Free Agency 2018 : les 10 pivots à suivre

Pour préparer la free agency 2018, Inside Basket consacre 5 dossiers au marché des agents libres. Gros plan, aujourd'hui, sur les pivots.

Statistiques : 10 points (52% au tir dont 35% à 3 pts), 7.9 rebonds, 1.5 passes et 0.8 contres en 25 minutes de jeu

Salaire : 6 000 000 $ (Player Option à 6 300 000 $)

 

Au sein du marasme que fut la saison des Hawks, quelques joueurs ont su tiré leur épingle du jeu pour briller et faire gonfler leur statistiques personelles. Dewayne Dedmon fait partie de cela. Après une saison intéressante dans le Texas et un rôle d'éboueur de luxe (37 matchs dans la peau d'un titulaire pour sa seule et unique saison à San Antonio), Dedmon a profité de cette légère mise en avant pour signer un contrat raisonnable en Géorgie. Un secteur intérieur plus clairsemé que ne l'est la Philipps Arena et le pivot est promu titulaire afin de protéger l'arceau des faucons. Comme aux Spurs, il apporte sa taille (2,13m) et son envergure afin de gêner l'accès au cercle et de prendre du rebond. A un détail près, puisqu'il a étoffé sa palette offensive en y ajoutant un tir du parking non négligeable dans la NBA actuelle avec un pourcentage de réussite intéressant à l'avenir (35% pour un peu plus de 2 tentatives par match). Oscillant dans la Ligue depuis 7 ans sans jamais avoir pu se poser plus de 2 années de suite dans la même franchise, Dewayne Dedmon désire à présent de la stabilité et peut-être un salaire en adéquation avec ses attentes. Les Hawks disposent d'une petite marge de manoeuvre même si les rumeurs de trade autour de la franchise pourrait faire concorder les choix. Mais Dewayne Dedmon pourrait tout aussi bien recevoir des offres de prétendants au titre qui cherche à renforcer leur raquette.

Edit : Dewayne Dedmon a activé sa player option pour la saison prochaine et touchera 7,2 millions.

 

Statistiques : 4.4 points (52% au tir), 5.6 rebonds, 0.7 contres et 1 interceptions en 15 minutes de jeu

Salaire : 4 187 599 $ (Unrestricted free-agent)

 

Si on attendait de lui qu'il devienne le nouveau Tyson Chandler de Dallas, Nerlens Noel s'est plutôt transformé en une pâle copie de l'ancien pivot champion NBA avec les Mavs en 2011. Désireux d'obtenir un contrat juteux l'été dernier, Mark Cuban ne le voyait pas de cet avis et Nerlens décida alors d'activer sa qualifying offer afin de devenir agent libre non-restreint la saison suivante. Un an passé et résultat des courses, la côte du pivot est au plus bas. Une relation compliquée avec son coach Rick Carlisle, à peine une trentaine de matchs disputée pour une feuille de stats faméliques : le pari de l'ancien joueur des Sixers s'est averé être un échec. Le divorce avec Dallas semble être acté, alors, où Nerlens rebondira-t-il la saison prochaine ? Malgré sa saison catastrophique et un comportement loin d'être irréprochable, l'agent de Nerlens Noel devrait recevoir des offres sur la table. Son profil ; longiline et protecteur d'arceau, est extrêmement recherché à l'heure actuelle. La nouvelle chance qui lui sera donnée s'apparente tout de même comme l'une des dernières pour le 6e choix de la draft 2013, lui qui n'a jamais confirmé les espoirs placés en lui depuis son arrivée en NBA.

