterné entre des séjours prolongés à l'infirmerie et des performances en dents de scie. Coupé en février dernier, Reggie Jackson a rebondi chez les Clippers avec le titre NBA en ligne de mire. Comme la plupart de ses coéquipiers, il ne s'est pas mis en valeur dans la bulle d'Orlando : 4.9 points et 1.8 rebonds en 14 minutes sur sa campagne post-season. Agent libre sans restriction, la cote de Jackson a fortement chuté ces dernières saisons. Sans les bird rights sur le joueur, les Clippers peuvent lui proposer un deal de 2,8 millions comme mise de départ. Mais, pas sûr que ce soit dans l'intérêt des deux parties. Après leur échec cuisant contre Denver, Los Angeles devrait faire du ménage dans le roster et l'ancien Piston ne semble pas être les petits papiers. A 30 ans passés, Jackson peut encore dépanner en tant que point guard d'une second unit et devrait trouver un bout de contrat sur un banc NBA.
- 6 : D.J. AUGUSTIN (ORLANDO MAGIC)
Statistiques : 10.5 points (39,9% au tir dont 34,8% à 3 points), 2.1 rebonds et 4.6 passes décisives en 25 minutes de jeu.
Salaire : 7.250.000 $
Globe trotter à ces débuts, D.J. Augustin a enchaîné pas mal de franchises avant de poser ses valises à Orlando en 2016. En Floride, le meneur a trouvé de la stabilité dans un rôle qui lui va à merveille. Catalogué dans la catégorie des croqueurs, D.J. a mis de l'eau dans son vin pour devenir plus gestionnaire sous les ordres de Steve Clifford. Trois saisons de suite à plus de 10 points de moyenne avec 40,2% de réussite à 3 points, Augustin est devenu l'assurance tous risques du Magic à la mène, derrière le jeu plus aléatoire de Markelle Fultz. Sobriété, expérience, adresse de loin, le vétéran devrait recevoir quelques propositions cette intersaison. Dans un contexte idéal à Orlando, Augustin pourra négocier avec la franchise qui semble en pole position pour le re-signer avec un deal aux alentours des 10 millions annuels.
- 5 : kris dunn (chicago bulls)
Statistiques : 7.3 points (44,4% au tir dont 25,9% à 3 points), 3.6 rebonds et 3.4 passes décisives en 25 minutes de jeu.
Salaire : 5.348.000 $
Dans sa quatrième saison professionnelle, Kris Dunn a toujours un jeu aussi polarisant. L'ancien choix 5 de la draft 2016 n'est pas une menace offensive avérée, mais s'est affirmé dans un rôle de pitbull sur le backcourt adverse. Pour preuve, Dunn a le second Defensive Rating des Bulls (106.0 points encaissés sur 100 possessions) et le meilleur Defensive Box Plus Minus de l'équipe (3.1). Avec 2.0 steals par match, il est le deuxième intercepteur de la Ligue, juste derrière Ben Simmons, mais avec 10 minutes de temps de jeu en moins. Défenseur élite en NBA, il ne faut pas, toutefois, oublier ses pourcentages médiocres aux tirs : seulement 25,9% de réussite derrière l'arc cette saison. Un profil à la Patrick Beverley qui pourrait intéresser quelques franchises. Les Bulls devraient certainement lui proposer la qualifying offer (7.1 millions) et se donner le choix de matcher ou non les différentes offres. Avec un poste de meneur déjà bien fourni (Tomas Satoransky, Coby White et Ryan Arcidiacono), pas sûr que les Bulls se craquent pour conserver Kris Dunn.
- 4 : jeff teague (atlanta hawks)
Statistiques : 10.9 points (43,6% au tir dont 36,8% à 3 points), 2.4 rebonds et 5.2 passes décisives en 25 minutes de jeu.
Salaire : 19.000.00 $
En janvier, les Hawks ont rapatrié Jeff Teague dans leur effectif. Un ancien cadre du système Mike Budenholzer, All Star en 2016 et grand artisan de la saison à 60 victoires. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts. Passé par les Pacers et les Timberwolves, Teague n'est plus qu'une doublure à la mène qui se coltine un salaire beaucoup trop important par rapport à son niveau actuel. De 13.2 points et 6.1 assists en 28 minutes dans le Minnesota, il a chuté à 7.7 points et 4.0 passes en 20 minutes à Atlanta. Et pour cause, chez les Hawks, le titulaire se nomme Trae Young, un néo All Star qui se goinfre 35 minutes par match. Il n'empêche qu'un vétéran comme Jeff Teague a son importance dans le développement de Ice Trae. En perdant Vince Carter, les Hawks disent au revoir à leur caution expérience. Avec 32 ans au compteur, Teague peut prendre le relais, d'autant qu'il connaît la maison par coeur et reste attaché à la ville. S'il revoit son contrat sérieusement à la baisse, il serait logique de le retrouver sur le banc d'Atlanta l'an prochain.
