Free Agency 2020 : Les 10 arrières à suivre

Pour préparer la free agency 2020, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Aujourd’hui, gros plan sur les 10 meilleurs arrières disponibles.

Statistiques : 15.0 points (41,8% aux tirs dont 38,5% à 3 points), 4.3 rebonds et 2.9 passes décisives en 26 minutes de jeu.

Salaire : 2.320.000 $

 

Après plusieurs saisons à squatter l'infirmerie du Jazz, Alec Burks a fini par être ballotté à droite et à gauche par les trades : Cleveland, Sacramento, Golden State puis Philadelphie rien que sur les deux dernières saisons. Titulaire dans une équipe des Warriors décimée par les blessures, Burks en a profité pour se refaire la cerise. Plus de 16 points de moyenne dans la Baie en 29 minutes avec des responsabilités à la fois au scoring et à la création. De quoi remonter sa cote sur le marché. Golden State l'a bien compris et l'a échangé aux Sixers en quête de spacing pour la fin de saison. A Philly, Burks a répondu aux attentes en shootant à 41,6% derrière l'arc, de loin son meilleur pourcentage en carrière. Touche à tout sur les postes 1, 2 et 3, les Sixers auront bien du mal à le retenir, eux qui n'ont absolument aucune flexibité financière. Un retour à Golden State n'est pas à exclure. Les Warriors recherchent de l'expérience sur la second unit de leur backcourt et Burks peut être un bon raport qualité/prix.

 

Statistiques : 8.6 points (44,4% aux tirs dont 36,4% à 3 points), 2.3 rebonds et 1.3 passe décisive en 24 minutes de jeu.

Salaire : 4.767.000 $

 

L'un des grands absents dans la bulle pour les Lakers. Fervent militant pour les droits sociaux, Avery Bradley a choisi ne pas se rendre sur le campus Disney pour s'occuper de sa famille. L'un de ses trois enfants ayant déjà eu des antécédents de maladies respiratoires, il a préféré ne pas tenter le diable. Pour le remplacer numériquement, Los Angeles a fait appel à Dion Waiters et J.R. Smith qui n'ont quasiment pas vu le parquet. Tout le contraire de Bradley ! Titulaire indiscutable pendant la saison régulière, ses qualités de défenseurs en font le pitbull du backcourt californien. Capable de lockdown des meneurs ou des arrières, l'ex Celtic est également une menace derrière l'arc à ne pas négliger (36,4% cette saison et en carrière). Cette intersaison, Avery Bradley va devoir faire un choix : il dispose d'une player option à 5 millions par 2020-2021. Une somme correcte pour repartir avec les champions en titre dans un contexte financier loin d'être idéal. Mais, en plein de son prime (29 ans), l'arrière ne voudrait-il pas négocier un contrat plus juteux sur le long terme ?

 

Statistiques : 9.3 points (46,7% aux tirs dont 38,5% à 3 points), 2.1 rebonds et 1.6 passe décisive en 25 minutes de jeu.

Salaire : 8.089.000 $

 

Si un joueur des Lakers a bien profité de l'absence d'Avery Bradley dans la bulle, c'est Kentavious Caldwell-Pope. L'arrière a troqué son rôle en sortie de banc pour celui de titulaire sur la campagne de playoffs. Une responsabilité qui a boosté le Californien, chahuté et moqué pour son entame de saison calamiteuse : 5.2 points à 36,2% aux tirs sur les 10 premiers matches. Dans la bulle, KCP s'est montré à la hauteur du champion en titre. De la défense bien gluante sur le backcourt adverse et des tirs clutchs dans certains money time des Finales NBA. Caldwell-Pope est monté en température au fur et à mesure de sa campagne : 7.2 points contre les Rockets, 11.2 points face aux Nuggets pour terminer à 12.8 unités contre le Heat. Tout comme ses coéquipiers Rajon Rondo et Avery Bradley, KCP dispose d'une player option. Mais, le montant de celle-ci (8,5 millions) fait déjà plus réfléchir. Selon les dernières rumeurs de The Athletic, l'arrière devrait renoncer à son option pour aller gratter un contrat plus lucratif toujours chez les Lakers. Attention toutefois à ne pas surpayer un joueur qui fonctionne sur courant alternatif.

 

Statistiques : 15.2 points (45,4% au tir dont 36,8% à 3 points), 2.6 rebonds et 1.9 passe décisive en 24 minutes de jeu.