 

Statistiques : 7.1 points (58% au tir), 6.1 rebonds, 2.1 passes et 1.3 contres en 18 minutes de jeu

Salaire : 4 087 500 $ (Player Option à 4 256 250 $)

 

L'une des barbes les plus fournies de la NBA sera agent-libre cet été. Guerrier apprécié par les fans du Madison Square Garden malgré des stats peu ronflantes au cours de ses 3 années dans la Big Apple, Kyle O'Quinn a connu sa meilleure saison en carrière. A tel point que des rumeurs l'envoit aux Warriors cet été ! Les tenants du titre, spécialistes des bons coups à flairer quand il s'agit de renforcer leur raquette, ont relancé l'éternel moqué Javale McGee. Dans un style se rapprochant davantage d'un Zaza Pachulia, O'Quinn dispose d'un shoot à mi-distance et d'un bon sens du rebond. Relativement petit pour le poste de pivot, il peut néanmoins protéger son cercle grâce à sa hargne et son sens du placement. De nombreuses équipes pourraient se positionner sur son dossier. Pouvant jouer ailier-fort ou pivot, mobile et défenseur averti, il coche des besoins essentiels. Comme Dedmon, sa player option est du meme acabit que son salaire actuel. Alors pourquoi ne pas tenter le coup ailleurs ?

 

Statistiques : 6 points (47% au tir), 5.4 rebonds, 1.1 passes et 0.6 contres en 18 minutes de jeu

Salaire : 4 300 000 $ (Unrestricted free-agent)

Danny Ainge avait flairé la bonne affaire en recrutant l'Australien pour une modique bouchée de pain. Excellent dans son rôle de remplaçant, amenant muscles et expérience, Aron Baynes s'est parfaitement fondu dans le moule Celtics. Il est même devenu un des chouchous du T.D Garden, adorateur des joueurs prêts à laisser leur vie sur le parquet. Son impact fut encore plus fort en postseason notamment au cours de la série face aux Sixers. Son duel face à Joel Embiid et ce surprenant mais diablement efficace tir du parking dans le corner ont été un facteur X dans la belle époquée des Celtics. Âgé de 31 ans, Aron Baynes devrait être à la recherche d'un dernier contrat longue durée. L'intérêt semble mutuel entre les deux parties. Le rugueux pivot n'est pas de nature à être gourmand et son apport fut si précieux pour Boston que le GM des Celtics consentira à faire un effort pour garder son chien de garde sous les cercles.

 

Statistiques : 13 points (46% au tir), 4 rebonds, 1.7 passes et 1.3 contres en 23 minutes de jeu

Salaire : 22 642 350 $ (Unrestricted free-agent)

 

Arrivé suite à l'échange de D'Angelo Russell avec les Nets, les Lakers souhaitaient recruter un joueur d'expérience pour épauler toute cette jeunesse angelinos mais surtout, en quête d'un contrat expirant afin d'accumuler un maximum de marge dans le salary cap des jaunes et violets. Trimbalant des problèmes existentiels depuis son arrivée dans la Ligue (rebonds et défense notamment), le meilleur marqueur de l'histoire des Nets devrait malgré tout trouver preneur. Une franchise désireuse d'acquérir un formidale joueur d'équipe, capable d'étirer le terrain et d'encadrer sa jeune garde. Après une année à hauteur des 20 millions d'euros, l'aîné des frères Lopez ne pourra plus prétendre à ce genre de fiche de paie. Brook Lopez ne sera pas la priorité du marché au poste de pivot. Mais si des équipes ne parviennent pas à décrocher les gros poissons, Brook constituerait alors une solution de repli. Un retour aux sources du côté de Brooklyn n'est pas non plus à exclure. Sans oublier les Lakers, qui détiennent les bird rights du joueur et donc la possibilité de le signer sans que celui figure dans le salary cap de l'équipe.

