Emmanuel Mudiay remercie Byron Scott
La victoire des Nuggets sur le parquet des Lakers, mardi dernier, a permis au meneur de Denver de remettre les pendules à l'heure avec le coach de Los Angeles.
Lors de la dernière draft, les Lakers ont opté pour le meneur D'Angelo Russell en second pick. Un choix qui a forcément déçu le congolais Emmanuel Mudiay qui ne fut sélectionné qu'en septième position par les Nuggets. En visite du côté du Staples Center, Mudiay a savouré sa vengeance avec une victoire nette 120-109. Sa frustration a été un moteur pendant le match.
Ils ont fait l'impasse sur moi. Cela a été une source de motivation. Ils ont pris un autre meneur à ma place. Donc j'en conclus qu'ils ont vu quelque chose en Russell qu'ils n'ont pas retrouvé chez moi.
Encore empêtré dans ses lacunes, à savoir l'adresse (3/13 aux tirs) et les pertes de balle (6 turnovers), le joueur de Denver a quand même distillé 10 assists prouvant au staff des Lakers qu'il a les épaules pour endosser le poste de meneur de jeu. Il finit même le match avec le premier double double de sa jeune carrière en rajoutant 12 points. En face, D'Angelo Russell n'a guère brillé avec 7 points, 6 passes et un 3/11 aux tirs. Suite à ce succès, Mudiay a déclaré au Denver Post qu'il remerciait Byron Scott d'avoir dit qu'il n'était pas un meneur, preuve de la rancune qu'il garde lors de son workout à LA. De son côté, le head coach des Lakers s'est justifié de ce choix.
Je ne pensais pas que c'était un vrai point guard. J'avais l'impression qu'il ne prenait pas les bonnes décisions à ce poste quand nous l'avons testé chez nous. Je croyais qu'il aurait besoin d'apprendre les rudiments de cette position.
En pleine phase de reconstruction, les deux clubs ont choisi chacun un meneur haut placé dans la draft. Evoluant dans la même conférence, les deux rookies vont avoir d'autres d'occasions de s'affronter et l'on pourra juger dans la durée de la qualité des deux hommes. Cependant, on peut d'ores et déjà noté qu'au contraire de Russell, Mudiay a la pleine confiance de son coach puisqu'il joue plus de 30 minutes par match, tandis que le Laker se contente de 24. Autre constat, Denver affiche un bilan équilibré de 2 victoires pour 2 défaites, alors que Los Angeles est toujours fanny. La deuxième manche aura lieu le 22 décembre dans le Colorado cette fois-ci.