Salaire : 13.437.000 $

 

Depuis son transfert chez les Cavaliers à la trade deadline 2018, Jordan Clarkson faisait des stats dans le vide à Cleveland. Un nouveau trade cette fois-ci du côté de Salt Lake City a redoré quelque peu son image. Avec 15.6 points à 46,2% de réussite en sortie de banc pour le Jazz, le swingman s'est révélé dans un rôle d'électron libre offensif. Et surtout son impact a été évident dès son arrivée chez les Mormons avec un bilan de 14 victoires pour 1 seule défaite pour son premier mois dans l'Utah. 11 matches à + de 20 points, 2 matches à + de 30, Clarkson est devenu le remplaçant le plus utilisé par le coach Quin Snyder avec 25 minutes de temps de jeu. Selon Dennis Lindsey, le vice-président exécutif des opérations basket, re-signer Clarkson est l'une des priorités du Jazz cette intersaison. Il ne sera sûrement pas le seul sur le coup ! Mais, pour Jordan Clarkson le fit paraît parfait à Salt Lake City, tant le roster possède de bons défenseurs capables de cacher ses lacunes de ce côté du parquet.

 

Statistiques : 11.2 points (42,5% au tir dont 38,8% à 3 points), 2.7 rebonds et 1.4 passe décisive en 22 minutes de jeu.

Salaire : 2.731.000 $

 

Barré à Denver pour une profondeur de banc trop riche en talents, Malik Beasley s'est complètement relancé dans le Minnesota. Envoyé chez les Timberwolves dans un blockbuster trade en février, l'arrière a trouvé un temps de jeu adéquat pour montrer son potentiel : 20.7 points à 47,2% de réussite dont 42,6% à 3 points, 5.1 rebonds et 1.9 assist en 33 minutes. Une opportunité qu'il n'a jamais eu dans les Rocheuses, mais que Beasley a immédiatement saisi à Minneapolis. Agent libre restreint, les Wolves auront la possibilité de matcher les différentes offres qu'il recevra. La difficulté pour le front office sera d'évaluer sur la poussée statistique de Beasley peut être pérenne et s'il peut s'inscrire comme la troisième lame offensive du duo Karl-Anthony Towns-D'Angelo Russell. L'échantillon de 14 matches sous la tunique des Wolves est assez restreint pour cela. Représenté par la société Klutch Sports et son célèbre agent Rich Paul, Malik Beasley a tourné le dos à une prolongation de 30 millions sur 3 ans en 2019. Compte tenu de ses dernières performances, l'arrière tablerait sur un deal aux alentours des 16 millions annuels sur une durée de 4 ans. A voir si une franchise prend le pari.

 

Statistiques : 14.5 points (48,6% au tir dont 42,4% à 3 points), 4.3 rebonds et 2.1 passes décisives en 30 minutes de jeu.

Salaire : 7.670.000 $

 

En l'espace de seulement trois saisons, Joe Harris est passé du statut de journeyman à celui de sniper que tout le monde s'arrache. A l'image de l'équipe de sans-grade drivée à l'époque par Kenny Atkinson, le shooteur a gravi les échelons vitesse grand V : 48,3% de réussite depuis son arrivée à Brooklyn et surtout 43% derrière la ligne à 3 points. Sur les deux derniers exercices, son pourcentage grimpe même à 44,8% longue distance sur presque 6 tentatives par match. Une denrée rare et prisée sur le marché des agents libres. Avec un contrat de 16 millions sur 2 ans signé en 2018, le joueur des Nets peut quasiment demander le double. Sa capacité à étirer le jeu serait une menace létale aux côtés du tandem Kyrie Irving-Kevin Durant. Conscient de son apport, le front office de Brooklyn a bien sûr déclaré qu'il souhaitait conserver son shooteur. Mais, d'autres franchises qui possèdent du cap à investir pourraient mettre un beau pactole sur lui. Le journaliste Ian Begley rapporte que les Knicks recherchent du spacing pour entourer leur prospect R.J. Barrett. Joe Harris aurait alors le profil idéal.

 

Statistiques : 15.8 points (43,4% au tir dont 39,8% à 3 points), 3.3 rebonds et 1.9 passe décisive en 29 minutes de jeu.

Salaire : 18.975.00 $

 

Avec le contexte financier de cette free agency, le suspense autour de la player option de Tim Hardaway Jr apparaît bien faible. Avec 18,9 millions sur la table, difficile d'imaginer le shooteur prendre un risque sur le marché. Seul cas de figure où cela serait possible, la recherche d'un contrat sur le long terme. C'est d'ailleurs ce que laisse présager sa dernière interview pour le podcast texan The K&C Masterpiece. THJ avoue que son but est de rester chez les Mavs dont l'avenir est plus que prometteur avec Luka Doncic aux manettes. Sacrifier sa player option pour empocher moins d'argent mais sur plus longtemps, c'est possible. La free agency 2021 va regorger de gros poissons et Hardaway Jr ne sera pas dans les priorités des franchises. Rafler un contrat correct cette intersaison peut être un bon compromis pour les deux camps. Attention toutefois à ne pas se montrer trop gourmand. Le but du propriétaire Mark Cuban est de récupérer un troisième All Star en 2021 et Dallas gardera forcément de la flexibilité dans cette optique.

 

Statistiques : 15.1 points (44,0% au tir dont 37,2% à 3 points), 3.4 rebonds et 3.4 passes décisives en 29 minutes de jeu.