 

Statistiques : 14.3 points (50% au tir), 9 rebonds, 1.8 passes, 1.3 contres en 26 minutes de jeu

Salaire : 2 947 305 $ (Restricted free agent - Qualifying offer à 4 140 964 $)

 

Pour sa première saison en tant que membre du cinq majeur à part entière (79 en tant que titulaire), Jusuf Nurkic a confirmé les attentes placées en lui. Malheureusement, une campagne de playoffs calamiteuse est passée par là et les dirigeants des Blazers se posent des questions sur l'intérêt ou non de resigner leur pivot européen, mais surtout, à quel prix ? Restricted free-agent, les Pionniers pourront s'aligner sur n'importe quel offre, à condition que cette dernière ne flambe pas trop, la banque des Blazers affichant déjà des voyants rouges. Jusuf Nurkic fut un des artisans de la sublime régulière de la franchise de l'Oregon. Troisième option en attaque derrière le duo de la ligne arrière, il apporta une alternance à l'intérieur qui a permis à McCollum et surtout Lillard de s'éclater et de profiter des espaces crées par le Bosnian Beast. Mais Nurkic n'est pas un cador en défense (comme en témoigne ce poster de Lebron encore dans toutes les mémoires) et les Blazers se font bien souvent martyrisé à l'intérieur. Au sortir de son contrat rookie, Jusuf Nurkic est à peine âgé de 23 ans et pourrait considérablement progresser dans les années à venir. Si les enchères ne montent pas à des tarifs surréalistes (à hauteur de 12 millions de dollars), Nurkic pourrait poser définitivement ses valises dans l'Oregon. Sinon, bye-bye.

 

Statistiques : 14.1 points (59% au tir), 11 rebonds, 1.5 passes et 0.5 contres en 25 minutes

Salaire : 17 884 176 $ (Player Option à 18 600 000 $)

 

On citait plus haut un des chouchous du MSG avec Kyle O'Quinn. Pour sa seule saison dans la ville qui ne dort jamais, Enes Kanter a conquis le coeur de tous les fans new-yorkais. Bagarreur émérite au rebond, avec un sens aigu de la prise offensive, le Turc était le coeur et le poumon de ses Knicks. On hésita même à lui dresser une statue en France lorsque ce dernier était venu se dresser face au King en personne, après une embrouille avec notre French Prince, Frank Ntikilina. En plus de son énergie transmise à ses coéquipiers, Kanter réalisa une saison statistique dans ses standards habituelles, avec beaucoup d'impact en attaque et de grosses largesses défensives. De nombreuses équipes seraient intéressés à l'idée de s'attacher les services d'une des rares moustaches de la NBA. Les Knicks reste cependant sa priorité, qui plus est avec une player option toute proche de la vingtaine. En l'absence de Porzingis pour une bonne partie de la saison, Enes Kanter pourrait performer encore davantage que cette année et donc pouvoir prétendre à un nouveau contrat juteux dés l'été prochain, à New-York ou ailleurs.

 

Statistiques : 12 points (64% au tir), 15.2 rebonds, 1.5 passes et 0.9 contres en 31 minutes de jeu

Salaire : 22 642 350 $ (Player Option à 24 119 025 $)

 

La dernière free-agency de DeAndre Jordan nous avait réservé de belles surprises. Une véritable story qui avait fait couler beaucoup d'encre à l'époque. Mais tiens, tiens, les rumeurs les plus persistantes ne renverrait pas notre bon Dede Jordan dans le Texas et plus précisément à Dallas ? Une destination qu'il avait failli rejoindre en 2015 avant finalement de se raviser, suite à une discussion avec ses coéquipiers de l'époque. Heureusement pour les Mavs, le roster des Clippers a bien changé depuis et il ne devrait plus y avoir de retournement de veste de la sorte cet été. L'aventure semble belle et bien finie entre Dede et LA. Cependant, DJ pourrait partir de manière élégante, en activant sa player option afin d'être tradé dans la foulée et ainsi permettre aux Clippers d'obtenir de la marchandise en retour. Présent dans les rumeurs de transfert depuis la trade deadline, le dénouement semble plus proche que jamais.