- 3 : rajon rondo (los angeles lakerS)
Statistiques : 7.1 points (41,8% au tir dont 32,8% à 3 points), 3.0 rebonds et 5.0 passes décisives en 20 minutes de jeu.
Salaire : 2.564.000 $
Le pari Rajon Rondo s'est avéré payant pour les Lakers. Pestiféré depuis quelques saisons après des passages foireux à Dallas ou Chicago notamment, le meneur a remporté sa deuxième bague en carrière sur le campus Disney. Il est même devenu le premier joueur à décrocher une bague avec Los Angeles et Boston. Un grand écart qui a pourtant une donnée commune : Playoff Rondo ! Comme à son accoutumée, le point guard a augmenté sa production en postseason. De 7.1 points, 3.0 rebonds et 5.0 passes en 20 minutes, Rajon est passé 8.9 points, 4.3 rebonds et 6.6 assists en 24 minutes dans la bulle. Une importance indéniable sur le collectif des champions en titre, à tel point qu'il est considéré par beaucoup comme le facteur X des Lakers. Rondo dispose d'une player option pour l'an prochain d'un montant de 2,5 millions. Une bouchée de pain pour le double champion. L'intéressé à d'ailleurs fait savoir qu'il n'activerait pas cette option. Si les Californiens souhaitent le conserver, il faudra très certainement mettre la main au porte-monnaie.
- 2 : fred vanvleet (toronto raptorS)
Statistiques : 17.6 points (41,3% au tir dont 39% à 3 points), 3.8 rebonds et 6.6 passes décisives en 36 minutes de jeu.
Salaire : 9.346.000 $
Les Raptors avaient eu le nez creux en prolongeant Fred VanVleet en 2018 avec un "petit" deal de 9 millions par an. Suite à cette signature, le meneur s'est révélé aux yeux de tous en marchant sur l'eau lors des NBA Finals 2019 puis en confirmant ses progrès cette saison. Troisième lame offensif de Toronto en régulière, il en était même le top scoreur sur la campagne de playoffs avec 19.6 points assortis de 4.4 rebonds et 6.9 passes. Un nouveau statut qu'il peut faire monnayer en doublant son salaire. Agent libre non restreint, il peut signer où bon lui semble et les prétendants ne manquent pas. La plupart sont des franchises en reconstruction, puisque ce sont les seules à disposer d'une grosse enveloppe à investir en 2020. Les Knicks et les Pistons sont les pistes qui reviennent le plus fréquemment. Mais, à moins d'une offre déraisonnable, VanVleet devrait revenir du côté du Canada dans une équipe qui lui propose le meilleur équilibre entre l'aspect sportif et l'aspect financier.
- 1 : goran dragic (miami heat)
Statistiques : 16.2 points (44,1% au tir dont 36,7% à 3 points), 3.2 rebonds et 5.1 passes décisives en 28 minutes de jeu.
Salaire : 19.217.000 $
La fin de saison a été douloureuse pour Goran Dragic. Après un parcours exemplaire en playoffs (20.9 points, 4.2 rebonds et 4.7 assists), le Slovène s'est déchiré le fascia plantaire lors du Game 1 des NBA Finals le privant d'un rôle majeur dans cette série. Revenu in extremis dans le Game 6, il n'a pas pû pesé dans les débats. A 34 ans passés, Dragic a bien sûr des heures de vol en NBA, mais reste une menace offensive de premier plan quand il est à 100%. C'est bien à cela que devra réflechir le Heat lors des prochaines négociations. Le Dragon a exprimé son souhait de revenir encore plus fort avec Miami, encore faut-il que son physique tienne la route. Il incarne à merveille l'esprit combatif qu'a insufflé Erik Spoelstra cette année. Mais, l'âge avançant, les Floridiens devraient davantage privilégier un contrat court, surtout pour garder de la flexibilité lors des prochaines free agency. Si une franchise tente un coup de poker sur le plus long terme, Dragic aura alors une décision à prendre entre rester en Floride pour le challenge sportif ou partir empocher un magot ailleurs.
A suivre également parmi les meneurs agents libres : Brandon Knight (Detroit Pistons, 14 millions), Matthew Dellavedova (Cleveland Cavaliers, 9,6 millions), Yogi Ferrell (Sacramento Kings, 3 millions), J.J. Barea (Dallas Mavericks, 2,6 millions), Austin Rivers (Houston Rockets, Player Option, 2,4 millions), Trey Burke (Dallas Mavericks, 2,2 millions), Shabazz Napier (Washington Wizards, 1,9 million), Raul Neto (Philadelphie Sixers, 1,7 million), PJ Dozier (Denver Nuggets, 1,3 million), Jevon Carter (Phoenix Suns, 1,1 million).