Salaire : 8.529.000 $

 

Auteur de sa meilleure saison statistique au scoring depuis son arrivée en NBA, Bogdan Bogdanovic ne va pas manquer de prétendants. Sa polyvalence sur les postes 1, 2 ou 3 en fait un fit naturel dans beaucoup d'équipes. Principaux concurrents sur le dossier, les Bucks. L'élimination sans gloire en demi-finale de Conférence a laissé des traces chez le front office. Pour se donner toutes les chances de prolonger Giannis Antetokounmpo l'an prochain, les dirigeants doivent changer l'ossature du roster. La signature de BogBog donnerait une autre dimension à l'attaque de Milwaukee. Playmaker solide, le Serbe peut prendre les rênes du collectif ou se glisser dans la peau d'un spot-up shooter selon les besoins. Mais, avec un plafond salarial dans le rouge, l'arrivée de Bogdanovic dans le Wisconsin ne pourrait se faire que par un sign-and-trade. C'est donc loin d'être gagné, d'autant que le nouveau general manager des Kings, Monte McNair, a fait du dossier Bogdanovic sa top priorité. La balle est dans le camp de Sacramento puisque l'arrière est agent libre restreint. Et même en cas de grosse offre financière, les Kings auront la possibilité de matcher.

 

 

Statistiques : 18.5 points (46,7% au tir dont 39,9% à 3 points), 2.6 rebonds et 3.2 passes décisives en 31 minutes de jeu.

Salaire : 17.000.000 $

 

Gros dilemme pour notre Vavane national : prendre sa player option à 17 millions pour la saison 2020-21 ou tester le marché. De son propre aveu, il aurait sans hésiter opté pour la seconde solution si la crise sanitaire n'avait pas fait surface. La pandémie a rebattu les cartes : impact sur le salary cap, franchises plus frileuses pour investir sur le long terme, cette free agency comporte énormément d'interrogations. Irréprochable dans son attitude sur le parquet, Evan Fournier a sorti une grosse saison dans la lignée de ses performances aux Championnats du Monde en Chine 2019. Meilleure production au scoring (18.5 points), le Français a en plus retrouvé la mire avec son meilleur pourcentage en carrière en Floride (46,7% de réussite). Le coach Steve Clifford en a même fait son go-to-guy dans le money time. Fournier a d'énormes responsabilités à Orlando, mais le plafond du roster reste limité. Le désir d'aller chez un contender au titre, quitte à sortir du banc, doit forcément lui trotter dans un coin de tête. A 28 ans, Vavane a encore un gros contrat à aller chercher. Dans quelle équipe ? Le marché en décidera.

 

Statistiques : 22.1 points (53,1% au tir dont 25,7% à 3 points), 5.5 rebonds et 5.6 passes décisives en 34 minutes de jeu.

Salaire : 27.739.000 $

 

Déjà en proie à des problèmes psychologiques, DeMar DeRozan a très mal vécu son transfert à San Antonio. D'autant plus après le succès des Raptors Made in Kawhi. Malgré cela, l'arrière est resté digne dans ses performances. En deux saisons passées dans le Texas, DeRozan c'est 21.6 points à 50,3% de réussite, 5.8 rebonds et 5.9 assists. Des statistiques bien dodues même si le fit chez les Spurs est loin d'être évident. Beaucoup de rumeurs circulent à son sujet depuis son arrivée à San Antonio. Le joueur peut lui-même décider de son destin. Il dispose d'une player option à 27,7 millions pour 2020-21. S'il opt out, il aura la possibilité de tester le marché et changer de destination... pourquoi pas chez un contender au titre. Mais, dans le contexte actuel, il lui sera impossible de retrouver une telle somme. La raison voudrait qu'il reparte donc une année supplémentaire à San Antonio. Autre porte de sortie pour lui, un trade. Il reste avec LaMarcus Aldridge, la meilleure valeur marchande de San Antonio. Proposer un package autour de DeRozan est peut être la solution pour des Spurs en quête de reconstruction.

 

A suivre également parmi les arrières agents libres : Kent Bazemore (Sacramento Kings, 17,5 millions), Courtney Lee (Dallas Mavericks, 12 millions), Tony Snell (Detroit Pistons, Player Option, 11,5 millions), Andre Roberson (OKC Thunder, 10 millions), E'Twaun Moore (New Orleans Pelicans, 8,5 millions), Langston Galloway  (Detroit Pistons, 7,3 millions), Marco Belinelli (San Antonio Spurs, 6 millions), Rodney Hood (Portland Trailblazers, Player Option, 5,8 millions), Justin Holiday (Indiana Pacers, 4,7 millions), Bryn Forbes (San Antonio Spurs, 3 millions), Wesley Matthews (Milwaukee Bucks, Player Option, 2,6 millions), Furkan Korkmaz (Philadelphie Sixers, 1,7 million), Frank Jackson (New Orleans Pelicans, 1,2 millions).