 

Statistiques : 13.9 points (65% au tir), 10.8 rebonds et 1.9 contres en 27 minutes de jeu

Salaire : 2 334 528 $ (Restricted free-agent - Qualifying offer à 3 429 422 $)

 

Le joueur le moins bien payé de ce top 10 et pas des moindres ! Clint Capela est le 3e meilleur joueur de la meilleure équipe de la régulière 2017/2018. Parfait lieutenant d'un Harden et Paul complémentaire à souhait, le Suisse est le rempart défensif de ses Rockets. Des stats en hausse et un impact dans le jeu plus que prégnant. Ce n'est pas sans raison qu'il fut nommé sur le podium du MIP (Most Improved Player) cette année. S'il a semblé en difficulté en finale de conférence face aux Warriors, il n'en reste pas moins un élément clé de Houston. Pas mal d'équipes sont prêtes à mettre le max sur Clint Capela. Longtemps, les Suns était sur les rangs du pivot, avant de les voir sélectionner Deandre Ayton le soir de la draft. Daryl Morey va devoir sortir le chéquier s'il souhaite garder son pivot titulaire, sans pour autant condamner le cap space de l'équipe. Les signatures combinées de Paul et Capela ne doivent pas être un frein pour recruter du nouveau monde cet été, afin de détrôner les Warriors à l'Ouest. Cet été, Clint Capela sera enfin rémunéré à sa juste valeur et ce n'est que mérité pour l'ancien joueur de Chalon, qui n'a cessé de progresser depuis son arrivée dans la Ligue il ya maintenant 4 ans.

 

Statistiques : 25.2 points (47% au tir dont 35% à 3 points), 12.9 rebonds, 5.4 passes, 1.6 interceptions et 1.6 contres en 36 minutes de jeu

Salaire : 18 063 850 $ (Unrestricted free-agent)

 

Le feuilleton de cette free-agency 2018 chez les pivots. Pour sa première saison complète en Louisiane, DeMarcus Cousins a vécu une saison aux deux visages, avec un gout d'inachevé. Une première partie ambiance MVP avec des stats monumentales et une alchimie certaine crée avec son compère et ami du frontcourt, Anthony Davis. Puis, survient une maudite blessure au tendon d'Achille qui viendra le couper dans son élan. A l'approche de la date faditique de ce dimanche, une question taraude l'esprit de l'ensemble des GMs de la Ligue : DMC est-il capable de revenir à 100% de ses moyens physiques ? Son jeu ne reposant pas entièrement sur ses derniers, le pivot  restera imposant dans n'importe quelle raquette. Malgré tout, le général manager des Pels, Dell Demps, doit avoir du mal à trouver le sommeil depuis quelques jours. Prolonger Cousins, au risque que celui-ci ne soit plus au niveau qui était le sien ? Ou choisir la seconde option et ainsi susciter la contrariété de son franchise-player, très proche de Cousins depuis son arrivée dans l'équipe. Sans compter que bon nombre d'équipes seront sur le dossier psychiatrique du pivot. Mavericks et Lakers en première ligne, Celtics en second rideau. Les deux premiers cités disposent de places dans leurs banques et peuvent offrir le max au natif d'Alabama. Intégrer un joueur de la trempe d'un DeMarcus Cousins vous fait littéralement changer de statut et d'objectif sur le plan sportif. Est-ce les Pelicans tenteront de sécuriser l'affaire en proposant le pactole à Cousins dés le 1er juillet ? Rien n'est moins sûr. Avec les contrats de Davis et Holiday, la banque de NOLA est presque au taquet et un nouveau contrat max viendrait définitivement mettre le bouchon sur le salary cap des Pels. Est-ce que Cousins serait prêt à des restrictions financières ? Rien n'est moins sûr non plus. Une blessure si grave que la sienne, pourrait inciter le sulfureux pivot à opter pour la sécurité financière.

 

Mentions spéciales : Dwight Howard (potentiellement Unrestricted free-agent) - Alex Len (Unrestricted free-agent) - Greg Monroe (Unrestricted free-agent) - Amir Johnson (Unrestricted free-agent) - Javale McGee (Unrestricted free-agent) - Joffrey Lauvergne (Player option)

 

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